La Presse Bisontine 173 - Février 2016

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 32

EN BREF

BESANÇON De l’automobile à la restauration

Commune nouvelle Les conseils municipaux des communes d’Osselle et de Routelle ont

Bruno Bazart, l’homme de “La Rôtisserie Vauban” Il a abandonné le secteur automobile pour devenir restaurateur. Bruno Bazart a créé “La Rôtisserie Vauban” à Besançon, un établissement dont la cuisine traditionnelle tourne autour de la rôtissoire.

souhaité, par délibérations concordantes des 4 décembre et

27 novembre, fusionner afin de créer, en lieu et place de leurs communes, une commune nouvelle dénommée “Osselle- Routelle”. Eau La Ville de Besançon met en garde ses habitants contre une pratique commerciale trompeuse : l’assurance fuites d’eau. “Chaque année, les Bisontins reçoivent des courriers les incitant à souscrire une assurance contre les fuites d’eau. Ces courriers au ton alarmiste ont une utilité toute relative et sont plutôt destinés à soutirer de l’argent. Dernièrement, l’un de ces courriers précisait “recommandé par votre fournisseur d’eau.” La Ville condamne cette façon de faire qui s’apparente à une pratique commerciale trompeuse” relate Christophe Lime, adjoint à l’eau et consommateurs C.L.C.V. rejoint l’élu. Pas besoin donc de souscrire à ce genre d’assurance. l’assainissement. L’association de

Bruno Bazart a créé “La Rôtisserie Vauban”soutenu par son épouse Katia. Le maître de la rôtissoire est Yoann Ranvier. Chloé Boivin officie en salle.

L orsqu’il a quitté le secteur de l’automobile après 27 ans de carrière durant les- quelles il a exercé des res- ponsabilités pour les trois marques premiums de Besan- çon, Bruno Bazart a changé radi- calement d’orientation profes- sionnelle. Le 20 septembre 2014, il a ouvert un restaurant au centre-ville près de la porte Rivot- te, à l’abri des remparts de la Citadelle. “Le commerce auto- mobile ne me convenait plus. J’avais besoin d’autre chose.Mes grands-parents et mes arrières grands-parents étaient restau-

clients sur la rôtissoire qui est l’attraction du restaurant. “Cet- te idée vient de ma jeunesse. Lorsque j’étais gamin, je faisais lesmarchés avecmon grand-père. On vendait les poulets fermiers avec des frites… maison !” La précision a son importance pour Bruno Bazart qui a volontaire- ment restreint sa carte pour ne proposer que du fait maison. Les produits sont frais, la cuisine est traditionnelle,et les recettes sont originales comme les lentilles au savagnin ou la souris d’agneau. Les plats sont servis à table sur assiette ou alors dans de petits chaudrons pour ce qui est du

bœuf bourguignon. Le dimanche àmidi, c’est poulet rôti pour tout lemonde,un plat unique et fami- lial. S’il apprécie la cuisine, Bruno Bazart ne touche pas aux four- neaux. Il assure le service en salle avec Chloé Boivin. Le res- taurateur de 48 ans a laissé le “piano” à son associé. Ici, le maître de la rôtissoire est Yoann Ranvier, un chef cuisinier qui s’est formé aux côtés de Fabri- ce Courbet. Un peu plus d’un an après son ouverture, “La Rôtisserie Vau- ban” a déjà une clientèle d’habitués du quartier, de Besan-

çon et d’au-delà. Le concept auquel Bruno Bazart a long- temps réfléchi avant de lemettre en place ne laisse pas insensible les papilles des consommateurs. L’adresse circule par le bouche à oreille. Pour l’instant, le bilan est positif pour Bruno Bazart qui envisage d’ouvrir un second restaurant, en dehors de Besan- çon, qui portera le même nom de “La Rôtisserie Vauban.” T.C.

rateurs à Belfort. J’ai été élevé dans ce milieu-là qui m’a tou- jours attiré” raconte Bruno Bazart qui avoue son appéten- ce pour la “bonne cuisine.” L’épicurien a appelé son établis- sement “La Rôtisserie Vauban”. Avec un nom pareil, il n’y a rien

d’étonnant à ce qu’une des spé- cialités de lamai- son soit la volaille. Les poulets se dorent lentement avant l’heure du repas et l’arrivée des premiers

“Cette idée vient de ma jeunesse.”

