La Presse Bisontine 189 - Juillet-Août 2017

40 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 189 - Juillet - août 2017

Un nouveau poste électrique pour répondre aux besoins de l’Agglomération SAÔNE En service dans un an R.T.E., qui gère le réseau public de transport d'électricité haute tension, va investir 40 millions d’euros entre 2016 et 2018 pour doter Besançon d’un second poste d’alimentation (après Palente).

“C’ était nécessaire” , remarque Éliza- beth Bertin, délé- guée régionale de R.T.E. Grand Est et Bourgogne- Franche-Comté. “Cela nous per-

ne, à deux niveaux de tension à 225 000 volts et 123 000 volts, est en chantier depuis le début d’année 2016 au niveau de la D. 464 au rond-point de Gennes. Il devrait être mis en service à la mi-2018 et alimentera donc l’agglomération bisontine avec le poste électrique de Palente, déjà existant. Cela engendrera quelques modi- fications de lignes sur place, avec l’arrivée de trois tronçons aériens de 225 000 volts sur 4,4 km et de cinq tronçons sou- terrains de 63 000 volts sur 11 km. Les 13 kilomètres de lignes existantes seront démon- tés, laissant ainsi place à davan- tage de lignes enterrées. Présentés comme des carrefours sur “l’autoroute de l’électricité”, ces postes électriques permet- tent de gérer les flux et “com- me pour n’importe quelle arri- vée de nouveau carrefour de circulation, cela pourra donner lieu à de nouvelles routes” ,

mettra d’avoir un réseau élec- trique plus fiable et davantage de possibilités face aux évolu- tions du territoire et aux varia- tions des consommations.” Ce nouveau poste électrique à Saô-

Le nouveau poste s’étend sur une plateforme de 4 hectares. 2 hectares non exploités, pour une possible extension future, seront végétalisés.

explique Élizabeth Bertin par analogie. Ici en l’occurrence vers l’agglomération bisontine, mais aussi la Suisse et les régions voisines. “Par son maillage, le

Franche-Comté, qui ne couvre que 12,6 % de sa consommation régionale en moyenne annuel- le, est elle-même largement importatrice. Le déficit de pro- duction étant compensé par la production des régions limi- trophes Grand Est et Centre Val-de-Loire. 19 130 GWh ont ainsi été importés en 2016. Ses consommations électriques restent, elles, stables, avec une légère hausse de 2,3 % par rap- port à 2015 (soit 20 376 GWh). Ce qui s’explique aussi par des températures plus basses. “En hiver, il y a un pic des consom- mations. Il faut prévoir deux fois la consommation d’une ville com- me Belfort en plus.”

Reste que le réseau régional se distingue par ses productions renouvelables en augmentation. Le parc éolien poursuit notam- ment son développement, en hausse de 23 % par rapport à 2015. Tandis que l’hydraulique constitue la part la plus impor- tante. “76 % de ce que produit la région est en énergie renou- velable” , résume la déléguée régionale R.T.E. D’où l’impor- tance d’adapter le réseau pour accueillir ce mixte énergétique et garantir l’alimentation des territoires. Ce sont 64 millions d’euros qui ont ainsi été inves- tis en 2016 dans cette optique ainsi que dans la digitalisation. n S.G.

réseau de trans- port électrique permet de mutualiser les ressources de production d’électricité” , poursuit la déléguée régio- nale. Ce qu’on appelle dans le jargon la soli- darité élec- trique. La Bourgogne-

La région ne couvre que 12,6 % de sa consommation électrique.

Une quarantaine d’entreprises ont travaillé à la création de ce poste électrique.

