La Presse Bisontine 190 - Septembre 2017

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 190 - Septembre 2017

PROPRETÉ Augmenter le nombre de poubelles La Gare d’Eau à l’épreuve des incivilités saisonnières Chaque été, avec le retour du beau temps, la Gare d’Eau est prise d’assaut par des centaines de canettes et autres bouteilles d’alcool. Les fêtards bisontins manqueraient-ils d’éco-citoyenneté ?

UNIVERSITÉ Année de césure Ils choisissent de faire une pause dans leurs études Stage, projet humanitaire ou même tour du monde : les raisons qui mènent les étudiants à opter pour cette coupure sont variées. L’Université de Franche-Comté leur en offre la possibilité depuis 2016.

I l s’agit sans doute d’un des secteurs en bordure du Doubs les plus agréables de Besançon. Entre verdure et plans d’eau, protégé par les remparts et

E ncore peu connue, cette mesure fait suite à une circulaire gouvernemen- tale de 2015. Pratiquée de longue date dans les écoles de commerce et d’ingénieurs et déjà appliquée par endroits, la césure consiste en la mise entre parenthèses de son cursus uni- versitaire pour réaliser une expé- rience personnelle. Elle dure au minimum un semestre (soit 6 mois) et au maximum, un an. “L’étudiant peut avoir toute sor- te de projets, comme découvrir une autre formation que celle qu’il suit, acquérir une premiè- re expérience professionnelle, s’engager dans du bénévolat, effectuer un service civique… Aussi bien en France qu’à l’étran- ger, dans son université ou une autre” , explique Frédéric Muyard, vice-président forma- tion et vie étudiante à l’Uni- versité de Franche-Comté. “L’es- sentiel est que cela soit formateur et qu’il puisse valoriser ce qu’il aura acquis.” Pendant la période, l’étudiant reste inscrit dans son établis- sement d’attache avec des frais d’inscription réduits, et conti- nue à bénéficier de son statut et des droits qui vont avec : sécu- rité sociale,maintien d’une bour- se… Puis à son retour, il réin- tègre sa formation. Ce qui a séduit Mathilde Burtin qui vient de valider sa licence de psy- chologie et qui va partir un an

font bien peu de cas de la propreté des pelouses. Un défi majeur pour le Conseil départemen- tal du Doubs qui est propriétaire du site. En marge des moyens mis en œuvre pour rendre les lieux plus agréables (réintroduc- tion de carpes dans le bassin d’eau pour atti- rer les hérons, tonte des espaces verts avec un cheval de trait, renforcement de la guin- guette…), une équipe à temps plein s’occupe de l’entretien du site. Début juillet, leur comp- te rendu était éloquent. En cinq jours ont été ramassés 400 canettes de bière, 50 bouteilles d’alcool (whisky, rosé, vodka, champagne), dix cubis de vin et 70 poubelles de détritus divers. “Ces détritus en période estivale sont toujours plus nombreux, souligne Philippe Gonon, vice- président au Conseil départemental du Doubs. Ces incivilités sont saisonnières et reviennent avec l’arrivée du beau temps, mais aussi avec les périodes d’examens des étudiants qui vien- nent réviser ici.” L’élu pointe du doigt une population plus jeune et moins familiale en cette période de l’année. “Nous demandions au maire de Besançon de faire respecter l’ar- rêté anti-alcool qui n’est pas appliqué. Énor- mément d’alcool est consommé sur ce site. Il est regrettable d’y voir des alcooliques se battre” reprend-il. Le Conseil départemental étudie la possibi- lité d’accroître le volume d’absorption des poubelles, en augmentant leur nombre ou leur taille. n C.G.

Ces détritus en période estivale sont toujours plus nombreux.

surplombé par la Citadelle, le parc de la Gare d’Eau offre un cadre privilégié pour les pro- meneurs et autres sportifs endi- manchés. Pourtant, dès le retour des beaux jours, c’est peu ou prou le même scénario : les lieux sont assaillis par des détritus et diverses bouteilles d’alcool consommées sur place. Au len- demain des soirées festives en plein air, le parc, lui aussi, souffre quelque peu… Et les usagers

(photo L. Godard).