“La Rôtisserie Vauban” 30, bis rue Rivotte Tél. : 03 81 50 88 88

CONSOMMATION Dépenses de chauffage Un ménage sur trois exposé à la vulnérabilité énergétique Dans notre région Bourgogne-Franche-Comté, 34 % des ménages sont confrontés à ce problème. Un climat plus froid, un parc de logements plus ancien et une plus faible urbanisation expliquent ce taux largement supérieur à la moyenne nationale.

4 19 000 ménages, soit plus du tiers de l’ensemble des ménages de la nouvelle grande région, seraient confrontés à ce que l’I.N.S.E.E. appelle la “vulnérabilité éner- gétique”. Cette notion signifie que cesménages consacrent plus de 8 % de leur revenu disponible à des dépenses de chauffage pour leur logement ou plus de 4,5 % à des dépenses de carburant pour se déplacer en voiture pour aller au travail ou accéder aux principaux services de la vie quo- tidienne. Sur le plan national, cette “vulnérabilité” ne concer- ne que 22 % des ménages. Cette particularité burgo-franc- comtoise est due à plusieurs fac- teurs selon l’institut de la sta- tistique, et en premier lieu le climat. Pour preuve, le taux de vulnérabilité n’est que de 5,5 % en région P.A.C.A., et 4,7 % en Corse. Au sein même de notre région, les disparités sont grandes : “Les dépenses de chauf- fage en zone de montagne sont 50 % plus élevées qu’en zone de plaine. Pour 1 000 euros de dépenses de chauffage en plai- ne, il en faut 1 500 dans une com- mune de montagne. Et ce taux

Les experts de l’I.N.S.E.E. et de la D.R.E.A.L. Bourgogne-Franche-Comté ont analysé cette question de près.

rénovés cette année à l’échelle franc-comtoise grâce aux aides de l’A.N.A.H. (Agence nationa- le d’amélioration de l’habitat) auxquelles peuvent prétendre une bonne partie des ménages en fonction de leurs revenus, “la moitié des ménages francs-com- tois” selon la D.R.E.A.L. Par ailleurs, plus de 13 000 loge- ments ont bénéficié d’une réno- vation soutenue par le crédit d’impôt transition énergétique. Sur le territoire régional, il exis- te plusieurs points rénovation info service (P.R.I.S.) auprès des- quels les particuliers peuvent se renseigner pour trouver la meilleure solution de faire des économies d’énergie et par consé- quent, éviter tout risque de tom- ber dans la vulnérabilité éner- gétique (renseignements sur http://renovation-info-servi- ce.gouv.fr). J.-F.H.

est de X 6 par rapport aux dépenses de chauffage d’un habi- tant du delta du Rhône ou de la Côte-d’Azur” note Patrice Per- ron de la D.R.E.A.L., étroite- ment associée à cette étude I.N.S.E.E. Les autres facteurs sont les modes de chauffage uti- lisés et le comportement des ménages, sachant que “1 °C sup- plémentaire sur un chauffage, c’est 7,5 % de consommation d’énergie en plus” complète le statisticien. Cette vulnérabilité concerne aus- si les ménages qui consacrent plus de 4,5 % de leur revenu dans les dépenses de carburant. À l’échelle de la nouvelle région, ils sont 181 800 ménages, soit 15 % à être concernés. “Il y a moins de vulnérabilité enmilieu urbain et c’est logique, à cause des transports en commun. C’est aussi le cas en zone frontalière parce que les revenus sont plus

élevés, donc le poste dépenses de carburant pèse moins.” Sur ce poste de dépenses, les coûts varient du simple au triple selon qu’on habite en ville ou en zone rurale. Il arrive enfin que des ménages soient confrontés aux deux causes de vulnérabilité énergétique : celle liée aux frais de chauffage et celle liée au coût du carbu-

rant. Ils sont 58 200 ménages, c’est-à- dire 4,7 %, à être concernés par les deux facteurs à échelle de la gran- de région. Pour tenter de pal- lier un tant soit peu ce phénomène, les aides existent, notamment sur l’amélioration des logements. 1 400 logements ont été

1 400 logements ont été rénovés.

Dans le périmètre de la Franche-Comté, les zones rurales sont les plus concernées.

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