La Presse Bisontine 190 - Septembre 2017

ÉCONOMIE 36

La Presse Bisontine n° 190 - Septembre 2017

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REME

ÉCONOMIE

Fusion des agences

Ce qu’il faut attendre de la nouvelle agence de développement économique Le 1 er octobre, le développement économique régional sera géré par la même équipe en Bourgogne et en Franche-Comté.

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L a Presse Bisontine : Depuis la loi N.O.T.R.E., les Départements ont per- du la compétence économique. La Région la reprend. Comment va se dérouler la fusion de l’A.R.D. entre la Bour- gogne et la Franche-Comté ? Arnaud Marthey (président de l’A.R.D. Franche- Comté) : Le 1 er octobre va naître l’Agen- ce économique Bourgogne-Franche- Comté (A.E.R.B.F.C.) qui fonctionnera en bi-site avec un à Besançon, l’autre à Dijon. Son budget sera de 4 millions d’euros. 40 salariés feront fonctionner cette structure et 5 agents seront sur le territoire. Un site Internet sera créé, une nouvelle communication. Notre mission est d’assurer le développe- ment économique, développer les filières, les pôles de compétitivité, l’identité régionale, l’accueil des sociétés via l’im- mobilier d’immobilier.

entreprise veut s’installer grâce à notre relais “Business France”, nous serons en mesure de proposer des sites d’ins- tallation. Nous avons un cahier d’aides (avances remboursables…) qui sera plus clair mais aussi plus réduit. L.P.B. : Arriverez-vous à dépasser les concur- rences entre territoire, l’exemple Besançon- Dijon en est un ? A.M. : Avec la nouvelle Région, notre identité se construit autour de la Franche-Comté, première région indus- trielle avec ses fleurons économiques. Chacun bénéficiera de l’image de l’autre. Besançon et Dijon peuvent paraître concurrents mais lorsque des entre- prises voudront s’installer, nous pro- poserons la meilleure chose puis la meilleur offre. Nous pourrons mieux partager les informations. On a sou-

tenu par exemple S.I.S. dans son déve- loppement à Valdahon. Nous pour- suivrons comme nous le faisons avec les pôles de compétitivité. L.P.B. : Sommes-nous une région attractive ? A.M. : Oui. La reprise est là. On note un bond économique mais à l’inverse une balance commerciale qui se creu- se, ce qui n’est pas un signe positif en France.On le ressent moins en Franche- Comté, cela veut dire que l’on génère de l’activité mais il faut être prudent. La question de la difficulté à trouver de la main-d’œuvre se pose aussi bien dans l’industrie, les chauffeurs, le B.T.P., le numérique. Il faudra relever le défi de l’innovation en matière de social et de formation. n

des entreprises comme l’étaient les agences économiques départementales à l’image de Développement 25 pour le Doubs ? A.M. : Nous serons obligés de travailler différemment. On ne remplace pas 15

agents de Dévelop- pement 25 avec 1 seul. Un agent sur le territoire sera néan- moins à moins d’1 h 30 de 98 % des entreprises du terri- toire. On intervien- dra sur le dévelop- pement exogène, l’accueil des entre- prises, mais nous ne ferons par exemple plus d’accompagne- ment du commerce de proximité. Si une

“Il faudra de l’innovation sur les formations.”

Arnaud Marthey, maire de Baume-les-Dames, élu régional, présidera la nouvelle agence de développement économique régionale.

Propos recueillis par E.Ch.

L.P.B. : Il vous sera difficile d’être aussi proche

ASSOCIATION

Insertion

“A.C. ! Chômage” demande à son tour de l’aide L’association bisontine soutient les chômeurs et

les précaires. En difficulté financière après l’annonce de la diminution de subventions, elle s’inquiète pour sa survie. Paye-t-elle ses prises de position ?

C ertains croient au signe au des- tin. Que le local de l’association “A.C. ! Chômage” Besançon soit installé rue Victor-Hugo, à quelques mètres de la maison natale de l’auteur des Misérables, en est un. Dans ce lieu mis à disposition par la Ville de Besançon en 1998 et son mai- re de l’époque Robert Schwint, on aide et soutient les travailleurs en recherche d’activité. Le credo de l’institution à but non lucratif : lutter contre le chô- mage et apporter aide et soutien aux chômeurs, aux précaires, tout en ten- tant de recréer du lien social. Ici, les bénévoles rappellent “qu’un emploi est un droit. Un revenu est un dû.” Des prises de position assumées qui ne plaisent pas toujours aux déci- deurs comme le convient l’embléma- tique Charles Piaget, président de l’as- sociation, figure des Lip et du combat social mené entre 1970 et 1976 à Besan- çon. “Nous avons toujours été considé- rés comme une association curieuse car on dit ce que l’on pense. On nous l’a fait remarquer” indique Charles Piaget qui préférerait que son association n’exis- te plus. Cela voudrait dire que le chô- mage a disparu. Ce qui n’est pas le cas : “On aide les chômeurs à ne pas se noyer dans leurs problèmes, on les guide, les oriente. On fait également des ateliers

informatiques” poursuit-il. Aujourd’hui, lui et les bénévoles sont inquiets pour l’avenir : il manque de l’argent pour financer les deux postes en contrats aidés. Ce n’est pourtant pas faute de gérer au denier près. Les dépenses courantes ont été compri- mées, les tickets restaurants enlevés aux deux salariés. “Notre association vit des subventions de laVille de Besan- çon et du Fonds social européen”, explique le conseil d’administration. Ces subventions se sont réduites de deux tiers. A.C. ! ne va plus être en mesure de conserver l’emploi de ses deux salariés. Pour finir l’année 2017, elle aurait besoin de 10 000 euros. Les

Le président d’A.C. Chômage Charles Piaget en compagnie de la salariée de l’association, Nadia Mennad.

baisses ont été progres- sives : - 1 500 euros en 2015, - 3 000 euros en 2016 et - 4 500 euros en 2017. “Nous avons l’im- pression d’être tombés dans un traquenard lors dumontage d’un dossier de subventions. On nous a dit que nous n’étions pas dans le domaine de l’insertion et c’est pour cette raison que nous ne bénéficions pas de plus importantes aides. Si nous avions su cela, nous

chiffres, “A.C. !” chômage ne comprend toujours pas pourquoi elle n’est pas considérée comme un acteur de l’in- sertion. Un appel aux dons pour boucler le bud- get et trouver de nouveaux finance- ments en mesure de pérenniser l’acti- vité est lancé. n E.Ch.

lettre de motivation. En 2016, 83 personnes ont été accom- pagnées. À cela s’ajoutent 600 visites pour des démarches diverses pour un total de plus de 1 000 passages annuels. L’atelier informatique a formé 75 per- sonnes pour un volume de 2 000 heures enmoyenne dans une salle dédiée équi- pée de 6 ordinateurs. Au vu de ces

nous serions battus” regrette Charles Piaget. Depuis novembre 2001, “A.C. !” a mis en place un atelier d’accompagnement personnalisé pour chômeurs et pré- caires. En septembre 2003, un atelier informatique a été créé où des forma- tions en bureautique et en informa- tique générale sont dispensées. Ces deux ateliers sont animés par deux salariés en contrat aidé et sont totale- ment gratuits, sans compter l’accom- pagnement des bénéficiaires dans leurs démarches de recherche d’emploi, C.V.,

Les emplois aidés remis en cause.

Appel aux dons - A.C. ! Agir ensemble contre le chômage, 2 rue Victor-Hugo 25000 Besançon. Tél. : 03 81 81 62 25 ou ac.besancon@free.fr

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