La Presse Bisontine 173 - Février 2016

LE CAHIER FORMATION 22

La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016

PONTARLIER

Un Bac pro unique en son genre

DEVENEZ UN PRO DE L’ACCUEIL ET DE LA RELATION CLIENTS

Les apprentis qui inaugureront en septembre 2016 le nouveau Bac pro accueil relation clients qui les destine à l’hôtellerie devront venir en cours en costard-cravate et en tailleur. Le savoir-être fait partie du programme de cette nouvelle formation.

pour répondre à une demande sur le marché du travail. La M.F.R. a enquêté en Franche- Comté, en Bourgogne et enAlsace pour cer- ner les compétences recherchées dans le sec- teur de l’hôtellerie. Il ressort de cette analyse du marché qu’il y a une demande pour du personnel formé à l’accueil, mais qui est suf- fisamment polyvalent pour épauler l’équipe sur d’autres fonctions comme le service au bar. “Pour suivre cette formation, il faudra avoir suivi une classe de seconde ou avoir obtenu un C.A.P.” remarque la directrice de laM.F.R. qui comme toutes lesMaisons fami- liales et rurales enregistre un bon taux d’insertion des élèves sur le marché du tra- vail une fois leur apprentissage terminé. “C’est un passeport pour entrer dans l’entreprise.” Ce nouveau Bac pro accueil relation clients imposera une rigueur quotidienne aux élèves lorsqu’ils viendront en cours. “Comme nous travaillerons sur le savoir-être important dans ce métier, nous allons habituer les jeunes

Catherine Donzelot,

directrice de la M.F.R. de Pontarlier, un établissement qui deux particularités dans ses filières de formation : le tourisme et le service à la personne.

À la rentrée de septembre 2016, la M.F.R. de Pontarlier proposera une nouvelle formation en plus des neuf autres que dispense déjà l’établissement. Il s’agit d’un Bac pro accueil relation clients associé à un titre profession- nel de réceptionniste en hôtellerie. “Les per- sonnes qui suivront cette formation seront en apprentissage en hôtellerie traditionnelle ou de plein air. À la sortie, elles obtiendront un diplôme de l’Éducation nationale et un titre professionnel du ministère du Travail qui est très reconnu dans le milieu de l’entreprise” précise Catherine Donzelot, directrice de la M.F.R. de Pontarlier. Ce nouveau Bac pro unique en son genre se déroulera sur deux ans. La première année,

les élèves auront 17 semaines de cours et la seconde 19. Le reste du temps, ils le passe- ront au sein de la structure qui les accueille- ra durant leur apprentissage. “Nous allons travailler les techniques d’accueil, de vente, de proposition complémentaire touristique. Nous allons insister dans cette formation sur la pratique de l’anglais, et de l’espagnol ou de l’allemand en seconde langue” ajoute Madame Donzelot. La M.F.R. a déjà des contacts avec des entreprises susceptibles d’accueillir un apprenti. Néanmoins, ce sont les élèves qui seront invités à se mettre en quête de la structure hôtelière qui les accueille- ra. Cette nouvelle formation imaginée par l’établissement pontissalien a été adaptée

l’hôtellerie. Elles seront utiles à des élèves qui envisageraient à terme de prendre une nouvelle orientation professionnelle. Le recrutement pour ce Bac pro se fait sur entretien individuel. Il suffit pour cela de prendre rendez-vous auprès de la M.F.R. dès le début du mois de janvier.

apprentis à venir travailler en costard-cra- vate pour les garçons et en tailleur pour les filles. Nous leur demanderons de venir en cours dans cette tenue. Les bonnes habitudes doivent se prendre dès le départ.” Les com- pétences acquises lors de cette formation sont transversales à des domaines autres que

LES FINS

Environnement

“Les métiers deviennent de plus en plus techniques, rapporte Olivier Cucherousset. Ils demandent de la formation. Par exemple, on ne désher- be plus comme on le faisait 20 ans M.F.R. LES FINS : L’ÉCOLE VERTE ET DURABLE Sous contrat avec le ministère de l’Agriculture, l’établissement délivre des diplômes de Bac Pro gestion du milieu naturel et de la faune et un C.A.P. service aux personnes. Adultes et collégiens peuvent trouver leur voie.

H istoriquement, c’était l’école des bûcherons. Depuis, la Maison familiale rurale des Fins a développé plus d’une corde à son arc pour proposer des cartes de formation complètes dans le monde agricole et environnemen- tal.Actuellement, 133 élèves suivent des formations “professionnalisantes” ou plus générales en réalisant des stages en alternance en entreprise. Selon le cursus choisi, certains des élèves diplômés deviendront paysa- gistes, d’autres travailleront à l’Office national des Forêts, dans des collec- tivités, éduqueront à l’environnement, dans un Parc naturel régional, ou tra- vailleront dans le secteur du service à la personne. 19 salariés dont 11 moniteurs assurent le suivi des élèves qui arrivent pour certains d’entre eux dès la 4 ème et la 3 ème de “l’enseignement agricole”. 60 % de ces élèves sont réorientés. “Ils découvrent le monde

