La Presse Bisontine 186 - Avril 2017
LE GRAND BESANÇON 32
La Presse Bisontine n° 186 - Avril 2017
THISE
Initiative Des Thisiens prêts à entrer dans le poulailler ? Une association veut créer un poulailler collectif pour réduire les déchets
et tisser du lien. L’opération ne fonctionnera que si un nombre suffisamment important d’habitants se mobilise.
T hise, à défaut de savoir si les poules auront des dents, pourra dire ven- dredi 17 mars, si oui, ou non, le village possédera son “poulailler collectif ” ouvert à tous. Une réunion d’information par l’associationA.S.A.P.A. (asso- ciation solidaire amélioration pouvoir d’achat) se déroule à la salle de l’Amitié (à 19 heures) Zoom Le bilan de l’opération
pour répondre à cette question : “Un poulailler collectif, qu’en dites-vous ?” Les bénévoles espè- rent créer ce projet qui pourrait réunir parents, grands-parents, enfants, amis, l’école, et tous ceux qui le souhaitent. Cette idée a déjà éclos dans de nom- breuses communes via le Sybert qui a fait adopter les poules dans des foyers bisontins et grands-
Thise partagera, peut-être, son poulailler et ses œufs (photo J. Varlet).
“Des poules pour réduire les déchets” Considérée comme anecdotique au démarrage, l’opération “Des poules pour réduire les déchets” qui s’est tenue jusqu’en 2015 “s’est avérée riche d’enseignements et de rencontres” indique le Sybert (syndicat de traitement des déchets). L’objectif de cette opération étant de démontrer que chacun peut, à sa manière, réduire le poids de sa poubelle grise. “Les chiffres parlent d’eux- mêmes. Résultat des pesées : durant les 3 mois de l’opération, les familles ont pesé leurs déchets. Avec une moyenne de 110 kg par an et par habitant, les familles sont bien en dessous de la pro- duction moyenne d’ordures ménagères résiduelles (poubelle gri- se) qui s’élève à 181 kg par an et par habitant. Ramené sur un an, notre expérience révèle qu’une poule peut picorer en moyen- ne 48 kg” témoigne le Sybert. n
bisontins pour réduire la consom- mation de déchets alimentaires (lire par ailleurs) tout en récu- pérant les œufs pondus. “Reste à savoir si nous serons assez pour assurer le fonctionnement du poulailler. Une dizaine per- sonnes, ce serait déjà bien. Ensui- te, nous réfléchirons à la confec- tion du poulailler, au choix de la race de poules, à savoir si nous associerons la cantine scolaire” , indique Dominique Édy, béné- vole, qui a lancé l’idée. Arrivée à Thise il y a deux ans,
elle est partie du constat qu’il manquait un lieu où les habi- tants pouvaient se retrouver. Dominique a pré- senté la démarche à la mairie, qui
pace. “Présenter un tel projet en mairie m’a fait sourire. Imagi- nez la scène quarante ans plus tôt ! Cela aurait paru grotesque car par le passé, beaucoup de familles avaient des poules. On s’est éloignés de tout cela. Même à Thise, des enfants n’ont pas de contact avec les animaux.” Le but de l’opération n’est pas uniquement d’amener des gal- linacés pour qu’ils soient cajo- lés par les bambins. L’idée est bien de créer un lieu où les habi- tants se rencontreront, échan-
geront, tout en associant une dimension écologique. “Une pou- le peut ingérer jusqu’à 150 kg de déchets alimentaires par an (épluchures, aliments périmés y compris viandes et poissons). En plus de permettre une gestion propre des ordures ménagères, tous ces déchets rejetés par les poules vont fournir un fumier naturel… et bien sûr de bons œufs” poursuit l’association. N’ayez pas la chair de poule : lancez-vous. n J.-F.H.
