La Presse Bisontine 148 - Novembre 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 148 - Novembre 2013

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Bus en site propre : des commerçants font monter la pression En 2016, un bus en site propre reliera la gare Viotte au Campus et à Témis. Elle assurera une liaison directe en 12 minutes. L’Agglomération de Besançon qui concerte les riverains enregistre les craintes des commerçants inquiets. TRANSPORTS En 2016, une ligne pour Témis et le Campus

Le Grand Besançon

enregistre les doléances et les remarques des habitants et commerçants du quartier de Montrapon concernant la future ligne de bus en site propre.

C e ne sont que les premières réflexions. Et déjà, les craintes sont nombreuses dans le quar- tier de Montrapon. Il y a celle du magasin Intermarché, de l’enseigne Franche-Comté Batteries ou du maga- sin de photographie Cupillard, tous situés avenue de l’Observatoire ou rue de l’Épitaphe. Après avoir baissé leur

geur de Viotte au Campus en 12 minutes, soit 7 minutes de mieux. Coût : environ 10,4 millions d’euros. “Ce projet structurant sera complémen- taire à l’axe du tramway. Il assurera une liaison en bus directe et rapide de la gare Viotte à Témis et à la Bouloie. Il y aura 10 stations sur 4,5 km, qui seront utilisables par plusieurs lignes de bus” dit le service voirie de la C.A.G.B. accompagné de l’élu auxTrans- ports Jean-Claude Roy, qui ne parti- cipe pas au débat, période préélecto- rale oblige. Dommage que l’élu n’ait pu débattre. Car les questions ont fusé. Il y eut d’abord l’interrogation de Claude Mon- tigne, présidente du Conseil consul- tatif des habitants de Montrapon-Mont- joux-Fontaine-Écu, qui se demande si une fois la ligne en site propre ins- tallée les automobilistes auront tou- jours la possibilité de couper les voies pour rejoindre les rues transversales du quartier. Réponse : “Suivant

fut à Patrick Noblet, représentant des usagers des Transports bisontins de demander si on l’on pourra acheter ses billets à chacune des stations com- me ce sera le cas avec le tram. La C.AG.B. n’a pas encore tranché. La véritable “fronde” est venue des commerçants, inquiets “qu’on ne les prenne pas davantage en considéra- tion” dit l’un d’entre eux, qui vend des batteries avenue de l’Observatoire. L’Agglomération par la voie de son directeur général des services s’en défend : “C’est une concertation publique. Ce ne sont que les premières réflexions. Nous sommes là pour vous écouter, noter vos remarques” dit Lau- rent Van Herreweghe. Les commerçants ne l’entendent pas

de cette oreille. Eux craignent que l’on interdise de circuler en voiture devant leur boutique. Pire, qu’on “utilise nos parkings comme parkings-relais com- me c’est le cas aujourd’hui” fait remar- quer le gérant d’Intermarché, agacé par les trop nombreuses voitures-ven- touses qui stationnent devant chez lui, “ou que l’on ne puisse pas travailler en raison des travaux.” À l’inverse, la facul- té représentée par Maryse Graner attend de pied ferme cette nouvelle desserte… qui servira aux 10 000 étu- diants et personnels du campus. Un regret : “Que le tram ne desserve pas notre campus comme c’est le cas à Dijon.” L’Agglo, pédagogue, enregistre les doléances. D’ici 2016, chaque Bisontin pourra apporter sa contribution.

l’importance de la rue en terme de tra- fic, il faudra que l’on traite ce dossier plus finement” répond Yann Chauvin, directeur des Transports à l’Agglo. Il y eut la question d’Alain Tollu, pour l’associationVélo Besançon, qui deman- de si le tracé réservera une place aux cyclistes. Réponse, “oui, il y aura une voie d’1,5 mètre de large.” Puis, une habitante de Franois qui travaille pla- ce Flore, émet des doutes quant aux 19 minutes actuellement “garanties” par le bus reliant Viotte à Témis : “Moi, je mets 38 minutes ! Je ne sais pas d’où vous sortez ce chiffre” rétorque- t-elle. La C.A.G.B. répond que le tra- jet sera garanti grâce au T.S.C.P. grâ- ce aux feux tricolores spécifiques et les voies réservées aux bus. Puis, ce

rideau une fois leur jour- née de travail terminée, ces trois commerçants du quartier sont venus, com- me une dizaine d’autres personnes, à la réunion de concertation (8 octobre) présentant la future ligne de bus en site propre reliant (en 2016) la gare Viotte à Témis et au Cam- pus universitaire de la Bouloie. Ce projet mené par le Grand Besançon permet- tra de conduire un voya-

10 stations, 4,5 km.