du travail, reprennent confiance en eux. 90 % ont une orientation posi- tive et trouvent un apprentissage dans une entreprise” indique le directeur, Olivier Cucherousset. Les élèves qui veulent pour- suivre dans le domaine “agricole” peuvent choi- sir un bac professionnel Ges- tion des milieux naturels et de la faune (G.M.F.). S’ils sui- vent un cursus général, ils apprennent des pratiques et des techniques dans la recon- naissance d’espèces, la bota- nique, l’inventaire faunistique, les plantations forestières. Aux Fins, les élèves vont sur le terrain. Des stages Erasmus seront également prévus. “Un par- tenariat avec un Parc naturel régio- nal en Slovaquie et en Roumanie est mis en place” indique laM.F.R. C’est l’occasion pour les élèves de s’ouvrir. “

auparavant.” Il invite les diplômés d’un Bac pro à poursuivre enB.T.S.Après un bac Pro G.M.F., 70 % des élèves trouvent un emploi. Ils sont quasi 100 % pour ceux qui ont suivi le C.A.P. “services aux personnes et vente en espace rural”. Une for- mation pour les adultes en reconversion est pro- posée dans les métiers de l’entretien de l’espace

Sophie Lebrun, 19 ans Haut-Saônoise d’origine, Sophie Lebrun se prédestine à devenir animatrice nature ou pourquoi pas, ouvrir plus tard une structure d’animation dans ce domaine. Actuellement, elle est inscrite en première année de B.T.S. gestion et protection de la nature, cursus qu’elle suit par correspondance. Formée à la M.F.R. des Fins, elle a brillamment obtenu son Bac professionnel Gestion des milieux et de la faune et a obtenu un contrat civique d’un an depuis sa ren- trée à la M.F.R. Passionnée par la nature, elle dit avoir pris confiance en elle ici et a confirmé que le métier d’animateur en nature était “fait pour elle” grâce aux stages réalisés. “Pour ce métier d’animateur en nature, il faut de la passion pour transmettre le message au public” explique la jeune femme.

> TÉMOIGNAGE

100 % d’emploi dans le

service aux personnes.

rural, dans le domaine sanitaire et social, le secours au travail, assistant de vie aux familles. La M.F.R. offre un véritable suivi pour des jeunes parfois en quête de repères. “

Sophie Lebrun a obtenu son Bac pro gestion des milieux et de la faune. Elle est en 1 ère année de B.T.S. et suit un service civique.

UN BAC QUI OUVRE LES PORTES DE L’ÉCONOMIE VERTE LES FONTENELLES Filière technologique Le lycée des Fontenelles propose un Bac des sciences et technologies de l’agronomie et du vivant. Une formation qui ouvre la porte à une mosaïque de métiers.

Chaque année, les élèves de S.T.A.V. participent à un chantier international à

L a part des professions liées à l’économie verte va continuer de croître dans les prochaines années. S’engager dans un par- cours de formation qui prépare à ces nouveaux métiers est un choix d’avenir. Parmi les filières proposées aux élèves, il y a le Bac S.T.A.V. comme sciences et technologies de l’agronomie et du vivant. “C’est une formation qui ouvre la porte à une mosaïque de métiers” annonce Valé- rie Vauthier, directrice du lycée Saint- Joseph des Fontenelles, un établis- sement qui propose ce Bac technologique (première et termina- le). Une fois leur diplôme en poche, les bacheliers peuvent continuer leurs

études en B.T.S. par exemple pour se spécialiser dans la gestion et la maî- trise de l’eau, l’aménagement paysa- ger, le développement et l’animation des territoires ruraux, la production horticole, la gestion forestière, la pro- tection de la nature, l’industrie ali- mentaire et biologique, la diététique, la viticulture-œnologie, ou le techni- co-commercial. “L’E.N.I.L. de Mami- rolle en particulier qui a une forma- tion sur la gestion et maîtrise de l’eau recrute des élèves qui ont un Bac S.T.A.V. Il est possible de poursuivre des études supérieures jusqu’au diplô- me d’ingénieur. C’est véritablement une formation porteuse d’avenir dans le secteur du développement durable” ajoute Madame Vauthier.

Ce Bac concerne des élèves sensibles aux sciences de la vie et de la terre, et pas seulement aux mathématiques. La particularité de cette formation est qu’elle combine les enseignements généraux et technologiques, les cours théoriques et les travaux pratiques. Par ailleurs, le lycée des Fontenelles propose chaque année aux élèves de Bac S.T.A.V. un voyage d’étude à l’étranger. Pendant deux semaines, ils participent à un chantier internatio- nal. Ainsi des groupes se sont déjà rendus en Islande et en Estonie. “En 2016, à la Saline d’Arc-et-Senans, nous allons participer au festival des jardins qui aura pour thème la ban- de dessinée.” Bref, on ne s’ennuie pas en S.T.A.V.

l’étranger. L’automne dernier, ils étaient en Estonie.

Aurélien, 19 ans Originaire du pays de Montbéliard, Aurélien a découvert par le bouche à oreille le Bac sciences et tech- nologies de l’agronomie et du vivant proposé par le lycée des Fontenelles. Sensible à la nature, à l’aménagement du paysage et au développement durable, il a trouvé sa voie dans cette formation. “Nous avons des cours d’aménagement, sur la connaissance des paysages. Il y a un bon équilibre entre le côté technique et théorique. C’est intéressant. Je ne regrette pas d’avoir fait ce choix” explique le jeune homme de 19 ans. Une fois son Bac en poche, il envisage de poursuivre ses études par un B.T.S. en aménagement dans le but d’intégrer ensuite les services de l’Office National des Forêts (O.N.F.). > TÉMOIGNAGE

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