La Presse Bisontine 151 - Février 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014

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MUSIQUE Rencontre Le P’tit Gavroche s’empare de Didier Tella Brocanteur à la retraite, Didier Tella sort un C.D. dans lequel il a compilé ses meilleures musiques sorties de son orgue de barbarie. Avec sa gouaille, son style, le Bisontin anime des fêtes. Il prévoit d’égayer les rues. Avis aux nostalgiques.

L e personnage, peut, en quelques secondes passer du citadin au Titi parisien du XIX ème siècle. En quelques minutes, Didier Tella peut enfiler une chemise blanche avec un grand col en V, entourer un foulard rouge autour de son cou, visser sa casquette sur la tête et ainsi se muer en véritable Gavroche. Le voilà donc dans son costume de personnage issu tout droit des Misérables, lui, le retraité bro- canteur qui a sillonné les villes et les vil- lages à la recherche d’antiquités. “Si j’ai choisi de jouer de l’orgue de barbarie, c’est vraiment pour m’amuser, rien d’autre. Je voulais retrouver l’ambiance guinguette et ce côté festif que je retrouvais à l’âge de 7 ans chez ma grand-mère” dit-il modeste- ment. Pourtant, l’homme âgé de 57 ans créateur du magasin de brocante le Petit Dénicheur qu’il a depuis cédé, rue Battant, a minu- tieusement préparé cette “reconversion” en vrai professionnel. Son costume taillé à sa mesure et sa communication sont terminés. En l’espace de quelques mois, Didier a en effet fait de son rêve de gosse un nouveau “job” - sur lequel il n’attend pas pour vivre - en enregistrant un C.D. dans un studio offi- ciel. Une entreprise lui a également réalisé

des cartes de visite, l’a pris en photo. Sa com’ est ficelée. “Je ne fais vraiment pas cela pour un salaire. C’est pour mon plaisir,mon cadeau de retraite mais je voulais que ce soit pro” dit Didier, qui a appris à jouer de l’orgue début 2013. “Pour jouer, il faut la cadence et du tempo. Ce n’est pas très difficile” souffle le candidat qui s’excuse de ne pas pouvoir nous faire écouter un morceau. En effet, Didier attendait une pièce pour réparer un élément défectueux. Il peut animer des soi- rées, anniversaires,mariages et autres formes de manifestations. “Je ne chante pas, je fre- donne. Je cherche un coach vocal” s’amuse le jeune retraité. Avec sa gouaille, il a déjà séduit de nom- breuses oreilles. “La première fois que je me suis produit, c’était aux musées des maisons comtoises. On a même fait un son avec Alde- bert. C’était fantastique…Les gens ont récla- mé que je rejoue. L’orgue de barbarie touche tout le monde, du gamin de 20 ans aux anciens. J’ai pu le mesurer à la fête de la musique.” Didier, avec son orgue, a déjà animé un défi- lé de mode au Kursaal à Besançon. Il n’exclut pas de se rendre dans les rues,même à Besan- çon. “J’aime rencontrer les gens. J’ai mon confort de vie mais j’aime rendre les gens gais et joyeux.” Il pourrait se produire avec

Didier Tella a profité de la retraite pour apprendre l’orgue de barbarie, passion qu’il va partager en 2014.

Thiéfaine, Gréco ou Barbelivien dans une émission télévisée sur la T.S.R. La malice de Gavroche pourrait payer. E.Ch.

Renseignements : Didier Tella, orgue de barbarie, le P’tit Gavroche bisontin sort un C.D. : 06 51 21 18 13

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