La Presse Bisontine 161 - Janvier 2015

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 161 - Janvier 2015

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EN BREF

EMPLOI Une dizaine de projets en cours Besançon mise plus que jamais sur le luxe

Emploi 12 jeunes âgés de 18 à 26 ans sont recrutés au sein de La Poste à Besançon pour une durée d’un an via le dispositif “Emplois d’avenir” pour le métier de facteur. Les stagiaires suivront une formation rémunérée, en alternance avec l’A.F.P.A. Franche- Comté, en vue de l’obtention d’un titre professionnel de niveau V reconnu par l’État : celui de Conducteur Livreur sur Véhicule Utilitaire Léger. Aqueduc L’assemblée générale de l’association “Aqueduc d’Arcier patrimoine historique” a lieu mardi 16 décembre à 18 h 30 à la mairie de Chalèze. À l’occasion de cette A.G., conférence sur les fontaines par Pascal Brunet, historien. La restauration prochaine de l’arche supportant l’aqueduc au lieu-dit la Combe, route d’Arcier à Chalèze est confirmé. Poker Suite à l’étape de poker du samedi 6 décembre à Micropolis, les 2 gagnants décroché leur place pour la finale du Winamax Poker Tour en mars 2015 à Paris avec un seul objectif : devenir le champion de France de poker 2015. La finale se déroulera du 26 février au 3 mars 2015. sont Antonio alias “dex421”et Aurélien “cocogones” qui ont

Selon les calculs de la C.A.G.B. et de la C.C.I.

Le projet d’école d’horlogerie retardé Annoncée il y a deux ans par la C.C.I. du Doubs, la création dʼune formation horlo- gerie labellisée Wostep (un label suisse qui atteste dʼune formation de haut niveau en horlogerie) dans les murs de la C.C.I. du Doubs est toujours dans les cartons malgré les nombreuses réunions déjà orga- nisées sur le sujet. Le budget nécessaire pour créer cette future école dʼexcellence avoisine le million dʼeuros (dont 500 000 euros de travaux dans les locaux de la C.C.I.). Le projet nʼa toujours pas vu le jour à cause des finances fragilisées de la Chambre de commerce et dʼindustrie liée à lʼactuelle réforme du financement des chambres consulaires. “Lʼan dernier, la C.C.I. du Doubs a été ponctionnée par le gouvernement de 2 millions dʼeuros. Et on nous annonce un autre prélèvement “exceptionnel” de 8,9 millions dʼeuros qui pourrait être ramené à 7,3 millions. Nos fonds sont en train de fondre comme nei- ge au soleil, nous sommes donc contraints de recalibrer tous nos investissements” justifie Dominique Roy qui confirme néan- moins que “cette formation sera mise en place, nous continuons à y travailler.”

B esançon bling-bling ? Non, loin de là. En revanche, Besançon reven- dique désormais haut et fort son statut de “capitale du luxe.” Et le luxe justement, c’est tout le contraire du bling-bling. Le luxe, ça se fait discret et c’est justement pour cela aussi que l’image du luxe sied parfaitement bien à la capitale comtoise. Pour une fois, la ville fait de sa relative discrétion un atout. En affirmant que Besançon est une capi- tale du luxe, Jean-Louis Fousseret ne manque pas d’aplomb. Et il sort les chiffres, compilés par la Chambre de commerce et d’industrie qui avance que “les activités du secteur du luxe repré- sentent 5 000 emplois dédiés sur le bas- sin économique de Besançon, 4 200 emplois directs et 800 indirects.” Soit 30 % des emplois régionaux liés au luxe. Par bassin de Besançon, la C.C.I. et la C.A.G.B. voient larges, puisque sont comptabilisés par exemple les effectifs du Doubs, on comptabiliserait 5 000 emplois liés au secteur du luxe sur le bassin d’emploi de Besançon. Une centaine de nouveaux emplois auraient été créés ces trois dernières années.

Parmi les projets emblématiques qui sortent de terre, il y a par exemple le futur siège du groupe Mantion à Témis.

salariés des entreprises S.I.S. d’Avoudrey et Créations Perrin d’Orchamps-Vennes (maroquinerie de luxe). Mais peu à peu, l’idée avance que Besançon et l’industrie du luxe font décidément bon ménage. Pour preuve, l’arrivée récente de la marque Cartier à Témis pour y fabri- quer ses lunettes (plus d’une quaran- taine d’emplois déjà créés) et un peu plus tôt, de Breitling. Avec la C.C.I., le président de l’agglo a fait ses comptes : “Une centaine d’emplois nouveaux ont été créés ces trois dernières années dans le secteur du luxe, sur le territoire de l’agglomération de Besançon.” Malgré le départ récent de la manu- facture L.Leroy et les difficultés de Fes- tina, les projets d’implantations se pour- suivent. Jean-Louis Fousseret annonce qu’il “y a actuellement une dizaine de projets en cours de concrétisation.” Par- mi eux, la construction à Témis du futur siège social du groupe Mantion (Maty)

dans un bâtiment triangulaire qui sera baptisé le Trigone. Toujours sur le ter- ritoire de l’agglomération, la société Corium développement (industrialisa- tion de produits horlogers et maroqui- niers haut de gamme) installée à Fra- nois s’apprête à construire un nouveau bâtiment (passant de 100 à plus de 200 m 2 ) sur la zone du Noret à Mami- rolle. “Bien sûr, ce ne sont pas des socié- tés qui arrivent avec 500 emplois d’un coup. C’est un tissu de petites sociétés à haute valeur ajoutée mais c’est certai- nement une chance pour nous car elles s’adaptent sans doute mieux à la conjonc- ture sur un secteur qui est très porteur” commenteM. Fousseret. Parmi les récents mouvements, le service marketing de Breitling a décidé de quitter Paris pour Besançon. Et c’est une dizaine d’emplois supplémentaires dans l’escarcelle de la capitale comtoise. J.-F.H.

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