La Presse Bisontine 147 - Octobre 2013

24 DOSSIER

La Presse Bisontine n° 147 - Octobre 2013

BESANÇON

Une architecte partage son expérience Un projet de construction en gestation Cléo Châtelet a vendu sa maison de Velotte avec l’idée d’en reconstruire une

P our réussir enfin la maison de ses rêves, il faut construire sept fois dit-on. Cléo Châtelet en est à la deuxième. La jeune femme est architecte. Elle a vendu sa maison de Velotte qu’elle avait elle-

nouvelle ailleurs. Elle sait ce qu’elle changera par rapport à son premier projet immobilier.

même dessinée, avec l’idée de se lan- cer dans un nouveau projet ailleurs dans le Grand Besançon. Pour l’instant, elle est en phase de recherche d’un ter- rain sur lequel elle pourrait position- ner sa future habitation de manière à profiter du soleil couchant. “Lorsqu’un terrain m’intéresse, je n’hésite pas à aller le voir à différents moments de la journée, afin d’observer la façon dont évolue l’ensoleillement” dit-elle. Prendre connaissance de l'environnement avant d’acheter, est un conseil qu’elle adres- se à toutes les personnes qui ont un projet de construction. Sa précédente habitation répondait à ses attentes : une construction ossa- ture bois “un matériau qui permet une liberté formelle plus importante” , de 170 mètres carrés, basse consomma- tion. “À Velotte, nous étions partis sur l’idée de construire une maison de plain- pied afin d’avoir un maximum d’accès vers l’extérieur. La pente du terrain nous a contraints à réaliser des demi- niveaux, ce qui ne nous a pas empê- chés de conserver des accès comme nous le souhaitions.” Mais construite sur une pente entre la forêt et le Doubs, la maison baignait dans un environ- nement trop humide qui ne corres- pondait plus aux besoins des proprié- taires (par ailleurs, les taxes d’habitation et foncières de 5 000 euros par an en

Cléo Châtelet élabore son nouveau projet de construction.

cumul sont exorbitantes dans ce quar- tier bisontin). L’architecte sait ce qu’elle conservera et ne conservera pas dans ce nouveau projet par rapport à l’ancien. “Nous

mation. “Le problème du double flux est qu’elle nécessite de l’entretien. C’est très difficile à nettoyer” observe-t-elle. L’architecte partira donc sur une ven- tilation simple flux. Pour être dans les clous de la R.T. 2012, elle compensera ce choix par une isolation renforcée du bâtiment. Cette norme entraîne des surcoûts dans les projets immobiliers, de l’ordre de 10 % par rapport à une maison tra- ditionnelle. “La loi nous pousse fina- lement à optimiser les espaces. Il faut penser moins grand et plus rationnel. Mais il est difficile d’imaginer un pro- jet de construction inférieur à 2 000 euros le mètre carré.” Elle ne sait pas enco- re si la piscine fera partie du projet sur lequel elle travaille. Cela reste à trancher.

conserverons le chauf- fage au sol car il offre une chaleur homogène très agréable. Nous conserverons sans dou- te également le granulé bois qui nous permettait de nous chauffer pour moins de 600 euros par an à Velotte.” En revanche, elle tire sur un trait sur la ventila- tion double flux qui est pourtant recommandée pour la basse consom-

“Penser moins grand et plus rationnel.”

Sa maison à Velotte comportait une piscine. Un bassin est une valeur ajoutée pour une habitation.

Publi-information Le compostage de quartier, une solution pour réduire sa poubelle A l’heure de la redevance incitative et de la facturation des déchets au poids, toutes les solutions sont bonnes pour réduire le poids de la poubelle ménagère. Les déchets de cuisine en représentent un tiers, dès lors il est intéressant de les trier pour pouvoir les composter près de chez soi . Cela permet d’éviter de coûteux transports jusqu’à l’usine d’incinération. Mais en ville, l’espace n’est pas toujours disponible pour installer des composteurs collectifs (compostage en pied d’immeuble) : le compostage de quartier peut être une alternative.

çon. Celle-ci s’occupe de brasser le compost, apporter de l’eau et du broyat de déchets verts, suivre les températures, transvaser le compost d’une cellule à l’autre. Le compost mûr est obtenu au bout de 8 à 10 mois, il est prêt à être distribué aux habitants et aux jardiniers du quartier. Il peut être utilisé pour le rempotage des plantes, le potager ou les espaces verts. Le chalet de compostage peut être un excellent outil pédago- gique pour sensibiliser les enfants à la réduction des déchets : c’est le cas rue de Savoie à Planoise, où le chalet est utilisé depuis un an par les écoles maternelles Fourrier et Saint Exupéry pour recycler les restes du restaurant scolaire. Les enfants sont initiés à la vie du sol et sensibilisés au gaspillage alimentaire ! Vous souhaitez lancer une ini- tiative de compostage de quar- tier ou bien participer à un pro- jet en cours ? Renseignez-vous sur www.sybert.fr, ou contactez le SYBERT.

À Besançon, le compostage de quartier se développe depuis 1 an avec l’installation de chalets de compostage. Il s’agit d’une construction en bois qui permet de composter sur place des quan- tités importantes de biodéchets et s’intègre facilement dans l’environnement urbain. Le dis- positif est adapté pour les sec- teurs d’habitat très dense mais aussi pour les grosses restaura- tions collectives. Le fonctionnement est le sui- vant : les habitants apportent leurs déchets de cuisine, dans un seau ou tout autre contenant, lors des horaires d’ouverture. Quasiment tous les déchets fer- mentescibles peuvent être appor-

tés : épluchures de fruits et légumes, restes de repas (y com- pris viande et poisson), œufs, marc de café et de thé, coquilles dures, etc. L’essentiel est de pen- ser à découper les gros morceaux. Une permanence est assurée sur chaque chalet deux fois par semaine par le SYBERT, qui contrôle la qualité, pèse les bio- déchets apportés et les intègre dans la cellule d’apport. Dans certains cas, les habitants s’organisent pour assurer eux-

mêmes une permanence d’ouverture supplémentaire : c’est le cas d’une douzaine d’habitants des Chaprais qui se relaient pour ouvrir le chalet Liberté le samedi matin. Cela renforce les liens entre les habi- tants du quartier. Le processus de compostage doit être suivi de près : c’est le rôle du SYBERT, qui assure la ges- tion des chalets de compostage par le biais de l’association la Régie des Quartiers de Besan-

Chalet de compostage installé dans un quartier d’habitat dense.

Té l . : 03 81 87 85 24 compos tage@syber t . f r www. syber t . f r

Ouverture d’un chalet de compostage .

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