La Presse Bisontine 205 - Janvier 2019

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

2

La Presse Bisontine n°205 - Janvier 2019

L’arrivée de 5 agents portera à 220 le nombre de policiers

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Armement de la Police municipale : la C.F.T.C. interpelle le ministre

Surenchère “Il faut savoir terminer une grève” s’ex- clamait le pourtant peu libéral Mauri- ce Thorez, l’ancien numéro 1 du Par- ti communiste français dans les années trente. Aussi légitimes soient les reven- dications des gilets jaunes, aussi sin- cère soit leur détresse, aussi dépités soient les citoyens, aussi remontée soit la France des ronds-points contre celle des belles avenues, il est arrivé le moment où au final, ce mouvement social va coûter plus cher que ce qu’il ne rapportera. La hausse du S.M.I.C., la défiscalisation des heures supplé- mentaires ou l’arrêt des ponctions sur la C.S.G. des retraités, il y a sans dou- te longtemps que le gouvernement aurait dû les concéder. La force des gilets jaunes aura été de rendre moins sourd un président devenu autiste, moins aveugle un gouvernement tou- ché de cécité sociale. Ils ont pour la plupart d’entre eux donné de leur temps, parfois de leur santé pour crier haut leur ras-le-bol d’un système qu’ils rejet- tent et cause les angoisses profondes de cette classe moyenne qui refuse d’être encore un peu plus déclassée. Pour cela oui, on est sans doute tous redevables de ce mouvement. Sauf que… À force de vouloir parfois tout et son contraire, de jouer la suren- chère, de maintenir une pression deve- nue insupportable à quelques jours des fêtes (pain bénit pour les criminels casseurs), ce mouvement risque de se retourner au final contre eux et ceux qu’ils disent défendre, c’est-à-dire leurs enfants, qui devront payer plus cher encore demain les conséquences de ce triple effet gilets jaunes : le déficit de la France forcément se creuse, son déclassement à l’international se ren- force dangereusement, et son écono- mie vacille, provoquant sans doute dans les mois à venir la faillite de com- merces qui n’avaient pas besoin de cela en ce moment. Au lieu de jouer la surenchère - un S.M.I.C. à 1 500 euros, le retour de l’I.S.F. ou on ne sait encore quel référendum d’ini- tiative populaire, quand ce n’est pas la destitution du président, les gilets jaunes devraient axer leur seule reven- dication sur les vraies mesures à prendre pour que la France retrouve des marges de manœuvre financières : s’attaquer enfin franchement aux éva- sions fiscales et aux multinationales qui échappent aux impôts ici. Les mil- liards, c’est là qu’ils sont. Plus dans les caisses d’un État exsangue. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George, Alexandre Pitard. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2018 Commission paritaire : 0220 D 80130

L e débat de l’armement de la Police municipale de Besançon rebondit à nouveau. Le président du syn- dicat C.F.T.C. de la Ville de Besançon Jacques Desoche a interpellé le ministre de l’In- térieur suite au refus du mai- re d’armer sa police. Entre- temps, Michel Omouri (Les Républicains) a demandé à Jean-Louis Fousseret s’il aug- menterait le point des d’indi- ce des fonctionnaires lors du conseil municipal de décembre. Il n’a pas obtenu de réponse, une phase de négociation étant lancée à ce sujet. La C.F.T.C. explique que son

Les policiers municipaux, notamment ceux de Besan- çon, se sont vus refuser d’être dotés d’armes létales malgré une demande formulée par 96 % d’entre eux. Au regard de la législation en vigueur, la décision d’accorder cette auto- risation revenant “uniquement” aux maires de chaque ville, le débat fut clos malgré une argu- mentation solide. Pourtant, plus que jamais, la France ne peut se priver de forces vives en capacité d’intervenir à tout moment et cela sur tout le ter- ritoire…Les missions des poli- ciers municipaux ne peuvent s’arrêter là où la confrontation à un ou des individus armés commettant ou ayant commis un homicide ou un attentat ter- roriste est inévitable. D’autant, Monsieur le ministre, que le fait pour ces policiers d’être régulièrement primo-interve- nants accroît fortement les risques d’une mise en danger de leur vie et l’impossibilité de défendre la vie de nos com- patriotes.” n Sur l’armement des policiers municipaux, la C.F.T.C. ne désarme pas.

