La Presse Bisontine 173 - Février 2016

LE CAHIER FORMATION

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La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016

Assistant de gestion, une fonction clé L’assistant de gestion P.M.E.-P.M.I. exerce la fonction de collaborateur de dirigeant d’entreprise. Ses mis- sions prennent plusieurs formes. “Il est d’une part chargé des activités de soutien destinées à apporter une aide à l’action du dirigeant (gestion du temps, organisation et planification des activités, gestion des res- sources matérielles et financières)” indique le lycée Saint-Jean. L’assistant de gestion a également la charge des “activités de support qui se diffusent sur certaines fonctions de l’entreprise, comme la communication, la gestion des relations avec la clientèle, les fournisseurs ou le personnel.” Une place importante est accor- dée aux relations avec les fournisseurs et les clients “qui constituent le cœur de métier de l’assistant avec l’organisation et la communication.” > REPÈRES

UN B.T.S. ASSISTANT DE GESTION QUI COLLE AUX BESOINS DES P.M.E.-P.M.I. BESANÇON Lycée Saint-Jean Les étudiants qui s’engagent dans ce B.T.S. ont pratiquement la garantie de trouver un emploi à la sortie. Pendant deux ans, ils partageront leur temps entre les cours et l’entreprise.

L e lycée Saint-Jean à Besançon est une référence en Franche-Comté pour ce qui est des formations post- bac, un pôle qui regroupe 450 étudiants, apprentis et salariés. “Nous sommes le plus grand centre de formation en alternance rattaché à un lycée en Franche- Comté” annonce Benoît Lambert, directeur adjoint des pôles Comptabilité-Gestion, et Santé-Social. Il travaille en partenariat avec Xavier Schro- ter, directeur adjoint en charge du pôle com- merce, vente, notariat. Le lycée Saint-Jean comp- te désormais 23 classes en formation post-bac, du Bac + 1 au Bac + 3, alors qu’il n’y en avait que six en 1995. Une des formations les plus en vue est le B.T.S. assistant de gestion P.M.E.-P.M.I. Elle a pour objectif de former des collaboratrices (ce sont principalement des filles qui suivent ce B.T.S.) pour assister le chef d’entreprise dans ses missions admi- nistratives, de comptabilité, de budget, de relations com- merciales, et dans les activités de ressources humaines. “

Il s’agit d’une formation en alternance. “Nous avons tis- sé des partenariats avec 500 entreprises en Franche- Comté et en Bourgogne. C’est une chance d’avoir un tissu aussi dense de P.M.E. et de P.M.I. sur ce terri- toire” reconnaît Benoît Lambert. Les connexions que l’établissement scolaire bisontin

a avec le monde économique local lui permettent de proposer des entreprises d’accueil aux étudiants en B.T.S. “On a recruté 30 élèves en première année. Pour chacun d’eux, il y avait une entre- prise !” En général, le lycée trouve 50 % des entreprises qui accueilleront un étu- diant en alternance. Concernant les 50 % restants, ce sont les élèves qui se débrouillent par eux-mêmes pour trou- ver un poste. La formation est gratuite

Le lycée Saint- Jean est une référence en Franche-Comté dans la Il enregistre un taux de réussite de 88 % aux examens toutes sections confondues. formation post-bac.

Des partenariats avec 500 entreprises.

pour les apprentis qui perçoivent par ailleurs une rémunération qui varie de 500 à 700 euros par mois en fonction des critères. “À la sortie, 40 % des élèves “

de l’embaucher à terme, d’autres n’embauchent pas mais jouent le jeu de la formation. Pour intégrer ce B.T.S., il faut déposer son dossier de candidature entre le 20 janvier et le 20 mars. Les inté- ressés doivent être titulaires d’un Bac général, tech- nologique ou professionnel. Pour en savoir plus, le lycée Saint-Jean organise des portes ouvertes le 10 février afin de permettre à chacun de découvrir le pôle ensei- gnement supérieur.

