La Presse Bisontine 173 - Février 2016
BESANÇON 12
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
SOLIDARITÉ
Au C.H.U. de Besançon
“Traces de vies” : des mots sur les maux d’enfants malades
L a médecine évolue. L’hôpital avec. Depuis 2011, l’association “Traces de vies” intervient au C.H.R.U. de Besançon et Dijon pour accompagner les enfants malades dans leur combat au sein du service d’hémato-onco- logie de Besançon. Avec ces enfants atteints de cancer ou de leucémie, une biographe noue le contact. Objectif : leur faire raconter une histoire, pas tou- jours la leur, afin de les décon- necter du monde des blouses, des piqûres, des traitements. Il y a encore quelques années, cette idée paraissait saugrenue. “Aujourd’hui, on ressent les effets bénéfiques chez l’enfant, témoigne le docteur Emmanuel Plouvier. C’est un moyen pour eux parfois de s’approprier leur maladie car ils ont peu l’occasion d’en par- rencontre les jeunes et écrit avec eux un livre, souvent personnel, qui est ensuite publié. Un remède pour s’évader du lit d’hôpital. Soirée solidaire S amedi 6 février, une soirée- concert au Scènacle est organisée par HamidAsseila et les étudiantes de lʼI.U.T. Info com avec plusieurs groupes en acoustique, dont les bénéfices seront reversés à Traces de Vies. Lʼhoraire nʼest pas enco- re précisé. L’association “Traces de vies” accompagne les enfants gravement malades. Christelle Cuinet, biographe,
Christelle Cuinet, biographe, et Emmanuel Plouvier, chef du service pédiatrique d’hémato- oncologie au C.H.R.U., présentent un livre rédigé par un enfant malade.
de l’accueil des familles en déve- loppant des projets novateurs pour améliorer le quotidien des patients. Touchée après avoir accompa- gné une de ses amies en fin de vie, elle a décidé de se mobili- ser pour les jeunes enfants malades. Après
histoire.” Après quelques minutes, les langues se délient. “Un enfant qui était renfermé parlait plus d’1 h 15 sans dis- continuer” rapporte Christelle Cuinet. “Ces enfants sont d’une maturité incroyable, ajoute Emmanuel Plouvier. Ils ont une philosophie et nous fascinent. Ils acquièrent une maturité extra- ordinaire.” L’histoire de “Liv et la pierre de Jade” publiée par Salomé, 10 ans et demi, guérie depuis, est fabu- leuse. “Son héros trouve un col- lier de pouvoir au fond de l’océan. Sa mère sera victime d’un acci- dent mais survivra grâce à une fleur magique trouvée au fond de l’océan. Comble : Liv perdra le collier le magique ! Un drame ? Non, car Liv le voit comme un
ler. Je me souviens de Jules (12 ans) qui a remonté la pente grâ- ce au livre” dit-il. Le médecin est le président d’honneur de cette association. Aujourd’hui, les cancers et les leucémies sont mieux soignés chez les enfants. Près de 80 % guérissent notam- ment lorsque le diagnostic est réalisé assez tôt. “Ce livre est un pari sur l’avenir, une façon de laisser une trace de leur pas- sage à l’hôpital” ajoute le chef du service. Christelle Cuinet partage cet avis. Professeur de lettres dans un lycée de Dole, elle est à l’origine de la création de l’association qui a notam- ment reçu le prix Laurette- Fugain qui soutient les initia- tives du personnel hospitalier pour l’amélioration des soins et
signe du destin : ce collier aide- ra un autre enfant et elle n’aura plus de problème” narre la bio- graphe. Publié par un imprimeur de Baume-les-Dames, l’ouvrage illustré par les dessins de Salo- mé a été remis à ses parents dans la collection “La petite fabrique de héros”. Ces ouvrages sont per- sonnels. Souvent, les héros n’ont pas de cheveux. Un peu comme eux. “Les enfants sont souvent fiers et acceptent que leur ouvra- ge soit distribué dans les C.D.I. de leur école. Cela les valorise.” Le témoignage de Baptiste, 15 ans, illustre le bienfait de ses entretiens : “Écrire un livre, c’est comme passer dans une bulle. Ce livre, ça a été ma bulle, mon uni- vers et mon jardin secret que je cultivais presque seul.Une échap-
patoire qui me donnait une énor- me satisfaction et qui permettait pour quelque temps, de se sentir quelqu’un, une personne qui accomplissait quelque chose, une œuvre. Il m’a permis de garder confiance enmoi et enmes capa- cités. De ne pas me laisser aller dans l’abandon à la maladie” raconte le jeune garçon. Le nouveau défi de l’association reconnue d’intérêt général : récol- ter des dons pour maintenir ce service. Avec leur plume, les enfants s’envolent. Ils échap- pent, un temps, aux maux. E.Ch.
l’accord du person- nel hospitalier et des parents, elle ren- contre les jeunes patients dont cer- tains ne sont pas sortis de l’hôpital depuis plusieurs mois. “C’est un tra- vail d’écriture où je demande à l’enfant d’inventer un héros et de raconter son
Un appel aux dons est lancé.
Renseignements : www.tracesdevie.fr ou 06 08 06 72 15
TOURISME
Partenariat Les filles de l’E.S.B. ambassadrices du tourisme
Le club de handball bisontin a noué un partenariat avec l’Office de Tourisme. Objectif : que la ville rayonne à travers le sport.
Un partenariat noué entre le club de handball de l’E.S.B.-F. et l’Office de tourisme et des congrès de Besançon
P our la plupart, les hand- balleuses de l’E.S.B.-F. n’avaient jamais vu sous cet angle la Citadelle de Besançon. Mercredi 16 décembre, les joueuses de L.F.H. sont montées à bord du bateau-mouche “Le Battant” pour une balade de nuit d’une heure sur le Doubs. C’était l’occasion pour le club de for- maliser avec l’Office du touris- me et des congrès de Besançon un partenariat pour la saison
2015-2016. Objectif : faire rayon- ner la ville de Besançon à tra- vers le sport. “Le sport est un excellent vecteur de communi- cation” rapporte Michel Josse,
mieux connaître leur ville. Sportivement, l’équipe coachée par Raphaëlle Tervel est assu- rée de se maintenir au plus haut échelon national. Avec ce ticket en L.F.H. pour la saison pro- chaine, le club peut ainsi pré- parer sportivement et finan- cièrement le prochain exercice. Et ainsi briller l’année prochaine. Des écharpes, de couleur rouge avec le sigle “Besançon” ont été offertes aux handballeuses pour promouvoir leur ville.
trésorier de l’Office du tourisme qui a signé une conven- tion en présence du président du club Denis Weber. C’est aussi un moyen pour les handballeuses de
Assurées de se maintenir.
dans le bateau- mouche “Le Battant”.
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