courrier “se veut citoyen. Il a vocation à alerter sur l’urgen- te nécessité de généraliser le port d’armes à feu pour tous les policiers municipaux de notre pays” explique Jacque Desoche. Et de poursuivre : “Le récent attentat terroriste commis à Strasbourg nous rap- pelle à quel point nous restons fragiles et démunis face à des actes aussi meurtriers qu’im- prévisibles. Si l’heure n’est pas à la polémique, des questions se posent sur les moyens don- nés à “toutes” celles et ceux qui portent un uniforme et qui par le fait garantissent l’ordre et la sécurité dans notre pays.

Comme prévu, mais avec un peu de retard, les renforts de policiers arrivent à Besançon.

L entement mais sûrement, les effectifs de la Police nationale retrouvent des couleurs à Besançon. Actuel- lement, le commissariat de Poli- ce “comptabilise 215 gradés ou gardiens de la paix, et bien- tôt 220” annonce Jean-Louis Fousseret. Confirmation auprès du directeur départemental de la sécurité publique du Doubs Benoît Desferet : “En sep- tembre, ce sont 6 agents qui

sont arrivés sur le quartier de reconquête républicaine (Pla- noise) puis 5 gardiens stagiaires arriveront d’ici fin décembre. Enfin, un appel à candidatures est lancé pour l’arrivée de 5 titulaires en mars prochain. Nous arriverons donc au chiffre initialement prévu.” Le “nou- veau” commissariat installé rue du Parc à Planoise bénéficie- ra d’une équipe vouée à ce quartier. n

La Cour des comptes se penche sur le Syded

L a chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté a contrô- lé les comptes et la gestion du syn- dicat mixte d’énergies du Doubs (Syded), entre 2010 et la période la plus récen- te. Elle a rendu son rapport lundi 17 décembre. C’est une première pour le syndicat et sur une telle période (8 ans). Le Syded est chargé des travaux d’enfouissement, de desserte électrique intérieure des lotissements et zones d’ac- tivité et de l’éclairage public. 566 com- munes du Doubs (sauf quelques-unes du Haut-Doubs) font appel à ce syndi- cat implanté à Besançon longtemps pré- sidé par Jean-François Longeot et depuis octobre dernier par Patrick Corne, mai- re de Marchaux. Les conclusions sont encourageantes. La chambre observe que “le syndicat a su organiser la mon- tée en puissance de ses interventions en tant que maître d’ouvrage” , a pu

constater que le Syded dispose, pour la mise en œuvre de ces missions, “d’une expertise, d’une organisation et d’outils de pilotage opérationnels de ses projets très structurés, une situation financière du Syded est très confortable sur la pério- de…” Un satisfecit général. “ Les conclu- sions de la chambre sur le Syded sont excellentes. Il y a 6 recommandations à revoir. Nous en avons déjà réglé envi- ron 5” explique Patrick Corne. Parmi les points à revoir : la transparence de l’in- formation financière du Syded. La chambre recommande de construire une procédure de recensement et d’arbitra- ge des projets d’investissement de ses membres et de formaliser une pro- grammation pluriannuelle de ses inves- tissements. “Ce que nous venons de fai- re, assure le Syded. Les dossiers de travaux et de subventions sont désor- mais recensés en fin d’année et arbitrés

Le Syded est aussi chargé de développer des bornes de recharge de véhicules électriques.

en décembre pour l’année suivante.” La totalité des investissements du Syded sont financés sans emprunt. Il investit

entre 7 et 10 millions d’euros par an et distribue aux communes entre 2 et 3 mil- lions d’euros de subventions. n

Crédits photos : L.P.B., D. Cesbron,Y. Petit, J. Varlet.

Made with FlippingBook flipbook maker