La Presse Bisontine 186 - Avril 2017

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 186 - Avril 2017

31

DEVECEY

Solidarité, entraide et engagement “Le scoutisme m’a appris le sens du service et la débrouillardise” Autour de Besançon ou en forêt de Chailluz, ils sont une centaine à participer aux activités des Éclaireurs Laïques. Des scouts de 7 à 17 ans dont la pratique en plein air séduit toujours autant.

D épassés, les scouts ? Loin de là.De nombreux parents et enfants plébiscitent cet art de vivre et d’apprendre au plus proche de la nature. Un engouement qui s’est encore confirmé récemment avec l’ou-

verture d’une antenne sur Deve- cey à la demande de plusieurs familles. “Il y a un intérêt mar- qué pour les activités de plein air, pour les enfants qui ont besoin de se dépenser, mais aussi une envie générale de se libérer des

écrans et des jeux vidéo” , consta- te Kevin Acosta, l’un des enca- drants des Éclaireuses et éclai- reurs laïques de Franche-Comté, lui-même ancien scout. Mais le scoutisme, “ce n’est pas juste aller dans les bois et construire des cabanes.” Si la nature sert bien de cadre aux activités, la philosophie déve- loppée avec les jeunes va bien au-delà. “Nous nous retrouvons dans les valeurs véhiculées par les Éclaireurs : solidarité, coopé- ration, curiosité…” , remarque la famille Reboul. “Les enfants ici sont acteurs, et ne sont pas consommateurs d’activités spor- tives et culturelles. Ils expéri- mentent ce qu’ils ne sont pas sus- ceptibles de rencontrer dans le quotidien. Cela leur apporte com- pétences et autonomie.” Chez les scouts, on est en effet confronté “au monde réel” , rap- pelle KevinAcosta, avec les pré- occupations qui vont avec : “Si

Les “louvettes” et “louveteaux” évoluent avec leur “meute” jusqu’à 12 ans, puis intègrent des “patrouilles” jusqu’à transmettre à leur tour la philosophie scoute à 18 ans (photos Éclaireurs laïques de Franche-Comté).

de toute organisation politique ou religieuse. Un autre point très apprécié. “Nous nous cen- trons uniquement sur les acti- vités scoutes.” Avec cette idée de faire progresser par le jeu et la pratique, comme le souhaitait le fondateur du scoutisme, Baden-Powell. Badges, unifor- me, engagement personnel… : on retrouve ses codes. Comme dans n’importe quelle autre orga- nisation scoute. ÀDevecey, les Éclaireurs Laïques se réunissent toutes les deux à trois semaines. Des mini-camps

sont aussi organisés durant les vacances scolaires, avec un point d’orgue durant le camp d’été, et des partenariats ont été noués avec diverses associations (Res- tos du Cœur, Croix Rouge…) pour assurer les collectes, ou encore la sécurité lors du défilé de carnaval de Besançon. De son expérience passée de jeune scout, KevinAcosta dit retirer de nom- breux bénéfices dans sa vie d’adulte. “Celam’a appris le sens du service et la débrouillardi- se.” n S.G.

on ne fait pas de feu, on ne pour- ra pas manger, ou si on ne mon- te pas la tente, on ne sera pas à l’abri.” L’écologie au sens large participe aussi à l’engouement pour le scoutisme, tout comme son coût modéré (calculé en fonc- tion des revenus parentaux). Des encadrants bénévoles, pas de locaux ni de frais d’héberge- ments. Les 250 euros moyens d’adhésion à l’année (camps com- pris) chez les Éclaireurs sem- blent bien raisonnables à cer- tains parents, qui y trouvent même parfois une façon de pro- poser des vacances à leurs enfants. L’association est indépendante

Cette association laïque, ouverte à tous, est membre de la “Fédération des Éclaireuses et Éclaireurs”.

En savoir plus sur www.eclaireurslaiques.scoutblog.org

Made with FlippingBook flipbook maker