Café Charlie Jeudi 6 juillet, à 20 heures, à la Maison de Velotte (37, chemin des Journaux), le “Café Charlie Besançon” vous invite à débattre autour de la “Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes”, un texte posthume de Charb, finalisé deux jours avant l’attaque terroriste de Charlie Hebdo. EN BREF “Mamirolle fait son show”, 2 ème édition le samedi 8 juillet au profit de l’association Prader- Willy. De 10 heures à 17 heures en accès libre et dès 20 heures sur réservation, salle des fêtes de Mamirolle. Défilé de mode, kermesse Disney, Festi-foot family, food-truck, wok biking, buvette., animation musicale et bal dansant. Le tout au profit de cette association qui lutte contre le syndrome de Prader- Willy, maladie rare. Renseignements au 07 88 10 13 09 ou sur la page Facebook de l’événement. https://www. facebook.com/ cafecharlieb/ Prader-Willy

LA VÈZE

Dans les lycées et collèges du département

Ils passent leur permis de voler

avant le permis de conduire

L’aérodrome de Besançon-La Vèze aide chaque année 200 lycéens et collégiens à préparer le brevet d’initiation à l’aéronautique. Première étape avant l’envol du nid familial.

O n le sait peu, mais il est possible de piloter un avion seul dès 15 ans. Soit bien avant de tenir le volant d’une voiture entre ses mains, même en conduite accompagnée. Mais pour s’offrir ce rêve d’indépen- dance, cher à tout adolescent, il faut d’abord passer par la théo- rie et c’est ce que propose ce bre- vet d’initiation à l’aéronautique (B.I.A.), qui sanctionne une cul- ture générale dans le domaine de l’aviation. Mécanique de vol, aérologie, météorologie, maî- trise des instruments… : tout est abordé durant une heure de cours par semaine dans les éta- blissements partenaires. Cinq à six personnes de l’équipe Domergue aviation se relaient bénévolement jusqu’à la fin de l’année scolaire, qui s’achève par une épreuve écrite (com- mune à toute la France) sous forme de 60 questions. En cas de réussite, il est alors possible de suivre l’enseignement pra- tique via des stages ou des cours. Ce diplôme d’État délivré par le ministère chargé des Trans- ports et celui de l’Éducation nationale est en fait dispensé par 200 aéro-clubs en France, dont fait partie l’aérodrome de

Besançon-La Vèze. L’objectif étant bien sûr de sensibiliser les jeunes à l’aviation, et pour- quoi pas de susciter des voca- tions. “Il y a 1 500 métiers dans l’aé- ronautique et peut-être le leur dans le lot.” Pour la présidente de l’aéroclub de Besançon-La Vèze, Adriana Domergue, il ne fait pas de doutes que cette démarche porte ses fruits : “Nombre de nos anciens élèves sont maintenant contrôleurs aériens, hôtesses de l’air, pilotes d’hélicoptère, ou ont intégré les forces de sécurité. D’autres qui se destinaient à des métiers d’in- génieurs y ont acquis des connais- sances bien utiles.”

Bien sûr, tous ne continuent pas après le B.I.A. et les rangs des candidats s’ame- nuisent souvent au fil de l’année, mais le bon taux de réus- site au niveau local (92 %) est encoura- geant. Les change- ments de fréquence au moment du sur- vol de l’aérodrome pour “dire bonjour” montrent également l’attachement des

92 % de taux de réussite.

Avant de piloter, ces jeunes ont passé leur brevet d’initiation à l’aéronautique dans leur lycée ou collège.

anciens élèves à leur centre d’ap- prentissage. Claude Domergue, lui-même, est passé par là dans les années cinquante, bien avant de condui- re Johnny Hallyday ou d’affi- cher ses 40 000 heures de vol au compteur. “Depuis 1994, ce sont ainsi plus de 3 000 jeunes

lège Entre Deux Velles à Saô- ne. “Nous intervenons aussi sur le Haut-Doubs” , indique Adria- na Domergue, qui tient à rap- peler que la porte est bien ouver- te à tous. “Entre 14 et 21 ans, il existe même des bourses pour apprendre à piloter.” n S.G.

Francs-Comtois qui ont décou- vert l’aéronautique” , estime Adriana Domergue. Plusieurs établissements sont aujourd’hui partenaires : des lycées Jules Haag, Victor Hugo, Pergaud, Saint-Paul aux col- lèges Notre-Dame et Diderot à Besançon, en passant par le col-

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