La Presse Bisontine 176 - Mai 2016

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 176 - Mai 2016

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Trop peu d’échanges entre Besançon et Dijon POPULATION 400 actifs dans le sens Dijon-Besançon

Besançon se singularise comme étant l’aire urbaine où la popula- tion est la plus jeune de Bourgogne- Franche- Comté. Plus de 25 % de ses habitants ont 19 ans et

Malgré leur proximité, les deux aires urbaines sont trop peu connectées pour jouer un rôle majeur sur le plan national. Messieurs les deux maires, il va falloir dépasser le stade de la guéguerre…

La population de Besançon repart à la hausse Après quinze ans de stagnation ou de tassement, la démogra- phie de la ville repart à la haus- se. Besançon gagnerait 500 habi- tants par an depuis trois ans. Population municipale de la commune de Besançon depuis 1962 : l 1962 = 95 642 habitants l 1968 = 113 220 habitants l 1975 = 120 315 habitants l 1982 = 113 283 habitants l 1990 = 113 828 habitants l 1999 = 117 733 habitants l 2006 = 117 080 habitants l 2007 = 117 836 habitants l 2008 = 117 599 habitants l 2009 = 117 392 habitants l 2010 = 116 914 habitants l 2011 = 115 879 habitants l 2012 = 116 353 habitants l 2013 = 116 952 habitants Source I.N.S.E.E.

“B esançon vs Dijon”, l’éternel combat se joue aussi sur le plan statistique. Peut-être pour renvoyer chacu- ne des deux villes dans ses cordes, l’I.N.S.E.E. Bourgogne- Franche-Comté a publié récem- ment une grande étude sur les liens que tissent les grandes aires urbaines entre elles dans la nouvelle région. Plutôt que de parler de guerre ou de gué- guerre, la lecture de cette étu- de amène à conclure à une cer- taine ignorance entre les deux métropoles appartenant désor- mais à la même région. “Dijon et Besançon sont peu connectées entre elles” résume l’I.N.S.E.E. Pourtant, l’institut régional de statistiques constate qu’il faut à peine une heure en voiture et 43minutes aumieux par le train pour se rendre d’une ville à l’autre.Mais lesmigrations alter- nantes sont pourtant limitées : 500 actifs dans le sens Besan-

moins. (photo archive L.P.B.).

çon-Dijon, 400 dans l’autre sens, “ce qui représente une part mini- me (moins de 0,4 %) du volume d’emplois de chacune de ces deux aires urbaines” souligne l’I.N.S.E.E. Même chose en ce qui concerne les liens économiques vus à tra- vers le prisme des entreprises multi-établissements. “Ces liens sont ténus” note l’institut. Peu d’établissements du secteur mar- chand implantés dans l’une de ces deux aires urbaines dépen- dent d’un siège situé dans l’autre. On apprend notamment que les sièges dijonnais (surtout des banques et des assurances) contrôlent ainsi 1 300 emplois sur l’aire urbaine de Besançon et les sièges bisontins, seule- ment 300 emplois sur celle de Dijon. Avantage Dijon. Seul le plan des études supé- rieures, le constat est le même : peu d’interconnexions entre Dijon et Besançon. En 5 ans, seulement 880 étudiants ont

de Besançon et de Dijon se mon- traient encoremain dans lamain - d’un pôle métropolitain entre Besançon et Dijon va dans ce sens. Ce pôle devait voir le jour au cours du premier semestre de cette année.Mais c’était avant le clash et les noms d’oiseaux… Si les deux maires Fousseret et Rebsamen sont assez lucides pour dépasser leurs petits conflits, ils peuvent créer entre leurs deux aires urbaines, et celles qui leur sont attachées (Vesoul, Pontar- lier, Lons, Belfort-Montbéliard pour Besançon et Montceau-les- Mines, Chalon-sur-Saône et Le Creusot pour Dijon), un pôle métropolitain peuplé d’1million d’habitants et concentrant 470 000 emplois. n

velle région Bourgogne-Franche- Comté ne disposant d’aucune métropole (c’est-à-dire une aire urbaine de plus de 500 000 habi- tants), il paraît ainsi nécessai- re de s’unir pour acquérir la taille suffisante “pour insuffler une dynamique économique suscep- tible d’accroître l’attractivité et se positionner ainsi à l’échelle nationale voire européenne” , com- me le font déjà Strasbourg ou Lyon. “Un fonctionnement en réseau permettrait d’atteindre cette taille critique.” Les expé- riences déjà lancées en ce sens comme la communauté d’uni- versité et d’établissements Bour- gogne-Franche-Comté (C.O.M.U.E.) est une des pre- mières illustrations concrètes. La création - annoncée il y a quelques mois quand les maires

déménagé d’une aire urbaine franc-comtoise vers une aire urbaine bourguignonne et 620 autres ont opéré une mobilité en sens inverse. C’est peu.Alors que dans la même période, 15 500 étudiants ont quitté les aires urbaines de Bourgogne- Franche-Comté

pour en rejoindre d’autres, en premier lieu Paris et Lyon. 3 700 étudiants de la région ont ainsi déménagé vers Paris et 3 100 sur Lyon. L’I.N.S.E.E. estime par conséquent que le renforcement des liens entre Besan- çon et Dijon revêt “une importance stratégique.” La nou-

C’était avant le clash et les noms d’oi- seaux…

J.-F.H.

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