La Presse Bisontine 190 - Septembre 2017

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 190 - Septembre 2017

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EN BREF

SOCIAL

Moins de pauvreté dans l’agglomération

Les moins de 30 ans parmi les plus pauvres en ville 20,3 % de la population bisontine vit sous le seuil de pauvreté (923 euros par mois) d’après la dernière analyse des besoins sociaux, avec une surreprésentation des moins de 30 ans.

Armoiries Marie-Guite Dufay, présidente de Région, a dévoilé, mardi 12 juillet à Saint- Jean-de-Losne, les nouvelles armoiries de la Bourgogne- Franche-Comté. Marie-Guite Dufay avait très tôt souhaité que la Bourgogne- Franche-Comté dispose d’armoiries propres. Cette mission avait été confiée à un collectif d’historiens et d’archivistes réunis autour du professeur Jean-Claude Duverget, afin qu’il propose un nouveau blason pour la région Bourgogne-Franche- Comté, dans le strict respect des règles de l’héraldique. Hôtel Porté par la société bisontine J.P.R. Invest, un nouveau complexe hôtelier va voir le jour l’été prochain sur la zone de l’Échange (Chemaudin-Vaux), à l’entrée de l’autoroute. Cet possédera 60 chambres “3 étoiles” et un restaurant attenant de 500 m². La première pierre officielle a été posée le 22 juin. “L’enveloppe de l’opération est de 4 millions d’euros”, précise Jean-Paul Robinet, président de J.P.R. Invest.

Nans Mollaret et Hélène Bey du C.C.A.S. relèvent que la ville concentre la plus forte demande de logements sociaux du Doubs, “dû à son parc et ses services.”

L es signaux faibles de répit enre- gistrés ces derniers mois, ne trou- vent pas encore de répercussions sur l’emploi et la pauvreté au niveau local d’après les constats du Centre communal d’action social (C.C.A.S.), qui continue de fournir une fois par an son analyse des besoins sociaux, bien qu’il n’y ait plus d’obli- gation légale depuis 2016. Et ce, dans une volonté de transparence (N.D.L.R. : le rapport est en ligne www.besancon.fr) et d’action. “À Besançon, nous ne sommes pas dans une culture de l’inertie” , indique Daniel- le Dard, vice-président du C.C.A.S., pre- mière adjointe au maire. L’objectif de cette analyse étant d’identifier les besoins existants et émergents de la commune pour proposer des réponses adaptées. Depuis deux ans, une situation préoc-

cupe ainsi nos instances décisionnaires : celle des jeunes ménages de moins de 30 ans. Ils seraient plus de 30 % à vivre sous le seuil de pauvreté à Besançon, avec un niveau de vie médian parmi les plus bas (1 256 euros par mois) à com- paraison des villes de même taille, et même du Grand Besançon (1 329 euros par mois) ou du département (1 516 euros par mois). “L’analyse des besoins sociaux a permis d’attirer notre attention sur cette tranche de population et de mieux organiser le travail partenarial autour” , constate Nans Mollaret, directeur général des services du C.C.A.S. Profil, causes de cette pauvreté, iden- tification des actions déjà menées, freins et leviers ont ainsi été passés au crible. Il s’agirait souvent de personnes iso- lées dont les petites ressources ne leur

permettent parfois pas de bénéficier de l’aide personnalisée au logement, ni du parc social. Les jeunes apprentis en pre- mier lieu, repérés en partie par le Foyer des jeunes travailleurs de la Cassotte, mais aussi des étudiants. D’autres per- sonnes, identifiées dans le secteur du centre-ville-Battant, ont recours par- fois à l’aide alimentaire. Un grand nombre de familles monoparentales est également recensé avec des problèmes de garde d’enfants et d’accès à l’emploi. En parallèle, le nombre de mineurs vivant dans une famille sous le seuil de bas revenu serait aussi en hausse, atteignant jusqu’à 80 % à Planoise. Si plusieurs réponses sont déjà appor- tées (logement tremplin jeune, mutuel- le solidaire, fonds d’aide aux jeunes…), “les différents acteurs s’accordent sur la nécessité de créer une porte d’entrée

unique” , remarque Hélène Bey, réfé- rente A.B.S. au C.C.A.S. La prochaine maison des services dont l’ouverture est prévue en janvier 2018 à Planoise va notamment dans ce sens. “On veut aussi travailler sur la mobilité de ces jeunes autour du code et du permis de conduire en partenariat avec la Mission locale pour favoriser les embauches. Je crois beaucoup à la valeur travail” , note Danielle Dard. Besançon devra aussi relever d’autres défis à l’avenir, dont le vieillissement de sa population. L’analyse 2018 pour- rait d’ailleurs étendre ses observations au Grand Besançon, dont le taux de pauvreté reste moins élevé (environ 15 % de sa population), mais tout aus- si concerné par cette dernière problé- matique. n S.G.

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