La Presse Bisontine 147 - Octobre 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 147 - Octobre 2013

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COMMERCE Un immeuble en reconversion Centre Saint-Pierre : les copropriétaires virent leur syndic Ils accusent l’ancien syndic de manipulations. Après une procédure au tribunal, le conseil syndical des copropriétaires du centre commercial Saint-Pierre a obtenu gain de cause. Quasiment désert, l’espace va se transformer à l’étage en appartements et en nouveaux bureaux. Le rez- de-chaussée gardera sa fonction commerciale. Enfin une nouvelle vie ?

D e “centre commercial”, le Centre Saint-Pierre n’en a même plus le nom après que la pancarte d’entrée ait été déboulonnée.Triste sort pour cet espace situé en cœur de ville, jadis animé avec ses commerces et son café, qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Dans une cellule du premier étage, les prix du coiffeur sont affichés… en francs. Il y a bien longtemps que ce dernier a baissé pavillon. Quatre commerces vien- nent d’en faire de même, à l’instar du tatoueur. Il reste bien un coif- feur, la boutique Ginko et Numé- ricable, un restaurant, et quelques bureaux de banque ou d’intérim, mais les occupants se sentent bien seuls dans ces 3 000 m 2 quasi

Le centre Saint-Pierre va se reconvertir : le 3 ème étage en appartements et de nouveaux bureaux plus clairs. Promoteur, Christophe Pérez trans- forme des cellules en bureaux. Il démolit les bureaux du 3ème étage pour faire 6 logements, à vendre.

déserts. C’est presque glauque. D’ailleurs, les rares personnes qui y rentrent se per- dent. Après tant d’années sans une once de modernité apportée à l’édifice, la destinée du site (privé) pour- rait enfin changer. Effet d’annonce ? Pas vraiment. Le conseil syndical du bâtiment vient en effet - après quatre années de pro- cédure - d’évincer le

ter de commentaire. Désormais, il va falloir rattraper le temps perdu. Rattraper ces années sans aménagements. “Disons que l’on a stoppé l’hémorragie avec Urba- nia qui nous a laissés en héritage des factures E.D.F. non payées. Nous allons cette fois donner un nouveau visage au Saint-Pierre. Surtout, on garde la main ” annonce Michel Mengin qui estime pouvoir écono- miser 30 % de coûts de fonction- nement avec cette fois un nouveau syndic désigné. Une personne a déjà entamé le lif- ting. Il s’agit de Christophe Pérez, promoteur, qui possède de nom- breuses cellules ici, du rez-de-chaus- sée jusqu’au 3 ème étage. S’il a aban- donné l’idée de créer un centre médical faute de n’avoir pu acqué- rir tous les mètres carrés, il trans- forme le 3 ème étage en appartements. “Je casse et rénove le bâtiment, je refais les entrées, les portes, les fenêtres, les chauffages, pour en fai- re des lofts que je vends. Aux per- sonnes de dessiner l’intérieur. Il y aura 6 logements” explique-t-il. Au 1er étage où des bureaux sont ins- tallés, des boxes ont été réaména- gés : une agence immobilière vient de s’y installer. Ils sont neufs. D’autres suivront. Ce n’est pas enco- re la résurrection de Saint-Pierre. Simplement son réveil. Que les anciens se le disent : sa vie (com- merciale) ne sera plus la même… E.Ch.

140 copro- priétaires concernés.

syndic qui gérait l’établissement composé de 14 appartements, 60 bureaux et commerces et 70 cel- lules au rez-de-chaussée. Explica- tions du président, Michel Mengin qui représente les 140 coproprié- taires : “Le syndic qui nous gérait (N.D.L.R. : Urbania) était mani- pulateur. On nous facturait des pres- tations alors qu’aucune décision n’était prise en assemblée généra- le, explique le président. Pire, les comptes étaient inaccessibles et des prestations étaient facturées, mais les travaux n’étaient pas réalisés ou étaient inutiles comme la mise en place d’un groupe électrogène. Des rapports l’ont prouvé.” En por- tant l’affaire devant le tribunal de Besançon, le conseil syndical a pu se libérer de ce syndic. Contacté, ce dernier n’a pas souhaité appor-

Sur la devanture, les prix de la coupe de cheveux sont encore en francs…

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