La Presse Bisontine 170 - Novembre 2015

26 DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015

Besançon

“Le marché est revenu à la normale” Commentaire Fabrice Baccari, le président du comité franc-comtois des banques au sein de la Fédération Bancaire Française, estime que l’activité immobilière des banques retrouve un niveau normal. L a Presse Bisontine : Comment se porte le mar- ché immobilier pour les banques de Franche- Comté cette année ? Fabrice Baccari : L’activité immobilière de l’année 2015 a été fortement marquée par les rené- gociations de crédits. On note cependant depuis la rentrée un léger repli des demandes de rené- gociations qui n’avaient jamais atteint un tel niveau à cause des taux d’intérêt historique- ment bas. La légère hausse récente de ces taux a freiné un peu les demandes de renégocia- tions. L.P.B. : Cela reste intéressant de contracter un emprunt immobilier ? F.B. : Les taux restent historiquement bas avec du 2 % sur 15 ans, du 2,3 % sur 20 ans. Les taux ont pu parfois être inférieurs à 2 % sur 15 ans mais même s’ils sont un peu remon- tés, ils restent très favorables pour les accé- dants à la propriété. L.P.B. : Le marché immobilier n’a pourtant pas encore repris toutes ces couleurs ? F.B. : La confiance n’est pas encore revenue au

Le centre-ville en tête

Du côté des banques

Une nouvelle baisse des prix de 3,3 % à Besançon

Fabrice Baccari, président du comité régional de la Fédération Bancaire Française.

Si le centre-ville et Chapelle-des-Buis caracolent toujours en tête des prix, c’est le secteur de Montrapon- Montboucons qui a enregistré la plus forte hausse cette année.

Prix du mètre carré médian et évolution annuelle dans les quartiers de Besançon. Centre-Chapelle-des-Buis 2 030 euros +0,2 % Montrapon-Montboucons 1 850 euros + 14,5 % Battant 1 790 euros non significatif Saint-Ferjeux-Rosemont 1 730 euros - 0,3 % Butte-Grette 1 670 euros -3,8 % Saint-Claude-Torcols 1 660 euros 3,5 % Besançon global 1 660 euros - 3,3 % Chaprais-Cras 1 640 euros - 7,3 % Palente-Orchamps-Saragosse 1 450 euros - 5,7 % Vaîte-Clairs-Soleils 1 400 euros 0,7 % Planoise-Châteaufarine 1 200 euros - 15,7 %

sein des ménages vis-à-vis de la conjoncture économique. On peut noter néanmoins que le dispositif Pinel a un peu relancé les ventes récemment,mais cette tendance reste à confir- mer. Le souci, c’est que malgré les récents tas- sements, le prix de l’immobilier reste très cher en France et obère une grosse part du budget des ménages qui hésitent toujours à se lancer. L.P.B. : Sur le plan des crédits immobiliers, les banques ont desserré la vis ? F.B. : Sur ce point, le marché est revenu à la normale et les banques sont revenues aux fon- damentaux du métier desquels certaines s’étaient peut-être un peu éloignées. Le client doit d’abord montrer sa capacité à épargner un minimum et donc qu’il est en mesure de rembourser un emprunt sur des périodes rai- sonnables, c’est-à-dire 15, 20 voire 25 ans maximum, mais plus 30 ou 35 comme ça avait pu se faire. Le crédit immobilier reste de tou- te façon l’activité où la concurrence entre les banques est la plus forte et c’est au final le client qui bénéficie de cette compétition entre les banques. Recueilli par J.-F.H.

Source Notaires de Franche-Comté

Les prix augmentent dans le secteur des Montboucons, un des seuls en hausse.

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