La Presse Bisontine 206 - Février 2019

DOSSIER

La Presse Bisontine n°206 - Février 2019

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La friche Brico-Stoc à Dannemarie

L’ancienne maternité site Saint-Jacques

comprendrait de l’habitat, ain- si que la future grande biblio- thèque à vocation régionale, une médiathèque, un centre de congrès et même un hôtel. Le futur aménageur du site Saint- Jacques doit être connu en mars. n

C’ est le serpent de mer économique du Grand Besançon. Plusieurs fois interrogé dans nos colonnes, le maire de Dannemarie-sur- Crète soutenait qu’il n’y avait pas de projet solide de reprise de ces immenses bâtiments abandonnés d’une surface de 11 000 m 2 . L’agence bisontine C.B.R.E. qui commercialise le projet affirme au contraire que plusieurs investisseurs se sont déjà manifestés, récemment encore, mais qu’ils se heurtent à la volonté du maire de Dan- nemarie qui souhaiterait entiè- rement réaménager cette zone pour en faire une nouvelle entrée de ville pour sa com- mune. Son projet comprendrait notamment la création d’une

C e bâtiment datant des années soixante a abri- té jusqu’à son démé- nagement en 2012 sur le site Minjoz la maternité “La mère et l’enfant” du C.H.U. Vieillissants, ces locaux ne répondaient plus du tout aux normes actuelles au moment de son déménagement. Après 2012, ses locaux ont servi tem- porairement à l’hébergement de migrants en attente de solu- tion. Situé dans l’enceinte du site Saint-Jacques, l’ancienne maternité est dans le périmètre du grand projet qui doit se concrétiser après 2020 de réha- bilitation complète de cet espa-

ce. Les élus bisontins veulent en faire une Cité des savoirs et de l’innovation, un site qui

maison pour personnes âgées et d’un dépôt de pain. Seul pro- blème : le projet communal pré- voirait aussi de masquer com- plètement les bâtiments afin de les rendre invisible de la

route. Bien évidemment, c’est tout le contraire que souhai- teraient des investisseurs prêts à débourser 1 million d’euros. Il y a sept ans, le projet en valait encore 3 millions… n

Le quai Veil-Picard Les tops

Une nouvelle entrée de ville avec le Crédit Agricole

Le musée réhabilité et la place de la Révolution

L a place de la Révolu- tion avait déjà subi son grand lifting il y a plus de 10 ans avec un par- ti pris 100 % minéral qui fait aujourd’hui débat. La voiture y avait été bannie et depuis, le tram y a pris toute sa place. La rénovation récente dumusée des beaux-arts et d’archéolo- gie de Besançon,pour une enve- loppe globale de 11 millions d’euros (une paille a côté des 60 millions d’euros investi à Dijon pour la rénovation de son musée) a ajouté la touche finale à ce qu’il convient de

considérer sans doute comme la plus belle place de Besan- çon. La rénovation en cours de l’ancien conservatoire recon- verti en résidence de standing par le sgroupe S.M.C.I. achè- vera le travail. S.M.C.I. inves- tit près de 4 millions d’euros pour la réhabilitation complè- te du bâtiment, dont la livrai- son était programmée avant la fin de l’année. Une brasse- rie ou un restaurant haut de gamme doit également s’ins- taller au rez-de-chaussée. L’an- cienne place du Marché ter- mine sa révolution. n

C e bâtiment emblématique qui était un symbole d’une architecture des années soixante-dix aujourd’hui contestable fait entièrement peau neuve. Et devrait donner une nouvelle image à cette entrée de centre- ville. “Un des enjeux de ce chantier est clairement d’offrir une image plus dynamique et rajeunie aux portes du centre-ville de Besançon” confirme la direction du Crédit Agricole. Les travaux sur le site Cusenier ont démarré en septembre 2017. Suite à la première phase de travaux de curage-désamian- tage réalisée de septembre 2017 à février 2018, la seconde phase de travaux de restructuration du site est démarrée depuis mars dernier. La livraison du bâtiment totalement remis à neuf est prévue en novembre prochain et la réinté- gration par les 280 collaborateurs de la banque dans ces nou- veaux locaux est prévue début 2020. Ces travaux d’envergure sont aussi un enjeu pour la ville. Le positionnement d’un siège régional demeurant au cœur de ville, c’est aussi un plus pour les services et les commerces voisins. Le Crédit Agricole de Franche-Comté reste la seule banque régionale à avoir décidé de conserver son siège en Franche-Comté et à le maintenir à Besançon. “Les équipe- ments de ce nouveau bâtiment permettront d’économiser 40 % des dépenses énergétiques par rapport à l’ancien bâtiment” ajoute la banque. n Le bâtiment entièrement rénové du Crédit Agricole sera terminé en novembre. Le visage de cette “entrée de Boucle” sera profondément modifié.

La Cité étudiante Canot a retrouvé toute sa splendeur. D u pont Canot jusqu’au pont Battant, le quai Veil- Picard est une invitation à la balade. Difficile de se rappeler que des arbres cachaient les façades des immeubles et les murs de soutènement surplombant le Doubs. L’arrivée du tram a tout bousculé. Avec la réfection de la résidence universitaire, le quai possède aujourd’hui un véritable cachet. Ses pierres blanches se réverbèrent dans les eaux du Doubs. C’est un des nouveaux spots bisontins pour les promenades du dimanche. n

La réhabilitation du musée et de son enveloppe extérieure par l’architecte bisontin Adelfo Scaranello est unanimement saluée.

Les Passages Pasteur

L ongs à accoucher (19 ans), les Passages Pasteur sont une réus- site architecturale du centre-vil- le bisontin.Au-delà des 15 000m 2 créés et ouverts le 19 novembre 2015 aux chalands, les Passages pasteur ont ramené de la population dans la Boucle grâce aux appartements construits au- dessus de la verrière et aux commerces. Depuis peu, toutes les cellules sont

d’ailleurs occupées. L’entrée rue du Lycée a elle aussi profi- té de la cure de jouvence. Si le centre commercial est intégré dans le centre, c’est aussi parce qu’aucun grand pan- neau lumineux ou publicitaire n’indique ses quatre entrées. L’architecte des bâti- ments de France avait en effet refusé toute incrustation dans la façade. Un choix judicieux. n

Le centre commercial est bien inté- gré à son environne- ment ancien.

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