La Presse Bisontine 147 - Octobre 2013

La Presse Bisontine n° 147 - Octobre 2013 L’ÉVÉNEMENT MUNICIPALES 2014 DROITE : L’IMPOSSIBLE ALLIANCE

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Le candidat Jacques Grosperrin entre dans le dur de sa campagne, avec notamment un grand questionnaire bientôt envoyé à tous les Bisontins et le prochain marathon du porte à porte qu’il se prépare à entamer. Après un début de campagne plutôt réussi et constructif, il multiplie les contacts et les rencontres avec toutes les composantes de la droite républicaine pour tenter de rallier à lui un maximum de soutiens. Si certains leaders de la droite ou du centre sont tout près de le rejoindre, ce n’est pas le cas de tous. L’épineux cas Humbert est loin d’être résolu. Et en embuscade, une liste Front National devrait encore un peu plus brouiller les pistes et hypothéquer cette historique chance de faire basculer la ville en mars prochain. Jacques Grosperrin a moins de six mois pour réussir l’impossible alliance des forces de droite.

MUNICIPALES 2008

Le gel de la fiscalité

Opération rassemblement pour Grosperrin Le candidat de la droite a lancé le deuxième étage de sa fusée de campagne. Avant un grand questionnaire bientôt

“M ais entendez-vous et unis- sez-vous nom de chien ! ” Ce cri du cœur d’un militant U.M.P., plus d’un le parta- ge et l’adresse au candidat officiel désigné par son parti. Au moment où d’autres candidats se font entendre pour porter les voix de la droite républicaine et alors que la déclaration récente de candidature émanant du sénateur Humbert est tombée comme une douche froide sur le moral des pro-Grosperrin. Le principal intéressé n’en a cure, qui continue de prôner “le plus large rassemblement de la droite républicaine, du centre, et même si des gens de gauche veulent nous rejoindre, ils seront les bienvenus. Des adjoints de gauche m’ont déjà approché” soutient Jacques Grosperrin à la sor- tie de l’université d’été qu’il a organisée à Micro- polis le 13 septembre, durant laquelle une cen- taine de spectateurs a suivi les brillantes prestations des experts présents ce jour-là. Il sait pourtant que ce fameux rassemblement que toute la droite appelle de ses vœux, ne sera pas chose facile. Signe encourageant, le leader local de l’U.D.I. Philippe Gonon semble tout près de rallier Grosperrin. “Philippe Gonon vient à mes réunions comme moi je viens aux siennes” affirme Jacques Grosperrin qui a également “ren- contré Julie Baverel” , présidente locale duMoDem qui devrait lui réserver sa réponse pour le mois adressé aux Bisontins et en attendant son programme en fin d’année. Avant cela, un maître-mot : le rassemblement.

Philippe Gonon de plus en plus proche de Jacques Grosperrin. Il assistait à l’université

d’été du candidat

U.M.P. le 13 septembre.

liste ne sera pas corporatiste. Il y aura des ensei- gnants, bien sûr,mais ni plus ni moins que d’autres catégories socio-professionnelles. Il y aura des chefs d’entreprises également, des gens du mon- de de la culture, des gens qui représentent les quartiers de cette ville, etc. Je ne ferai pas une équipe de copains ou d’amis, mais une équipe basée sur la compétence de chacun de ses membres.” Petit signe d’encouragement qui peut contribuer à motiver les troupes U.M.P. : alors que Jean Rosselot avait péniblement atteint les 1 670 euros de soutien financier de la part des militants au cours de la campagne 2008, le trésorier de Jacques Grosperrin affiche déjà plus de 12 000 euros dans son escarcelle de candidat, avec plus de 70 donateurs. Pour asseoir sa notoriété et sa crédibilité, Jacques Grosperrin compte enfin sur deux poids lourds de la droite française pour le soutenir avant mars : Alain Juppé et Jean-Louis Borloo. J.-F.H.

mente un cadre local de l’U.M.P. Pour cela, il faudra non seulement des troupes unies, mais aussi des idées. Sur ce point, Jacques Grosperrin sème déjà quelques petites proposi- tions, conscient que son programme ne sera clair et complet qu’après avoir terminé la large consul- tation de tous les Bisontins. À ce propos, il dis- tribuera mi-octobre auprès des 55 000 foyers de la ville un questionnaire pour connaître les vraies aspirations des Bisontins et se donnera encore deux mois pour peaufiner un programme. “Par- mi nos futures propositions, il y aura notamment le gel de la fiscalité pendant les six prochaines années et la mutualisation des services de la Vil- le et de l’Agglomération.” Quant à sa liste, qui ne sera dévoilée qu’au début de l’année prochaine, elle promet de “coller par- faitement à la sociologie bisontine et à la socié- té française. “Je suis à la M.A.I.F., mes parents ont toujours acheté à la C.A.M.I.F. et je suis abon- né à Télérama sourit M. Grosperrin, mais cette

de décembre. Reste le plus coriace des “amis” de la droite, le sénateur Humbert. Malgré un lourd passé fait d’amabilités mutuelles, Jacques Grosperrin croit fermement à son ralliement. “Je l’ai contacté et

je sais que sur le plan national on l’incite à me rejoindre. Je ne doute pas que Jean-François Humbert rejoindra notre équipe, j’en suis per- suadé. Je suis bien conscient qu’il faudra être unis pour gagner, j’ai besoin de lui, et c’est avec plaisir que je l’accueillerai dans l’équipe.” Oubliées les vieilles rancœurs ? Pas sûr. “Contrairement à ce qui se passe à gauche, à droite, les électeurs ont vraiment soif d’union. Ce serait tel- lement idiot de ne pas s’entendre alors qu’on a une chance historique de faire basculer cette ville” com-

“J’ai besoin de Jean- François Humbert.”

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