L’Université de Franche-Comté tient à valoriser tous les engagements étudiants. Un étudiant fraîchement bachelier inscrit en première année peut aussi y avoir droit .

en Irlande, avant de passer son master M.E.E.F. à l’E.S.P.E. de Lons-le-Saunier. Son projet ? Faire du “wwoo- fing”. Il s’agit d’un échange de bons services entre des fermes bios et leurs hôtes, sur le modè- le du couchsurfing. “Voir com- ment cela se passe ailleurs est toujours très enrichissant et reve- nir avec un bon niveau d’anglais me sera utile d’un point de vue personnel et professionnel” , indique-t-elle. “Partir seule est aussi un bon moyen d’être plus autonome et responsable.” Une seule condition est à rem- plir pour profiter de cette césu- re : avoir validé son inscription dans l’année supérieure. “C’est aussi intéressant pour ceux qui redoublent, qui voudraient occu-

per le semestre déjà validé” , pré- cise Frédéric Muyard. Seuls quatre dossiers sont vali- dés sur ce premier semestre 2017-2018. Ce dispositif, appli- qué seulement pour la deuxiè- me rentrée à l’U.F.C., reste enco- re à la marge. Mais une dizaine d’étudiants y ont déjà souscrit l’an dernier avec de bons retours d’expérience. Concernant le risque d’une pause prolongée, Mathilde reconnaît qu’il y aura “peut-être des difficultés à se remettre dans les coursmais c’est pourquoi un suivi pédagogique est proposé tout au long de l’an- née. De plus, j’ai des amis en Master M.E.E.F. qui sont prêts à m’envoyer régulièrement des cours !” n S.G.

Des images éloquentes où bouteilles et canettes jonchent le sol.

CHAPRAIS

L’école fondée par Maryline Clerget La Clé Musicale donne le la depuis trente ans

L’école de musique créée par Maryline Clerget fête ses trente ans cette année. Avec des générations de jeunes musiciens formés qui l’ont fêtée au début de l’été.

À tout juste 18 ans, Mary- line Clerget prenait les rênes de l’école de musique de la rue Ron- chaux où elle avait fait toute sa formation. Trente ans et quelques déménagements plus tard, la passion est toujours intacte chez cette femme. Son école, rebaptisée La Clé Musi- cale, est installée rue des Cha- prais dans des locaux qui ont vu passer des dizaines de jeunes et d’adultes désireux de s’ini- tier ou de se perfectionner aux techniques du piano, du syn- thétiseur ou de l’accordéon, les trois spécialités de La Clé Musi- cale. L’anniversaire a été fêté début juillet à l’occasion d’une grande soirée festive et musi- cale. “Mon objectif a toujours été de faire de la qualité. Et quand on fait de la qualité, peut-être que ça entraîne la quantité…” sourit Maryline Clerget prête à entamer une nouvelle saison avec un planning de cours indi- viduels et collectifs toujours aus-

si chargé. Tous les ans, la prof apporte une petite touche de nouveautés à ses cours. “Cette saison par exemple, j’ai choisi le thème des musiciens des rues. Nous irons faire un stage dans le sud de la France et nous prévoyons déjà de nous produire dans la rue à l’occasion de la fête de lamusique. Avec les adultes, nous avons monté un petit répertoire desti- né à être joué dans les maisons de retraite”

Maryline Clerget

illustre Maryli- ne Clerget. Elle qui a toujours baigné dans la musique dès son enfance passée à Pugey où elle faisait partie d’un groupe folk- lorique puis ani- mait les bals, a toujours eu dans l’idée de vivre de la musique. “Je ne vis que de ça

enseigne depuis trente ans avec toujours autant de passion.

“Des moments merveilleux qu’ils apprécieront toute leur vie.”

tzigane. Un autre projet est dans les cartons pour cette nouvelle saison : l’enregistrement d’un C.D. “pour que mes élèves décou- vrent aussi l’ambiance d’un stu- dio d’enregistrement.” La diver-

sité des expériences, c’est un peu le leitmotiv de cette prof à laquelle les années qui se suc- cèdent semblent décupler l’en- vie de transmettre. n J.-F.H.

depuis toujours et c’est bon pour le moral” sourit-elle. Depuis trente ans, elle met un point d’honneur à transmettre sa pas- sion aux plus jeunes. “Ma plus grande satisfaction personnel- le sera toujours de faire aimer la musique aux autres et de leur

apporter des moments mer- veilleux qu’ils apprécieront tou- te leur vie” dit-elle avec un enthousiasme intact. Ses élèves, de 5 ans pour le plus jeune à 75 ans, abordent ici tous les styles, de la variété au clas- sique en passant par la musique

http://www.laclemusicale.com

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