La Presse Bisontine 170 - Novembre 2015

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015

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Conjoncture Construction de maisons individuelles La crise est passée par là… Il y a un avant, et un après 2009 dans l’immobilier. L’exemple à Saint-Vit où le nombre de permis de construire a chuté et des projets d’aménagement mis en stand-by. En attendant des jours meilleurs…

Le vaste terrain situé sous l’école d’Antorpe est toujours vierge d’habitations.

15 hectares à aménager d’un coup, c’était l’ambition de l’aménageur Néolia dans le petit hameau d’Antorpe, sur la commune de Saint-Vit. 233 maisons devaient sortir de terre en quelques années, sur des parcelles de 6 ou 7 ares.Mais ça, c’était avant… Six ans plus tard, le grand champ fait de dolines situé en contrebas de

Autre projet en cours à Saint-Vit, celui

l’école d’Antorpe est intact, les vaches y paissent tranquille- ment et le permis d’aménager délivré par la commune de Saint- Vit à Néolia est maintenant caduc…Du côté de la mairie, on ne peut que constater le ralen- tissement. Avant la crise de 2009, Saint- Vit, commune de 5 000 habi- tants, avait un potentiel de déve- loppement de près de 500

logements supplémentaires si on comptabilisait tous les per- mis d’aménagement qui avaient été délivrés aux promoteurs, dont Néolia. Cette dynamique est bel et bien enrayée. “Avant 2009, nous délivrions environ 50 permis de construire par an note Pascal Routhier, le maire de Saint-Vit. Aujourd’hui, si on atteint les 20 permis par an, c’est le grand maximum. Et comme les quelques opportunités actuelles d’acheter des terrains restent relativement chères, nous sommes en train de perdre nos jeunes” constate le maire. En plan, le projet Néolia n’est pourtant pas enterré à en croi- re l’aménageur qui dit être en train de le “retravailler.” “La pré- commercialisation que nous avions lancée juste au moment où la crise a démarré n’avait pas rencontré le succès escompté. Nous ne pouvions pas prendre le risque de lancer les travaux de viabilisation. On a donc déci- dé d’attendre pour avoir un peu plus de lisibilité mais ça n’a fait qu’empirer, relateMartine Cour- simault, la responsable de l’activité lotissement et aména- gement chez Néolia. On a éga-

porté par le promoteur bisontin Moyse.

lement tenté de convaincre un partenaire de s’associer avec nous, en vain. Au final, on se retrouve avec ce permis d’aménager qui est caduc, mais nous ne laissons pas tomber pour autant.” L’idée de Néolia est de retravailler le dossier en réfléchissant à des parcelles plus petites (5 à 6 ares plutôt que 7), donc plus acces- sibles financièrement, et de rai- sonner par tranches plutôt que de prendre le risque de s’attaquer d’un bloc à ces 15 hectares. Ce

“On sent poindre u n petit frémisse- ment.”

constat dressé dans le Grand Besançon par Néo- lia qui sent tout de même poindre cet- te année “un petit frémissement” est pire encore dans le Nord Franche- Comté où les ventes sont au

point mort. Sur Saint-Vit, deux autres pro- jets sont actuellement en cours, l’un d’une trentaine de parcelles sur le secteur de la Craie, à l’Ouest de la commune, l’autre également sur Antorpe, d’une cinquantaine de parcelles, mais que le promoteur bisontin Moy- se a eu la sagesse de lancer par

tranches successives. “Ce lotis- sement baptisé le Moulin à vent est aménagé sur 6 hectares de terrain, il reste encore des par- celles disponibles sous forme de maisons individuelles, maisons de ville et habitat intermédiai- re” précise la direction de Moy- se. J.-F.H.

Non loin de Saint-Vit, plusieurs maisons sont en cours de construction à l’entrée de Grandfontaine.

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