ÉCONOMIE Jeu et restaurant Les moins bons chiffres du casino Le casino de Besançon souffre d’une conjoncture moins favorable pour les établissements. Une conséquence notamment de l’interdiction de fumer, d’Internet et des travaux du tram. A vec un résultat net de 206 000 euros à fin 2012, l’activité du casi- no de Besançon n’est pas au meilleur de sa forme. La chute du chiffre d’affaires s’est poursuivie lors du dernier exercice, passant de 8,509 millions d’euros en 2011 à 7,693 millions en 2012.Tant l’activité jeux que restauration sont en baisse. Le nombre d’entrées aux machines à sous a accusé une diminution de 7,55 % par rapport à l’année précé- dente et les jeux de table de – 2,61 %. Même déception du côté du restaurant du casino qui a connu un der- nier exercice difficile pour la deuxième année consécutive et ce, malgré de belles actions de communication. Le nombre de couverts payants est

TRANSPORTS Nouveauté pour les piétons Gare Viotte : l’ouverture au Nord

Attendu par les habitants du quartier Saint-Claude et les Bisontins, l’accès depuis la rue de Vesoul aux quais de la gare est ouvert. Un gain de temps pour les piétons.

S ous Jean Minjoz, les Bisontins l’espéraient déjà. Puis, sous Robert Schwint, ils y ont cru. Fina- lement, il fallut attendre le deuxième mandat de Jean- Louis Fousseret pour que la gare Viotte s’ouvre au Nord après de longues batailles menées notamment par l’association des usagers des transports (F.N.A.U.T.) ou le comité de quartier. Après un an de travaux, l’entrée Nord a donc été inau- gurée permettant aux habi- tants de la rue de Vesoul et de Saint-Claude de gagner un temps précieux pour rejoindre les quais ou le centre-ville pour ceux qui ne prendront pas le train. Un escalier - assez pentu - de 75 marches en trois paliers conduit les piétons à la gare qui reçoit chaque année 2,5 millions de passagers. “Une fois sous le tunnel, les passants pourront acheter leurs journaux. Ils pourront rejoindre les quais ou débou- cher sur la magnifique espla- nade où arrivera le tram. Là, ils auront une vue sur la Cita-

delle” se réjouit le maire qui anticipe la fin des travaux de la “nouvelle” gare et l’arrivée du tram pour sep- tembre 2014. Inaugurée vendredi 27 sep- tembre par les membres de la S.N.C.F., R.F.F., la Région, cette entrée s’inscrit dans le renouveau de la gare Viotte. Au total, 16 millions seront investis (8 millions par la Ville, 3,2 par l’Agglo, le res- te par la Région) pour faire de cet espace un lieu multi- modal où l’on pourra venir à pied, prendre le train, le tram, le bus, l’autopartage et Vélo- cité. Jean-Louis Fousseret a rendu hommage à Georges Frachebois, ancien conseiller municipal décédé mercredi 25 septembre, et fervent mili- tant pour la création de cet- te ouverture. Retardé par la découverte d’une nécropole, le chantier a pu être finalisé après le travail des archéologues de la Ville. La butte, tailladée par les engins, laisse place à un grand escalier, qui, espé- rons-le, pourra être utilisée même en hiver…

passé de 43 803 en 2011 à 40 183 en 2012. le chiffre d’affaires de la restauration a donc connu une érosion de 10 % avec un chiffre d’affaires qui est passé de 1,235 million d’euros en 2011 à 1,109 million en 2012. “Cette baisse est directement liée aux difficultés d’accès et de parking autour du restaurant” reconnaît la Ville de Besançon, propriétaire du casino de Besançon. Au final, les comptes de la Société Touristique et Ther- male de la Mouillère (groupe Barrière), délégataire de la Ville, subissent évidemment les conséquences de la baisse d’activité, avec un chiffre d’affaires en baisse de 816 000 euros et un résultat net en baisse de 471 000 euros par rapport à l’exercice précédent. Pour la Ville, “la baisse s’explique à la fois par des facteurs exogènes (crise économique, conjoncture défavorable, jeux sur Internet), législatifs et fiscaux (obligation de contrôle d’identité, interdiction de fumer) et par un facteur local, les travaux sur voirie avec les dévoiements de réseaux liés qui ont rendu particulièrement difficile l’accès aux alentours du casino.” Des économies sont attendues dans les prochains mois.

Une érosion de 10 % de la restauration

Jean-Louis Fousseret, le maire, en compagnie d’Alain Fousseret (Région, à gauche), empruntent la nouvelle entrée menant à la gare Viotte.

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