La Presse Bisontine 184 - Février 2017

DOSSIER

La Presse Bisontine n°184 - Février 2017

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l Engagement

De 15 à 30 ans

Les jeunes pousses de la rose battent le rappel Ils sont (seulement) une trentaine dans le

département. Indépendant du P.S., le Mouvement des Jeunes Socialistes conduit par le Bisontin Benjamin Couble tente de mobiliser les jeunes.

L e début d’année s’an- nonce actif pour les adhérents au Mouve- ment des Jeunes Socia- listes (M.J.S.) de Besançon entre la mobilisation pour les pri- maires de la gauche, la prési- dentielle, les législatives. Pas de quoi faire leur faire peur. Ils ont la fougue de l’âge…à défaut d’être pléthore. Ils sont une peti- te trentaine actifs dans le Doubs. Benjamin Couble (22 ans) est leur président jusqu’à novembre prochain. Leur mission : déve- lopper les idées de gauche chez les jeunes, de 15 à 30 ans, inci- ter leurs compères à voter, orga- niser des campagnes de mili- tantisme sur Internet. Le M.J.S. n’est pas là unique- ment pour coller des affiches. Les jeunes ont des idées et comp- tent bien les porter : “Nous sommes contre le cumul des man- dats. Nous avons regretté la déchéance de nationalité mais nous louons des avancées com- me la loi de transition énergé- tique, les mesures pour la jeu- nesse…Nous avons été également contre la Loi travail” , commen- te Benjamin Couble qui rappelle que le M.J.S. “n’est pas le gou-

vernement.” L’image leur colle à la peau si bien que les jeunes ont payé la mauvaise cote de popularité du président. Selon lui, les garçons et filles de son âge sont intéressés par la politique et par les prochaines élections. Un engouement qui ne se traduit toutefois pas dans le nombre d’adhésions au mou- vement (15 euros) qui stagne. Pas de forte baisse dans les rangs. Pas de hausse non plus. “Nous avons tout de même eu des adhésions spontanées. Cela redonne espoir et nous sommes bien accueillis lorsque nous ren-

Le Bisontin Benjamin Couble, président du Mouvement des Jeunes Socialistes du Doubs, tente de convaincre les jeunes d’aller voter.

controns les per- sonnes dans la rue. C’est plutôt cool.Tout le monde ne peut pas être d’accord avec nos idées mais nous débattons. Nous serons le 18 janvier à la sortie des facul- tés de Besançon pour discuter avec les étu- diants. Je ne crois pas que les jeunes se dépolitisent. Au contraire” explique le président du M.J.S.

Soirées débats, présence sur le Net…

Le mouvement n’est pas inféo- dé au P.S. Il se dit indépendant des “éléphants” mais partage tout de même les mêmes locaux avenue de la Gare d’Eau à Besançon. Ici, l’esprit de “cama- raderie” fonctionne. Le tutoie- ment est de rigueur : ils tutoient aussi bien Marie-Guite Dufay que Manuel Valls venu annon- cer sa candidature àAudincourt, ou un cadre lambda . S’il admet que la gauche est divisée, Ben- jamin ne la juge pas “irréconci- liable.” D’ailleurs, les M.J.S.

plin “politique”. Élise Aebischer, ex-militante M.J.S. est devenue conseillère régionale au sein du groupe majoritaire Bourgogne- Franche-Comté. “C’est la plus jeune élue de Bourgogne- Franche-Comté (23 ans). Nous en sommes fiers” commente le président du Doubs qui se dit contre le cumul des mandats. D’ici la fin d’année, les jeunes de gauche seront devant les facultés. Ils ont déjà mobilisé jusqu’au 31 décembre pour que leurs conscrits s’inscrivent sur

les listes électorales. Ils orga- nisent des soirées “primaires” au premier, second tour et à l’entre-deux tours. Devant une télévision, ils suivront et com- menteront les débats. Le 14 janvier, Benjamin Couble participe à une convention natio- nale pour un débat avec les can- didats à la primaire. Le prési- dent du M.J.S. n’a pas souhaité divulguer son soutien pour l’un des prétendants. Neutralité obli- ge. n E.Ch.

“essaient d’être plus unis que nos aînés en ayant des discus- sions avec les jeunes commu- nistes, les écologistes, même si nous partageons des points de vue différents. Nous avons éga- lement un lien avec les jeunes socialistes de Neuchâtel, ville jumelée avec Besançon” pour- suit le président fédéral enco- re étudiant. Si le Mouvement est aussi vic- time du bilan de la gauche au pouvoir, il tente de s’en déta- cher. Pour autant, c’est un trem-

Du 11 janvier au 21 février 2017