La Presse Bisontine 143 - Mai 2013
23 La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013
TECHNIQUE Système de secours L’hôpital peut parer à une coupure d’électricité majeure Le 9 avril, le C.H.R.U. a demandé à E.D.F. de couper les deux lignes électriques qui alimentent l’établissement afin de tester son système de secours. Il n’a fallu que 14 secondes pour que revienne l’électricité.
L e service technique du C.H.R.U. emploie quaran- te personnes qui assurent la maintenance des instal- lations électriques et mécaniques de l’hôpital. L’agencement relève également de sa compétence ainsi que la surveillance du réseau de gaz médicaux. 10 kilomètres de
tubes parcourent l’établissement de soins pour distribuer l’oxygène, le protoxyde d’azote, l’air médical, l’air technique, et le vide. Ces gaz divers permettent par exemple à un anesthésiste de faire son tra- vail, et à un bistouri de fonction- ner. “On a un ballon de 20 000 litres d’oxygène qui alimente l’hôpital.
Cette réserve permet de tenir envi- ron trois semaines” précise Jean- Charles Boillon, référent gaz médi- caux. Ils sont quatre à avoir la charge de ce réseau. “On gère aus- si l’azote pour la banque de sper- me et d’ovocytes où il y a 10 000 échantillons de patients.” Aydin Sensettin est technicien supé-
Jean-Charles Boillon est référant gaz médicaux. Ils sont quatre à surveiller ce réseau qui dis- tribue entre autre l’oxygène dans tout l’hôpital.
rieur hospitalier en électricité. Il est chez lui lorsqu’il entre dans l’immense local technique qui se situe sous les 32 blocs opératoires du C.H.R.U. Cet espace contient tout le système de traitement d’air qui assure la stérilité des salles d’opération, ainsi que toute la sécu- risation électrique des blocs. Ce lieu a été conçu pour que les tech- niciens puissent résoudre un pro- blème électrique détecté dans un bloc opératoire sans avoir à y entrer. “Chacune de ces armoires de dis- tribution alimente en électricité une salle” explique Aydin Sensettin. “Le dispositif est très sécurisé pour éviter les coupures” ajoute Jorge Dos Santos, responsable des ate- liers électricité, plomberie, agen- cement. Le 9 avril, l’hôpital a fait un test grandeur nature d’une coupure générale d’électricité E.D.F. (le C.H.R.U. est approvisionné par deux lignes dédiées) afin de véri- fier le fonctionnement de son propre système de secours. “Nous avons
réalisé le test à 14 heures dans des conditions normales d’exploitation de l’hôpital. Cette opération a lieu deux fois par an” précise Samuel Rouget, directeur adjoint des infra- structures, sécurité et maintenance. E.D.F. a donc coupé les deux lignes électriques. Il n’a fallu que 14 secondes pour que les sept groupes électrogènes qui fonctionnent au fioul entrent en action et remet- tent l’établissement sous tension. Le test s’est révélé concluant. L’installation sophistiquée et très
Aydin Sensettin, technicien supérieur hospitalier en électricité dans le local technique où se trouvent les armoires électriques qui alimentent les blocs opératoires.
sécurisée qui n’est accessible qu’au per- sonnel autorisé, a une autonomie de 72 heures. Elle garantit à l’établissement son indépendance élec- trique en cas d’événement exté- rieur. L’exercice du 9 avril s’est révélé concluant. T.C.
Sept groupes électrogènes.
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