La Presse Bisontine 196 - Mars 2018

LE GRAND BESANÇON

27 La Presse Bisontine n°196 - Mars 2018

SAÔNE

Moins de parents mobilisés Rezosaône manque de représentants L’association de parents et d’enseignants du plateau de Saône, qui a des difficultés pour renouveler son bureau, essaie de motiver les nouveaux parents d’élèves à s’investir dans la vie du collège.

I ci, comme dans d’autres associa- tions, on est confronté à la “crise” du bénévolat. Et bien qu’il y ait “toujours de bonnes volontés sur les actions ponctuelles” , reconnaît l’ac- tuelle présidente de Rezosaône, Béa- trice Monneur, l’investissement sur le long terme fait défaut. “Le bureau est amené à se vider et le challenge dans les mois à venir sera de le renouveler.” Elle-même est sur le départ, sa fille actuellement scolarisée en 3 ème , quit- tera l’établissement à la rentrée pro- chaine. Le problème étant que “personne ne se bouscule à la présidence.” L’asso- ciation, qui dispose de sept sièges au conseil d’administration du collège saônois, veut essayer de faire décou- vrir aux nouveaux venus le rôle de représentants de parents d’élèves, et les former “car ça ne s’improvise pas” , explique-t-elle. “Le jargon adminis- tratif et la machine pédagogique sont difficiles à comprendre au départ. Au prochain conseil, on abordera notam- ment les dotations horaires de l’an pro- chain.” Dans le même temps, Béatrice Mon- neur insiste sur le côté “valorisant” de cette fonction. “On a l’impression de se sentir impliqués. Nous avons pro- voqué, par exemple, des rendez-vous avec le cuisinier et les autorités com- pétentes. Un bar à salades va être mis en place cette année.” Le dialogue avec les enseignants est aussi mis en avant. Rezosaône ayant la particularité de les réunir dans une action commune. “On se voit diffé- remment après ça. Les fausses idées autour de notre métier (fonctionnaire fainéant, toujours en grève…) tombent” , indique François Guillaume, profes-

Françoise Guillaume et Béatrice Monneur espèrent voir le bureau se renouveler d’ici la rentrée prochaine.

Au moment de sa création en 2010- 2011, la mobilisation des parents était également plus importante en raison de l’actualité : suppression de classes en primaire, maintien du choix de langues vivantes, augmentation des tarifs des transports scolaires. “Cela nous avait donné l’idée de fonctionner en réseau avec les écoles environnantes pour représenter un territoire, mais on a eu du mal à conserver ça après” , sou- ligne François Guillaume. Alors qu’il y aurait un intérêt à maintenir ce lien : “Dans l’enseignement, les classes de CM1-CM2-6 ème appartiennent aumême cycle.” Le gros tissu associatif cultu- rel et sportif sur le plateau explique- rait aussi la désaffection des parents. “Les gens ne peuvent pas donner du temps partout. ” n S.G.

seur de français depuis une dizaine d’années à Saône. À l’époque de son implication, il avait encore des enfants scolarisés “et je voyais qu’on ne se par- lait pas avec les parents.” C’est une façon aussi de sortir les profs de “leur

citadelle assiégée” , selon lui, “car il est vrai qu’ils souffrent de la remise en question.” Leur partenariat a d’ailleurs permis la mise en place d’achats groupés pour les fournitures sco- laires de 6 ème et 5 ◊ , grâ- ce à une liste uniformi- sée. Une démarche victime de son succès : “On adhère au Rezo sur- tout pour ça. Plus pour consommer que pour agir.”

L’intérêt collectif délaissé.

L’association compte aujourd’hui 200 adhérents sur 500 familles au collège. Ici, lors des portes ouvertes.

EN BREF

MORRE

Idée de sortie Vins, musiques et curiosités à l’Assemblage C’est la nouvelle adresse que l’on s’échange

Musique Le collectif Ze Gaf donne son concert “Circles” autour de la musique répétitive vendredi 2 mars au Scènacle à Besançon (20 h 30). De la musique traditionnelle à la musique savante, en passant par la création, le collectif se plonge dans les boucles musicales. Venez découvrir différentes manières de construire et imaginer le système de répétitions. Réservations sur reservations@zegaf.co m ou au 06 09 48 66 25. Don du sang Donner son sang est un geste simple et vital également pour aider les personnes atteintes de cancer. Près d’un tiers des transfusions sanguines réalisées en France est destiné à des personnes atteintes de cancer. Chacun peut contribuer à aider les malades par un geste simple, qui prend moins d’une heure. Aucun produit ne peut se substituer au sang des donneurs bénévoles. 10 000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour soigner 1 million de patients. Pour savoir où et quand donner rendez- vous sur dondesang.efs.sante.fr

entre Grands Bisontins. Le bar associatif du centre de Morre, ouvert depuis octobre, fait recette et compte déjà bon nombre “d’assemblés”, du nom donné à ses clients.

C eux qui ont connu le “Trou au loup” y trou- veront un joli clin d’œil. Et une certaine conti- nuité puisque les cinq instiga- teurs de ce projet étaient tous clients de ce bar à vins, situé en sortie de tunnel dans les hauts de Morre. “Quand le pro- priétaire a déménagé en Bre- tagne en avril dernier, on s’est demandé où on pourrait bien aller. On avait l’habitude d’y boire et d’y manger bon et de bien vivre” , explique David Richard, concepteur-rédacteur à la Ville. Lui-même y allait de temps en temps faire des extras et sourcer les vins. Avec Gilles Reuillard, Rachel Pagnot, Emmanuel Rozier et Denis Roy, il décide ainsi de créer ce bar sous statut asso- ciatif, car tous sont en double activité (médecin, formateur en produit métallurgique, ensei- gnant…). Le nom est tout trou- vé, ce sera “L’Assemblage”. L’idée initiale de cave à vins a finale- ment débouché sur le bar à vins, “puis on s’est dit qu’il fallait de la musique et une petite res-

tauration” , indique Gilles Reuillard, qui préside l’asso- ciation. Le point de départ reste bien dans la cave où attendent quelque 90 références. “On aime les vins joyeux comme le mâcon Pierreclos ou le pinot noir” , assu- re David Richard. Les cinq amis travaillent en direct avec les producteurs. Dans l’assiette, ils misent aus- si sur des produits de qualité. La fruitière des Suchaux leur fournit du comté 36 mois, celle

d’Arbois du mor- bier de 90 jours et la ferme du Bout du bois à Fontain, des salaisons sans salpêtre. Le tout ponctué par des soirées musicales intimistes et conviviales. “Des rencontres “vino- liques” vont aussi être organisées le jeudi. La premiè- re portera sans doute sur le thè- me :“Savagnin, ça

Plus de 90 références de vin.

Un espace bar et un espace dînatoire composent le lieu, dans un esprit de partages et de rencontres.

brunch. Les “assemblés” sont libres d’adhérer à l’association. Pour 15 euros à l’année, cela ouvre droit à 5 % sur les tarifs cave, un verre et une partici- pation gratuite à une rencontre vinolique. n S.G.

va bien ?” Parmi d’autres ani- mations à venir : expositions, projections de film, art contem- porain…On a voulu se poser et donner une dimension cultu- relle, transversale.” Il est vrai que le succès immé- diat a tout de suite mis la peti-

te équipe “la tête dans le gui- don”, et a imposé de s’organi- ser avec des roulements. Le bar est ouvert à partir du jeudi 18 heures, puis chaque soir à la même heure. Le service n’est plus assuré le midi pour l’heu- re, excepté le dimanche avec le

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