La Presse Bisontine 171 - Décembre 2015

BESANÇON

15 La Presse Bisontine n° 171 - Décembre 2015

FUSION

Dole a des ambitions Dole peut-elle faire de l’ombre à Besançon ?

À équidistance de Besançon et Dijon, la cité de Louis Pasteur veut profiter de sa situa- tion centrale dans la grande région pour s’affirmer. La mairie négocie l’implantation de nouvelles entreprises et crée une société pour développer le tourisme d’affaires.

dans cette “charmante” cité plutôt cal- me. Trop calme diront certains. “Dole a des atouts : une Scène nationale, des ser- vices, une Commanderie avec des mani- festations d’envergure, deux chefs res- taurateurs étoilés, énumère l’ancien directeur de cabinet chargé du marke- ting territorial au sein de la précéden- te équipe municipale. Dole va profiter de sa position mais il faut saisir cette chance en communiquant très large- ment. Il n’y a pas besoin de gros efforts” explique Yvon Amiot. Même le préfet duDoubs et de Franche- Comté se mouille. S’appuyant sur une étude de l’I.N.S.E.E. (datant de 2011) révélant que l’agglomération doloise est celle qui a le plus progressé (64 %) en terme de population, il estime que la ville jurassienne va se développer avec l’arrivée de la grande région. “Ce sera la ville gagnante des 15 prochaines

E n octobre dernier, les cadres de l’État enBourgogne et Franche- Comté se sont retrouvés à La Commanderie de Dole pour un grand séminaire. L’ordre des médecins a fait de même.Mais aussi le M.E.D.E.F. pour organiser “le grand débat” économique entre les candidats aux régionales. Puis, ce fut au tour d’un syndicat de réunir ses forces vives ici en novembre. Tous avancent lemême argument dans le choix dolois :une facilité d’accès depuis Dijon et Besançon, des lieux adaptés, des parkings. Bref, du pratique. Rien

que du pratique.Des commerces en pro- fitent comme ce traiteur réquisitionné pour préparer 250 plateaux-repas. Sous l’ombre de son imposante collé- giale dominant la plaine jurassienne, Dole croit dur comme fer en son étoile. Il faut avouer que la cité natale de Louis Pasteur a - encore - tout à prouver : 9,2 % de chômage (le taux le plus éle- vé du Jura), une partie de l’économie dépendante de l’usine Solvay (1 380 salariés), des atouts touristiques cer- tains mais boudés des grands tour-ope- rators. Mais Jean-Marie Sermier, dépu- té-maire (Les Républicains) voit dans

cette fusion “un accélérateur de bonnes nouvelles.” A 50 km de là, Besançon s’inquiète de savoir s’il perdra une nou- velle direction, après les départs de celles que l’on connaît (siège de la Cais- se d’Épargne, Chambre régionale des comptes, R.F.F., capitale régionale, D.R.A.C., A.R.S., D.R.F.I.P.), tout en se consolant du maintien des autres (rec- torat, D.I.R.E.C.C.T.E., D.R.E.A.L., I.N.S.E.E.). Attendue d’un côté, redou- tée de l’autre,la fusion alimente le débat : “Je ne sais pas si Besançon sera le grand perdant de cette fusion, observe le dépu- té-maire de Dole. Je souhaite que per- sonne ne perde. Dole a toujours été au cœur de cette région. Aujourd’hui, cette barrière administrative est levée.À nous de jouer notre carte.” En poste depuis 2014, Jean-Marie Ser- mier a fait basculer la ville et succédé à Jean-ClaudeWambst (P.S.). Derrière la posture et le discours, a-t-il des argu- ments pour faire de sa ville un centre névralgique, nouvel épicentre du Jura ? “Nous allons créer une société publique locale (S.P.L.) pour attirer congrès et séminaires. Nous proposerons du clé en main. Il ne se passe pas une semaine sans qu’une réunion ou deux ne se dérou- le. Nous avons une finale interrégiona- le de sport à la fin du mois…” annon- ce-t-il. Encore faudra-t-il trouver des occupations aux cadres venus en réunion

le député-maire assure qu’une entre- prise suisse avec 50 emplois à la clé devrait s’installer dans la zone écono- mique communautaire Innovia. Cette arrivée fait suite à l’implantation d’une usine de production industrielle d’insectes, dont les farines serviront à fabriquer de la nourriture…pour chiens et chats.Originale et authentique : voilà des arguments que Dole affiche pour attirer des Dijonnais et des Bisontins sur son territoire. Pile 120 ans après la mort de Louis Pasteur, Dole a la rage… pour réussir. E.Ch. Le député-maire Jean-Marie Sermier : “Pas une semaine sans qu’il n’y ait un séminaire.”

années” estime Raphaël Bartolt.Entre 2001 et 2008, seules 19 autres aires urbaines de même type en France ont autant pro- gressé en population. “Une urbanisation facilitée par les liaisons autoroutières et ferroviaires ” dit lamême étude, et un prix du terrain nettement plus abordable que ceux àDijon ouBesan- çon. L’aéroport régional Dole- Jura a dévoilé des chiffres de fréquentation en haus- se. Au sujet de l’économie,

“Proposer du clé en main.”

Dole, version carte postale automnale, veut tirer partie de son emplacement entre Dijon et Besançon.

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