La Presse Bisontine 171 - Décembre 2015

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BESANÇON 16

La Presse Bisontine n° 171 - Décembre 2015

L ’ h u m e u r

SÉCURITÉ

Médiation

Du sursis pour les correspondants de nuit Leur mission dans les quartiers qui devait se terminer en décembre est repoussée de trois mois. La question de la reconversion de 7 agents demeure. Le climat est pesant.

Le Sybert et

le gaspillage

L e Sybert, ce grand syndicat qui gère le traitement des déchets dans le Grand Besançon, vient de lancer une cam- pagne de communication originale contre le gaspillage. Elle a envoyé à grand renfort de Colissimo à ses destinataires, des dizaines de colis renfermant une boîte de madeleines condi- tionnée dans un “gourmet bag”, sorte de “doggy bag” à la fran- çaise dont le Sybert veut faire la promotion. Ce “gourmet bag” sera proposé aux restaurateurs du Grand Besançon pour inci- ter leurs clients à emporter avec eux les restes de leurs assiettes. Intention louable que cette campagne de com’, sauf que chaque colis aura coûté au Sybert la bagatelle de 9,67 euros en affranchissement postal, sans compter l’emballage-car- ton, celui du “gourmet bag” et les madeleines !…En lut- tant contre le gaspillage alimentaire, le Sybert a hélas gaspillé l’argent du contribuable et, avec tous ces colis expédiés, n’a rien fait contre le bilan carbone.

D ans les quartiers de Besançon, leur gilet jaune “Correspondant de nuit” est connu et reconnu. Habitués à appeler ces média- teurs pour régler des problèmes de tapage nocturne ou de voisinage, cer- tains Bisontins devront bientôt faire sans. Un sursis a toutefois été trouvé. “Prévue fin décembre, la dissolution des correspondants de nuit ne sera effec- tive qu’au 1 er avril dans le cadre d’un dispositif de tranquillité résidentielle” annonce Danièle Poissenot, adjointe chargée de la Police, sécurité et tran- quillité publique à Besançon. Le sujet sera présenté au conseil municipal du 14 décembre. Le sujet de la poursuite d’activités des correspondants n’est pas simple. D’abord parce qu’il touche à l’humain. Et parce qu’il rend servi- ce en matière de prévention, de dia- logue. “Beaucoup de gens avec lesquels nous discutons regrettent notre départ. Ils disent : on va appeler qui mainte- nant ?” explique un correspondant de nuit dont le métier s’achève bientôt. “L’ambiance est lourde car on ne connaît pas la suite” dit-il. Pour certains de ses camarades, le manteau jaune est déjà rangé au pla- card depuis quelques semaines suite

à la décision de la Ville de ne plus ver- ser la subvention de 950 000 euros pour le fonctionnement de ce service mis en délégation à une association. Sur les 20 agents, 8 ont été reclassés au sein de l’A.D.D.S.E.A., association

bien été proposé des postes de reclas- sement mais qui n’étaient pas toujours en adéquation avec les profils des per- sonnes. La Ville a par exemple propo- sé des postes de chauffeur poids lourds à des salariés qui n’ont pas le permis.” La prolongation de la mission concer- nera quatre personnes. Elles tra- vailleront par binôme de deux avec : un médiateur pour apaiser, un agent de sécurité pour intervenir lors de situations plus délicates. L’équipe sera basée à Planoise mais cheminera dans différents quartiers et aussi à Novil- lars. La Ville réfléchit à créer un ser- vice de médiation.

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qui gère les correspon- dants, 2 ont trouvé un emploi à la Ville de Besançon et 3 autres ont signé une rupture conven- tionnelle. “Il reste 6 hommes et une femme dans le service, témoigne Hakim Berai, représen- tant du personnel. Il a

Un coût de 950 000 euros.

Les correspondants de nuit avaient manifesté en mai et juin devant l’Hôtel de Ville pour défendre leur emploi.

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