La Presse Bisontine 192 - Novembre 2017

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La Presse Bisontine n° 192 - Novembre 2017

HISTOIRE Hommage aux déportés “Nous les descendants, nous faisons un travail de mémoire” L’amicale d’Oranienburg-Sachsenhausen (du nom du camp de concentra- tion nazi situé au nord de Berlin) a tenu son congrès annuel à Besançon, donnant lieu à deux commémorations à la gare Viotte et à la Citadelle.

F aire en sorte qu’on n’ou- blie pas le sacrifice qui a été fait par des milliers d’hommes et de femmes : c’est l’une des causes servies par cette amicale, qui réunit quelque 500 adhérents dont une cinquantaine de déportés. Chaque année, elle organise un congrès national de commémo- ration. Ces 22 et 23 septembre, le rendez-vous était donc don- né à Besançon, pour un dépôt de gerbes devant le monument de la résistance en face de la gare Viotte d’abord. L’occasion de rappeler la part prise par les cheminots dans la lutte contre les nazis : sabotage des voies ferrées et de locomotives, détour- nements de convois de matériel militaire, passages clandestins

de ligne de démarcation… et pour lesquels le prix à payer fut lourd. Environ 7 000 cheminots auraient en effet été arrêtés. Parmi eux, 2 744 déportés, dont la moitié sont morts dans les camps. Puis, l’amicale a visité le musée de la résistance et de la dépor-

me et la xénophobie” , rappelle André Lassague, son secrétai- re général. Lui-même est né un mois et demi après que son père fut envoyé dans le camp de Sach- senhausen où il trouva la mort. Peu connu, ce camp comptait pourtant “un quartier général où l’on formait les directeurs des camps amenés à se construire par la suite.” Construit en 1936 dans la ville d’Oranienburg, il a vu la mort de plus de 80 000 personnes. Un musée-mémorial y accueille aujourd’hui les visi- teurs. Deux de ses anciens déportés, aujourd’hui âgés de 92 et 95 ans, étaient également présents à Besançon. Leur propre expé- rience trouve à chaque fois un écho particulier dans les lieux

Lors du dépôt de gerbe devant le monument des cheminots de la gare Viotte. Au centre : Mireille Cadiou, présidente de l’amicale entourée de Marcel Suillerot et Serge Dmitrieff, anciens déportés.

visités. Au cours d’une précé- dente commémoration de l’ami- cale au bois de Below, Marcel Suillerot, qui avait le matricu- le 58337, avait ainsi évoqué cet- te nuit du 21 au 22 avril 1945 : moment tragique de l’évacua-

tion de Sachsenhausen où les déportés ont été poussés sur la route : “Après deux jours de marche, deux camarades qui tiraient le chariot ne peuvent plus marcher, ils sont abattus d’une balle dans l’oreille.Voyant

cela, étant un groupe organisé, nous avons imposé la solidari- té, c’est-à-dire se relayer pour tirer le chariot, ce qui a pu sau- ver des camarades.” Ils ne seront finalement libérés que le 4mai. n S.G.

tation de la Cita- delle de Besançon et a rendu hom- mage aux otages, fusillés et dépor- tés, avant de tenir son assemblée générale. “Nous les descendants, nous faisons un travail de mémoire. C’est essentiel dans la lutte contre le racis-

Lutter contre le racisme.

IMMOBILIER 1 610 euros le mètre carré à Besançon Les volumes de ventes sont repartis à la hausse Après avoir subi une baisse constante depuis 5 ans (- 12,8 %), les prix de l’ancien se stabilisent enfin. Ils accusent même une légère hausse, et le volume des transactions redémarre.

