La Presse Bisontine 184 - Février 2017

DOSSIER

La Presse Bisontine n°184 - Février 2017

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l Interview

Il ne participe pas aux primaires

Le socialisme est-il soluble dans le macronisme ? C’est tout l’enjeu des prochaines semaines : les partisans d’Emmanuel Macron seront-ils exclus du P.-S. à l’issue

des primaires de la gauche ? Qu’en pense Jean-Louis Fousseret, un des principaux partisans de cette double appartenance ?

L a Presse Bisontine : Vous êtes un des principaux soutiens locaux d’Emma- nuel Macron. Vous sen- tez-vous toujours socia- liste ? Jean-Louis Fousseret : Je reste socialiste, je continue à être pré- levé tous les mois pour ma coti- sation au P.-S. et le mouvement En Marche permet cette double appartenance que je revendique complètement. Je le répète : je suis socialiste, je suis un hom-

me de gauche,mais d’une gauche non sectaire, éprise de déve- loppement économique et qui prend en compte les plus dému- nis enmême temps. Je distingue bien mon engagement pour la présidentielle aux côtés d’Em- manuel Macron avec celui que j’ai pris à la tête de cette Ville, qui d’ailleurs sont tout à fait compatibles. Pour Besançon, j’ai un programme, je ne le chan- gerai pas au motif que je sou- tiens Emmanuel Macron sur le

plan national. Je respecte mes engagements, mes convictions et les groupes qui constituent ma liste à Besançon. Je respecte aussi que les responsables de chacun des groupes qui com- posent ma majorité à la Ville soutiennent des candidats dif- férents de celui que je soutiens. L.P.B. : Vous êtes donc bien décidé de rester au P.-S. ? J.-L.F. : Bien sûr. À moins qu’on me mette dehors… Mais si on

SOLDES ju - squ’à 50 * %

Jean-Louis Fousseret estime aussi que pour l’instant, “Manuel Valls ne fait pas une bonne campagne des primaires.”

met dehors tous les socialistes qui soutiennent Emmanuel Macron, ça va faire du monde… Être exclu du P.-S., je ne l’ima- gine même pas. Après 40 ans d’engagement… À partir du moment où on n’a pas exclu des parlementaires socialistes qui ont passé tout le quinquennat à s’opposer au gouvernement et même essayé de le renver- ser, je n’imagine pas qu’on exclue des gens comme nous. Le plus important, à l’approche de cette élection présidentiel- le, est d’éviter à ce pays de connaître une gestion par l’équi- pe de Marine Le Pen, avec une France recroquevillée derrière ses frontières, et également un régime de choc voulu par Fran- çois Fillon. Je veux éviter cela. L.P.B. : Vous ne participerez donc pas aux primaires de la gauche ?

second tour, il gagnera cette pré- sidentielle. L.P.B. : Le Parti socialiste a-t-il enco- re une utilité dans ce pays ? J.-L.F. : Je ne désespère pas que le P.-S. puisse évoluer dans les mois à venir afin de coller aux aspirations nouvelles des Fran- çaises et des Français. L.P.B. : Les grandes heures du socia- lisme à Besançon ne sont-elles pas derrière nous, avec Jean Minjoz et Robert Schwint ? J.-L.F. : Je ne le crois pas. Jean Minjoz avait su gouverner avec le M.R.P. et Robert Schwint était aussi dans cette idée que cette ville n’était pas une ville de sec- taires, mais qu’elle réunissait des gens d’horizons différents. Je suis totalement dans la lignée de mes prédécesseurs pour cela. J’ai une vision élargie du par- tenariat et du travail en com- mun. Je le prouve également à l’échelle de l’agglomération depuis le début où je m’honore de travailler avec tous les élus, de gauche comme de droite. C’est bien cela qui correspond à la volonté de nos concitoyens. L.P.B. : Le macronisme est-il de gauche ? J.-L.F. : Aucun discours d’Em- manuel Macron n’est pour l’ins- tant en contradiction avec ce que je pense. Il veut redonner de l’optimisme à la France, libé- rer les énergies. Tout cela cor- respond à mes valeurs. On pré- disait que la bulle Macron allait éclater. Il n’en est rien. Le mou- vement En Marche compte 132 000 “marcheurs”, dont près de 650 dans le Doubs. Et c’est loin d’être fini. L.P.B. : Imaginons qu’il gagne la pré- sidentielle. Il vous sollicitera forcé- ment pour les législatives le mois sui- vant ? J.-L.F. : Il est clair que je n’irai pas aux législatives. Mais je l’ai- derais, à ce moment-là, à trou- ver des visages neufs. Il faut faire émerger de nouveaux talents. J’aiderai alors celles et ceux qui voudront porter les valeurs qui sont les miennes. n Propos recueillis par J.-F.H.

J.-L.F. : Non, je n’y participerai pas. C’est une question d’hon- nêteté intellec- tuelle. Chacun sait que j’ai accordé ma confiance à Emmanuel Macron, il serait incom- préhensible que je soutienne un des candidats aux primaires. Il nous faut de la morale en politique.Main- tenant, il est important que la gauche soit représentée au second tour de cette présiden- tielle et pour cela, je ne vois qu’Emmanuel Macron qui en soit capable car il est seul capable avec sa politique pro- gressiste de ras- sembler à gauche et au centre. Et je suis persuadé que s’il est au

“Il est clair que je n’irai pas aux législatives.”

la période légale des soldes. Su t de fin de sold te de début e *Da

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