La Presse Bisontine 173 - Février 2016
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
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Nombre d’habitants Besançon perd, Dijon gagne E ntre 2008 et 2013, Besançon perd des habitants. Leur nombre est passé de 117 599 à 116 952 cinq ans après. Si la popu- lation diminue dans lʼancienne capitale régionale, somme toute dans de faibles proportions, elle augmente dans la plupart des communes de la première et de la seconde couronne. Cʼest le cas de Saône, par exemple, dont le nombre dʼhabitants est passé de 3 189 en 2008 à 3 317 en 2013. Le constat est le même pour Miserey-Salines qui progresse de 2 117 à 2 321, pour la commune de Pirey (1 772 à 2 072), celle de Marchaux (1 030 à 1 208), Nancray (1 233 à 1 310), ou Quingey (1 274 à 1 370). En revanche, quelques communes de la première couronne perdent désormais des habitants. Cʼest le cas dʼAvanne-Aveney dont la population a reculé en cinq ans de 2 375 habitants à 2 306. Thise est également dans une situation de décroissance (3 237 à 3 136), tout comme Roche-lez-Beaupré (2 070 à 2 020) ou Devecey (1 402 à 1 374). “La baisse observée dans les pôles urbains profite aux communes situées dans la périphérie des villes centres et en par- ticulier aux communautés de communes” indique lʼI.N.S.E.E. La tendance est donc au desserrement urbain qui se traduit “par le développement des banlieues et des zones périphériques plus lointaines au détriment des villes centres avec des intensités variables selon les périodes.” Si le phénomène vaut pour Besançon, il est moins marqué à Dijon.
DÉMOGRAPHIE Bourgogne-Franche-Comté La nouvelle région est peu attractive
L’I.N.S.E.E. vient de publier les derniers chiffres du recensement de la population dont l’analyse indique que la nouvelle région Bourgogne- Franche-Comté est assez peu attractive. Un constat à nuancer en fonction des départements.
D ans la nouvelle région Bourgogne-Franche- Comté, le Doubs est le plus dynamique des huit départements sur le plan de l’évolution de la population. Les derniers chiffres du recense- ment que vient de publier l’I.N.S.E.E., montrent que ce territoire a gagné 10 635 habi- tants entre 2008 et 2013, soit une augmentation de 2,03 % sur la période de cinq ans. C’est le Territoire de Belfort qui pointe en seconde position. Il gagne 2 360 habitants, soit une pro- gression de 1,66 %. Dans ce clas- sement, le premier département bourguignon arrive à la troi- sième place. Il s’agit de la Côte- d’Or qui a vu sa population croître de 8 153 personnes, ce qui correspond à une progres- sion d’1,56 %. La réalité est moins vertueuse pour les cinq autres départe- ments qui au mieux voient leur population augmenter légère- ment (+ 0,17 % pour la Haute- Saône,soit 408 habitants de plus), et au pire, qui la voient dimi-
nuer. C’est le cas de l’Yonne qui perd 876 habitants (- 0,26 %) et du Jura (- 0,09%, 238 habitants). La Nièvre est le département le plus marqué par la baisse du nombre d’habitants en Bour- gogne-Franche-Comté. Ce dépar- tement en perd 5 432, soit un recul de 2,46 % sur cinq ans. Malgré tout, la population glo- bale de la nouvelle région aug- mente de 0,62 % (+ 17 264 habi- tants) pour s’établir à 2 819 783 millions d’habitants. Mais cette croissance démo- graphique est molle (par com- paraison elle est de + 4 % en Auvergne-Rhône-Alpes, et de + 4,87 % en Languedoc-Rous- sillon-Midi-Pyrénées). “Elle est due au solde naturel. Le fait que la croissance soit si faible est le signe que la région est globale- ment peu attractive. Mais il faut nuancer ce constat en fonction des départements” remarque Patrick Pétour, directeur de l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche- Comté dont le siège est à Besan- çon. Il ajoute : “Notre région représente 4,4 % de la popula-
Les aires urbaines les plus dynamiques sur le plan démographique de Bourgogne-Franche-Comté se situent sur l’axe Rhin-Rhône.
l’I.N.S.E.E. Si entre 2008 et 2013 la population augmente en Bour- gogne-Franche-Comté, c’est prin- cipalement dans ces petites com- munes que la croissance est observée. En revanche, l’I.N.S.E.E. observe un dyna- misme dans les aires urbaines et les pôles d’emplois de Besan- çon et Dijon, ainsi que tout le long de l’axe Rhin-Rhône (Dijon, Beaune, Châlon-sur-Saône et Mâcon) qui traverse la région. Une dynamique qui devrait se poursuivre dans les années à venir. Selon Patrick Pétour, on peut penser que “l’axe Besan- çon-Dijon va constituer un élé- ment d’attractivité de la nou- velle région.”
tion métropolitaine. C’est la 11 ème région de France. Elle n’a der- rière elle que la région Centre- Val de Loire et la Corse.” La particularité de ce territoi- re est qu’il est fait d’un ensemble de petites communes de moins de 500 habitants. Un Bourgui- gnon-Franc-Comtois sur cinq y vit. “En Bourgogne et en Franche- Comté, sept communes sur dix comptent moins de 500 habi- tants (contre 54 % en moyenne en France métropolitaine). Ces petites communes au nombre de 2 760 rassemblent 20 % de la population régionale, à peu près autant que les 12 grandes com- munes de la région de 20 000 habitants et plus” indique
La ville bourguignonne continue de gagner des habi- tants puisque sa population est passée de 151 576 en 2008 à 153 003 en 2013. Dans le même temps, la périphérie de la capitale régionale gagne aussi des habitants. Cʼest le cas par exemple de Chevi- gny-Saint-Sauveur qui voit sa population passer de 9 788 à 10 486 personnes. LʼI.N.S.E.E. avance une explication à ce décalage entre Dijon et Besançon. “Besançon est au cœur dʼun réseau de villes où sʼinstallent les ménages. Un couple biactifs dont lʼun travaille à Vesoul et lʼautre à Besançon sʼinstallera par exemple à Rioz, sur lʼaxe Besançon-Vesoul.”
Une baisse somme toute raisonnable.
DU 06 JANVIER AU 16 FÉVRIER 2016
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