150 kg de déchets par an.
semble séduite par l’idée. Un ter- rain dont le lieu est encore à défi- nir pourrait être mis à disposition de l’association pour y créer l’es-
EN BREF
VAUX-LES-PRÉS-CHEMAUDIN Livraison prévue dans un an Un nouvel hôtel en construction en sortie d’autoroute
Poésie Dans le cadre du Printemps des poètes, la Ville de Besançon vous invite à découvrir les 18 et 19 mars, à la Maison natale de Victor Hugo (140, Grande rue à Besançon), une animation originale intitulée “Rana et la petite fabrique de poésie”. Ce projet réalisé par l’atelier d’écriture Lune de Plume et la compagnie Théâtre des Sources donnera lieu à la création d’un recueil dont les bénéfices seront reversés aux associations caritatives en lien avec la Maison natale de Victor Hugo. Samedi 18 et le dimanche 19 mars à 15 h, spectacle de 30 minutes suivi d’un atelier d’écriture d’1h30. Entrée gratuite. Maison Victor Hugo. Renseignements au 03 81 87 85 35. Triathlon Objectif D1 pour les hommes du Besançon Triathlon. Emmenés par leur leader Anatole Giraud-Telme, formé au club depuis plus de 10 ans, champion régional en 2016, et qui tentera également en 2017 de s’affirmer au niveau international, les hommes du Besançon Triathlon essaieront cette année de jouer le podium, synonyme de montée en première division. Une entrée en scène qui aura lieu sous les encouragements de leur public, puisque la première étape du circuit débutera le 4 juin à domicile.
Un établissement de la chaîne Akena va s’implanter en face des bureaux de Terre Comtoise, sur le parc d’activités de l’Échange, situé en sortie de l’A 36. Associé à un restaurant d’une autre chaîne nationale.
L es travaux débuteront dans un mois. Sur place, un panneau laisse déjà entrevoir la perspective du futur bâtiment, implanté sur l’un des terrains d’entrée de zone au rond-point depuis Besançon ou Champagney. Trois étages et un espace vitré en rez-de-chaussée vont réunir 60 chambres d’environ 20 m 2 , sous franchise avec Akena. Le second du genre en région après celui de Morez, et “un autre devrait prochainement voir le jour à Beaune” , précise Marc Plisson, P.D.G. de cette chaîne hôtelière. Positionnée sur le segment des hôtels 2 et 3 étoiles, Akena a été fondée en 1990 par une société familiale, reprise en 2011 par le groupe D.L.J., et n’a rien à voir avec la marque éponyme de vérandas dont le siège social se trouve pourtant lui aussi non loin de Nantes. Elle compte aujourd’hui 28 hôtels en France. “Nous sommes spécialisés dans les emplace-
ments en zone commerciale, en sortie de grands axes routiers et de péages. Nos hôtels repo- sent principalement sur une clientèle d’affaire, plus de la moitié a entre 26 et 48 ans, avec quelques touristes aussi.” Le parti pris est d’offrir le meilleur rapport qualité-prix, “avec les mêmes prestations qu’unKyriad ou un Ibis rouge par exemple, mais au minimum 10 %moins cher.” En concurrence avec d’autres mastodontes comme B & B et AccorHôtels sur ce dossier, c’est la petite équipe d’Akena qui a remporté l’appel d’offres. Le projet est porté par l’investis- seur local J.P.R. Invest. “C’est une zone en devenir, nous avions le terrain et cette opportunité” , résume Jean-Paul Robinet, son responsable. Le coût global d’in- vestissement avoisine les 5mil- lions d’euros. L’hôtel sera classé trois étoiles, mais sera même de catégorie un peu supérieure, “suréqui- pée, avec une salle de fitness et
Petit-déjeuner buffet à partir de 6 euros et accès 24 heures sur 24 seront proposés dans cet hôtel Akena. Dès 60 euros la nuit (photo J.-M. Viala, architecte D.E.S.A.).
verts, lui sera adossé. Sur le même terrain mais pas en exploitation avec l’hôtel. Des discussions sont engagées avec d’autres grandes chaînes natio- nales de restauration pour sa gestion. Là encore, cela devrait permettre de générer cinq à six emplois locaux. n S.G.
aussi des chambres doubles familiales.” Pour un prixmoyen de 60 euros la nuit. À l’image de ce qui se pratique sur Besan- çon sur cette gamme écono- mique d’affaire, mais qui était jusqu’ici assez vieillotte pour certains établissements. “Là, l’offre sera aux dernières normes.”
Cinq à six personnes devraient être recrutées et l’ouverture est prévue d’ici 15 mois, entre avril et mai 2018. Le tout fonc- tionnant sous franchise avec un suivi personnalisé et trois à quatre visites par an des res- ponsables de la chaîne Akena. Un restaurant traditionnel de 400 m 2 , soit environ 100 cou-
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