La Presse Bisontine 147 - Octobre 2013

23 La Presse Bisontine n° 147 - Octobre 2013

LARNOD

Une habitation peu énergivore Une maison B.B.C. qui domine les méandres du Doubs

Fabien et Frédérique sont propriétaires d’une des premières maisons B.B.C. construites dans le Doubs. Elle a été réalisée par un cabinet d’architecture.

le cabinet Carbone 27 qui a dessi- né cette maison contemporaine dominant les boucles du Doubs. Elle est entièrement construite en bois, “un matériau qui est thermi- quement intéressant et plus facile à travailler en architecture” indique Frédérique. L’habitation de 170 mètres carrés est à fois simple dans sa forme parallélépipédique, ramas- sée et fonctionnelle. La basse consommation passe aussi par cet- te simplicité. “Par rapport à nos exi- gences de départ nous avons don- né priorité aux choix thermiques plutôt qu’aux choix architecturaux” reconnaît Fabien. Résultat, leur

C onstruite en 2008, l’habitation de Frédérique et Fabien est une des pre- mières maisons basse consommation du département. “Elle est l’aboutissement d’une réflexion que nous avons engagée en 2006” précise les propriétaires qui ont décidé de s’adresser à un

cabinet d’architecture pour donner corps à leur projet. “Nous avions beaucoup d’idées, et beaucoup d’exigences par rapport à cette construction tant du point de vue de l’architecture que du côté des éco- nomies d’énergie” ajoute Fabien. Le couple a rencontré plusieurs pro- fessionnels avant de s’engager avec

Les propriétaires regrettent de ne pas avoir intégré à leur projet un gara- ge, et un sas avant l’entrée principale pour se dévêtir et se déchausser. Un espace idéal lorsque l’on vit à la campagne

maison consomme en énergie 52 kW par m2 et par an, ce qui est confor- me à la norme B.B.C. Ils sont gagnants sur leur facture énergé- tique. “Si l’on compte l’électricité, le bois, le gaz de cuisine nous sommes autour de 880 euros par an” annon- ce Frédérique. La maison a été orientée sur le ter- rain de telle manière à profiter au maximum de l’apport solaire. 49 % des surfaces vitrées sont au sud, 11 % au nord, 20 % à l’est et autant à l’ouest. Placé dans le séjour, le poêle bois est le chauffage central de la maison familiale. “On brûle environ 5 à 6 stères de bois par an.” Ce sont deux panneaux solaires qui permettent de chauffer l’eau sani- taire. Le chauffe-eau solaire fait partie également du cahier des charges de la maison B.B.C. Si Fabien ne regrette pas cette ins- tallation, il déplore néanmoins son “coût prohibitif.” Tout au long du projet, le cabinet d’architecture a conseillé les pro- priétaires dans leurs choix. “Par

exemple, le triple vitrage a été aban- donné car sa mise en œuvre oblige à surdimensionner l’ossature bois qui le supporte. L’architecte a été pondéré dans les choix techniques. Il n’a pas jugé nécessaire d’installer un puits canadien en plus de la ven- tilation double flux qui est suffi- sante. Si nous sommes tombés sur des entreprises qui ont joué le jeu, il faut être là pour suivre le chan-

tier” conseillent-ils. Au final, les pro- priétaires estiment que leur maison B.B.C.,parfaitement étanche à l’air, leur a coûté 20%de plus qu’une maison tra- ditionnelle. Mais ils ont reçu près de 10 000 euros d’aide de la part de la Région et de l’A.D.E.M.E. dans le cadre du label Effinergie. T.C.

“L’architecte a été pondéré dans les choix.”

La maison B.B.C., ossature bois, a été isolée avec de la fibre de bois.

avec des enfants.

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