La Presse Bisontine 190 - Septembre 2017
ÉCONOMIE
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La Presse Bisontine n° 190 - Septembre 2017
ASSOCIATION 3 600 personnes suivies L’A.D.A.P.E.I. du Doubs rajeunit son image Après la fusion (compliquée) de toutes les sections locales il y a quatre ans, l’heure est à la stabilisation pour l’A.D.A.P.E.I. du Doubs. Mais aussi aux projets avec une image rajeunie.
IMMOBILIER
Quartier des Tilleroyes
A vec “une nouvelle philosophie de l’habitat” , c’est ain- si que Fabrice Jeannot, le président du groupe bison- tin S.M.C.I. aborde désormais les projets immobi- liers qu’il initie sur la région et au-delà. En guise d’exemple concret de ce vers quoi l’éditeur immobilier sou- haite tendre, il y a ce nouveau quartier baptisé O2 sur le versant sud de la colline des Tilleroyes à Besançon. À ter- me, ce sont plus de 400 logements qui seront construits ici, tous répondant à cette exigence de “bien vivre ensemble” résume M. Jeannot. “On pressent que l’habitat de demain sera fortement axé sur le liant social, le partage. Notre ligne de conduite nous amène à reconsidérer l’habitat d’aujour- d’hui en plaçant l’humain au cœur de la réflexion, en créant des lieux de vie humanisés où le dialogue, le partage et l’en- traide sont favorisés” développe-t-il. Au-delà du discours bienveillant, la concrétisation de cet- te philosophie dans les actes se traduit par des innovations sur ce quartier O2 où les premiers logements ont été livrés au début de l’été. Par exemple, dans ce quartier qui se vue par S.M.C.I. Avec son programme O2, le promoteur S.M.C.I. a souhaité créer un quartier qui propose de l’habitat évolutif en fonction des besoins de la vie et des espaces partagés. La première tranche de 80 logements a été inaugurée au début de l’été. La bienveillance immobilière,
M arre du vert uniforme, l’ima- ge de l’A.D.A.P.E.I. prend des couleurs autour d’un logo qui fait désormais la part belle au bleu, à l’orange, au vert et au rouge. Ce changement d’image, avant tout “com- mercial”, marque aussi pour l’asso- ciation de parents d’enfants handi- capés (qui accompagne 3 600 personnes handicapées mentales) de nouvelles ambitions, articulées autour de quatre priorités, résumées par Franck Aigubelle, le nouveau direc- teur général de l’association dépar- tementale : “L’adaptation de notre offre aux besoins pour une société plus inclusive, la consolidation de ressources durables dans un contex- te économique de plus en plus contraint (N.D.L.R. : l’A.D.A.P.E.I. du Doubs
gère un budget de 120 millions d’eu- ros par an), l’ouverture et la coopé- ration : exemple avec la récente conven- tion de coopération signée en avril dernier avec Pôle Emploi pour accom- pagner les demandeurs d’emploi tou- chés par un handicap mental. Et, quatrième axe, le partage de valeurs communes en fédérant un maximum de personnes dans la vie de l’asso- ciation.” 41 000 heures de bénévolat ont été effectuées l’an dernier par les bénévoles. Toujours en mouvement, avec 2 000 salariés sur le département, l’A.D.A.P.E.I. duDoubs recrute chaque année “plus de 60 personnes en C.D.I.” note le directeur général. n J.-F.H.
vus. “Une salle de 65 m 2 composée de tables et de chaises et d’un coin cuisine sera mise à disposition des occupants pour organiser des réunions de famille ou des réceptions. Cette salle pourra être réservée via une plateforme numérique” ajoute Fabrice Jeannot. Mieux : lors des trois premières années de la copropriété, un chargé de vie résidentielle faci- litera la mise en contact entre résidents ou encore l’orga- nisation d’activités conviviales. “L’objectif est qu’à terme, un noyau se crée au sein de la copropriété et que les résidents acquièrent leur autonomie et deviennent leurs propres acteurs.” Au total, plus de 400 logements sont en cours de construc- tion, échelonnés en quatre tranches. La prochaine tranche de 150 logements sera finalisée en 2018. Une quarantaine d’entreprises régionales interviennent sur ce chantier mobi- lisant l’intervention de 150 personnes en continu et pas loin de 800 emplois directs et indirects induits par ce chan- tier qui est le plus important chantier privé de la région actuellement. La commercialisation de ce programme va bon train. Selon Patrick-Olivier Équoy, le directeur géné- ral de S.M.C.I., “plus de la moitié des acquéreurs qui ont déjà acheté un logement ici travaillent dans un rayon d’un kilomètre, soit au C.H.U., soit dans la zone d’activités des Tilleroyes.” Quant au prix de vente, grâce à l’optimisation de ce programme et à la limitation des coûts (absence d’as- censeurs ou de garages en sous-sol), il se situe “20 % en des- sous des prix moyens à Besançon. On commence à 2 500 euros le mètre carré” annonce M. Équoy. Cette opération bénéfi- cie de surcroît du dispositif d’aide piloté par la C.A.G.B., permettant de toucher des aides directes entre 11 000 et 13 000 euros. “C’est 10 % de la valeur d’un T1 bis” illustre le directeur général. Côté charges de copropriété, S.M.C.I. annonce “25 % de moins que dans une copropriété clas- sique.” n J.-F.H. Tous les logements sont orientés plein Sud. S.M.C.I. propose des logements allant du T de 32 m 2 au T5 de 100 m 2 .
décompose en petites résidences composées de trois niveaux, chaque logement dispose d’un espace extérieur (balcon, terrasse ou jardin privatif). Les déplacements en mode doux ont été privilégiés car les habitations sont desservies par des venelles exclusive- ment piétonnes. La bienveillance selon Fabrice Jeannot, c’est aussi un habitat qui évolue en fonction des besoins de la vie. “Grâce à un concept de modularité innovant, la plupart des loge- ments peuvent être regroupés ou divisés. Ce concept permet par exemple de regrouper deux T1 bis en un T3 ou de diviser un T4 en deuxT2” explique le dirigeant. Dans le même esprit, certains logements bénéficient d’un espace indépendant comprenant une chambre et une salle d’eau, cet espace pouvant ainsi faire office de studio pour un adolescent ou de bureau dans le cadre d’une activité pro- fessionnelle. Des espaces partagés ont également été pré-
Un chargé de vie résidentielle facilitera la mise en contact.
Franck Aigubelle, le nouveau directeur général de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs (à gauche) et José Gomes, son président depuis octobre 2015.
Fabrice Jeannot (à droite), président du groupe S.M.C.I. et Patrick-Olivier Équoy son directeur général.
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