STATIONNEMENT Hauts-du-Chazal “Je préfère une entreprise plutôt qu’un parking”

L es volumes de vente grimpent à nouveau. Les notaires du Doubs réunis à l’occasion de leur traditionnel observatoire de l’im- mobilier à Besançon confirment la tendance : sur un an, le volume des ventes est en haus- se de 11 % sur le logement collectif et de 6 % sur le logement individuel. Le prix des appar- tements anciens retrouve lui aussi des cou- leurs, avec pour la première fois depuis long- temps, une hausse. “Avec un prix médian au mètre carré de 1 560 euros, les prix augmen- tent de 2,8 % cette année à l’échelle du dépar- tement” note M tre Christophe Chevriaux, vice- président de la chambre des notaires. Sur Besançon, où se concentrent 60 % des transactions départementales dans les appar- tements anciens, cette tendance haussière se confirme. “Le prix médian au mètre carré se stabilise enfin, il est même en légère hausse depuis un an, d’1,6 %” confirme M tre Benoît Douge, notaire à Besançon. Il faut dire que la spirale négative était bien engagée depuis près d’une dizaine d’années maintenant. Sur les 5 dernières années, le prix des apparte- ments anciens avait chuté de 12,8% sur Besan- çon. Le prix des maisons anciennes, lui, poursuit

son tassement sur Besançon, avec une bais- se enregistrée de 2,2 % sur la dernière année. Il atteint les - 6,2 % sur 5 ans. “Le prix médian d’unemaison sur Besançon est de 216 000 euros. Cela signifie que la moitié des ventes se font à un prix inférieur, l’autre moitié à un prix supérieur” ajoute M tre Douge qui, malgré tout veut voir dans les derniers chiffres de l’ob- servatoire “une belle dynamique. Le marché de l’ancien est reparti.” Le prix du terrain à bâtir poursuit sa hausse sur Besançon, ou plutôt sur sa périphérie, là où se font le plus de transactions : + 12,9 %

Le cas du parking des Hauts-du-Chazal devenu payant a suscité la controverse. C’est réglé.

sur un an, avec un prix moyen de terrain à 62 100 euros la par- celle. Le tarif des appartements neufs sur Besançon s’est stabilisé depuis quelques années autour des 3 000 euros le mètre carré (3 080 exactement sur Besan- çon). Le prix du neuf à Besan- çon est désormais largement dis- tancé par le prix du neuf à Pontarlier où le mètre carré médian se vend désormais 3 450 euros. n

Le prix du terrain à bâtir poursuit sa hausse.

Le stationne-

ment devenu payant pour un des par-

kings aux Hauts-du- Chazal.

L e parking payant des Hauts-du-Chazal sonne creux. Il est régulière- ment à moitié vide ou à moitié plein, c’est selon. Lors- qu’il était gratuit, il était for- cément rempli. Le sujet est reve- nu sur la table, porté par la voix de certains élus, notamment de l’opposition, qui réclament que le prix du stationnement aux Hauts-du-Chazal soit identique à celui appliqué aux Glacis, c’est- à-dire 2 euros pour 24 heures (0,20 euro de l’heure en jour- née). La majorité rappelle que des discussions ont été menées

avec les associations étudiantes. Des solutions ont été apportées avec la mise en place d’autres parkings, certes un peu plus éloignés de la faculté de méde- cine, mais gratuits. Sur ce sujet, Jean-Louis Fous-

te zone avec le tramway. Nous avons des demandes d’instal- lation d’entreprises dans les bio- technologies. Je préfère utiliser l’espace pour créer de l’emploi que pour créer des parkings” indique l’édile. De l’avis d’utilisateurs, il est difficile à certaines heures - sur- tout après 8 heures - de trou- ver des places disponibles. Des stationnements parfois gênants se développent à proximité des nouveaux lieux de résidences. Bref, pas simple de faire coha- biter étudiants, locataires et employés. n

Les notaires du Doubs réunis à Micropolis le 12 octobre ont confirmé le rebond des transactions immobilières.

seret a été clair : les Hauts-du-Cha- zal sont amenés à devenir le “grand” pôle santé de la région, créateur d’emplois. “Nous avons mis en pla- ce des solutions de transport pour cet-

“Le même prix qu’aux Glacis !”

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