La Presse Bisontine 148 - Novembre 2013

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 148 - Novembre 2013

32

EN BREF

AUXON-DESSUS ET AUXON-DESSOUS La fusion des deux Auxon au point mort Bien que les conseils municipaux aient donné leur accord pour une fusion des deux communes, les habitants d’Auxon-Dessous et Auxon-Dessus éliront chacun leur maire aux prochaines municipales. Un habitant s’en émeut. La députée, la préfecture et le cabinet du président de la République lui répondent.

Pas de contrat de mariage

Conférence Le C.A.C. (Collectif pour des Alternatives au Capitalisme) organise une conférence avec le philosophe Claude Morilhat sur le thème “Capitalisme contemporain, luttes politiques et sociales, quelle place pour l'idéologie ?”, à partir de son dernier ouvrage, Pouvoir, servitude et idéologie (Éditions le temps des cerises). Vendredi 29 novembre à 20 h, salle Proudhon (Kursaal), Entrée libre. Femmes Dans le cadre de la Journée Internationale de Lutte contre les Violences faites aux femmes, le club Soroptimist International de Besançon convie à la projection du film “Wadjda”, projection suivie d’un débat et du verre de l’amitié. Cette soirée aura lieu le 25 novembre à 20 h au cinéma Pathé-Beaux- arts, place de la Révolution à Besançon. Rens. 03 81 47 02 91. Le bénéfice de cette soirée sera reversé à une action locale de lutte contre la violence faite aux femmes.

A uxon-Dessous et Auxon-Dessus ne s’uniront pas. En tout cas, pas pour l’instant.Alors que les deux conseils municipaux se sont prononcés en début d’année en faveur d’une union, tout laissait à pen- ser que les électeurs auraient la possi- bilité d’élire un seul maire pour les deux

communes enmars prochain. Il n’en sera rien. La peur de se passer la bague au doigt ? “Nous aurions dû fusionner un an avant les élections. Cela n’a pu être réalisé. Du coup, on repart comme avant. Il faudra attendre le prochain mandat… si les équipes en place le veulent” regret- te Serge Rutkowski, le maire d’Auxon-

Serge Rutkowski, maire d’Auxon- Dessus, milite pour la fusion.

Les plaques d’entrée ou de sortie des deux villages ne vont pas changer de sitôt alors que la fusion semblait bien partie.

Dessus, fervent défenseur du rappro- chement. “Cette fusion a du sens car nous avons beaucoup de points de com- mun, comme l’école que nous partageons, la gare T.G.V. Au lieu d’avoir deux trac- teurs pour les deux communes, nous n’en aurions plus qu’un. Au lieu de deux mai- ries, nous n’en aurions plus qu’une d’autant qu’il faudra les réadapter les deux pour se mettre aux normes d’accessibilité. Il n’y aurait non plus de président du S.I.V.O.S. (syndicat inter- communal à vocation scolaire) ou enco- re un secrétariat de mairie plus large- ment ouvert” argumente le maire d’Auxon-Dessus. Un peu plus bas, à Auxon-Dessous, c’est silence radio. De source municipale, le maire - que nous avons àmaintes reprises tenté de joindre sans succès - n’est pas partisan du rapprochement alors que son conseil municipal l’a désavoué en

votant pour. Bref, pas demariage en vue.Gilles Cham- pion, habitant depuis 20 ans d’Auxon- Dessous, est désappointé. “Quand on parle de choc de simplification, on n’en voit pas les effets” commente le riverain. Il a pris la plume et écrit à la députée Barbara Romagnan,au préfet de Franche- Comté et au cabinet du président de la République. Les trois lui ont répondu avec mention spéciale à la députée, très pédagogue, qui rappelle qu’une fusion passe aussi par un référendum favorable, ensuite entériné par le préfet. Le couple des deux Auxon n’est pas prêt à faire chambre commune. Rappelons qu’une première tentative de rappro- chement, en 1970, avait échoué. Atten- dons les prochaines élections pour voir qui du Dessus ou du Dessus fera le pre- mier pas. E.Ch.

JEUDI 26 SEPTEMBRE

Les petites phrases du Conseil d’agglomération Jean-Louis Fousseret et la théorie de la miette de pain. “Jʼen ai assez que sur une belle table bel et bien propre (il parle du chantier du tram), certains ne remarquent que les miettes de pain.” (le fait que lʼon ne puisse pas circuler à vélo sur 500 mètres des 29 km). Gabriel Baulieu (vice-président de la C.A.G.B., maire de Franois), adepte de la pirouette, au sujet de la baisse des recettes de la taxe Versement transports qui finance le tram : “Ce nʼest pas la “cata”, mais cʼest moins heureux que ce ne lʼétait.” Benoît Cypriani (E.E.L.V.) interpelle le président au sujet dʼune subvention de 136 000 pour les T.I.C., point sur lequel il avait déjà interpellé le maire en conseil municipal sans avoir de réponse : “Je demande au président de demander au maire…” Jean-Louis Fousseret soupire. Jean-Louis Fousseret concernant lʼexonération de C.F.E. des librairies indé- pendantes (impôts des entreprises) : “Quand on peut aider le petit commerce, on le fait.” N.D.L.R. : à notre connaissance, une seule librairie est dans ce cas à Besançon. Raymond Reylé (maire de Chalezeule) sʼinterroge : “Nʼest-ce pas du favoritis- me ?” Serge Rutkoswki, maire de Auxon-Dessus au sujet du projet de loi donnant aux communautés dʼagglomération le pouvoir de délivrer des permis de construi- re : “Pourra-t-on en discuter ? Car si elle venait à être acceptée, nous nʼaurons que 5 mois pour réagir.”