sont embauchés dans leur entreprise d’accueil ou dans une autre, 30 % poursuivent leurs études. Les 30 % restant partent à l’étranger pour la plupart et trouvent un travail à leur retour. Cette formation offre des opportunités sur toute la Franche-Comté” pour- suit Benoît Lambert. Les entreprises sont réceptives aux compétences déve- loppées dans le cadre de ce B.T.S. Certaines d’entre elles accueillent un candidat en alternance dans le but

CONDUIRE UNE EXPLOITATION AGRICOLE, OU ASSURER LA SÉCURITÉ VERCEL Agriculture La Maison familiale et rurale de Vercel propose des formations dès 14 ans, par alternance, par apprentissage et en formation professionnelle pour adultes. Les métiers de l’agriculture et de la sécurité sont enseignés.

A vec trois sociétés fromagères, dont une qui collecte 25 millions de litres de lait par an, Vercel pourrait revendiquer le statut de “capi- tale du fromage”. Sans compter que le vil- lage possède une structure d’enseignement et de for- mation pour les agriculteurs de demain dont la renommée n’est plus à faire. Il s’agit de la Maison familiale et rurale. La structure installée à l’entrée du village depuis près de 70 ans possède unPôle “orientation” qui accueille des élèves de 4 ème et de 3 ème de l’enseignement agrico- le et un dispositif d’initiation aux métiers par alter- nance. Objectifs : susciter chez les élèves des voca- tions dans le domaine agricole ou dans celui de la sécurité. Le pôle agricole délivre un C.A.P. aux métiers de l’agriculture. “Il existe un réel manque d’ouvriers agri- coles” rapporteHervéGalmiche, directeur de laM.F.R. Le bac professionnel de conduite et gestion des exploi- tations agricoles concerne des élèves qui voudront gérer une exploitation. Le taux de réussite à l’examen varie entre 85 et 95 %. Enfin, une dernière branche forme au métier de tech- nicien agricole. Le technicien conduit l’activité de pro- duction de l’exploitation, contribue à l’achat et la ven- tedesproduitsdel’atelier,assurelestâchesadministratives, participe au management de l’entreprise… “Le taux d’insertion pour ces métiers est remarquable” indique le directeur. Depuis 1998, la M.F.R. s’est spécialisée dans la formation aux métiers de la sécurité avec un dispositif d’initiation aux métiers par alternance (pré- apprentissage) de préparation aux métiers de la sécu- rité (à partir de 15 ans). Le C.A.P. “agent de sécurité” offre un bagage théo- rique et pratique. Un secteur qui recrute. Les élèves peuvent également choisir le brevet professionnel agent technique de prévention et de sécurité (A.T.P.S.) qui se fait en apprentissage. “Sur les 12 élèves qui sortent du cursus, tous trouvent un emploi” dit la M.F.R. D’autres formations dans le catalogue sont proposées à des demandeurs d’emploi, des personnes en recon- version, des professionnels comme la prévention incen- die, préventionmalveillance, habilitations électriques, recyclage, agent conducteur de chiens de sécurité (la M.F.R. est la seule à proposer cette formation enFranche- Comté), ainsi qu’une formation agricole. Des domaines qui recrutent.

> TÉMOIGNAGE

Marvin Guillard, 21 ans Depuis le mois d’octobre, Marvin Guillard tra- vaille pour le compte d’une entreprise de sécu- rité en Suisse. Ses missions sont variées. Il peut aussi bien assurer la sécurité lors d’un match de hockey, foot ou dans l’enceinte d’une socié- té horlogère. Pour en arriver là, le jeune hom- me originaire de Pontarlier est passé par la M.F.R. de Vercel. Il a d’abord suivi le disposi- tif métier d’alternance puis a passé et a obtenu le C.A.P. agent de sécurité en réalisant des stages en entreprise. Il a terminé par le brevet professionnel d’agent technique prévention sécurité. Il a facilement et rapidement trouvé un emploi dans son domaine. “Il y aura, à l’avenir, de plus en plus de besoin. Le cursus, théorique, permet de connaître les bases du droit mais aussi prendre du recul dans cer- taines situations délicates” déclare le jeune homme.

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