La Presse Bisontine 142 - Avril 2013
40 ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 142 - Avril 2013
MÉDIAS
Enquête Ipsos marketing
La Franche-Comté peine à transformer son image
L’évaluation des retombées de la dernière campagne de communication du Conseil régional autour du thème “L’originale Franche-Comté” montre à quel point ce territoire souffre d’un déficit d’image.
P our la troisième année consécu- tive, le Conseil régional investit dans une campagne de promotion de la Franche-Comté. Mais dans un contexte de restrictions budgétaires, la somme allouée à la prochaine action de communication nationale a été plus que divisée par deux par rapport aux éditions précédentes. Le budget est passé d’1 million d’euros en 2011, et autant en 2012, à 420 000 euros en 2013. La Région conserve ses parte- naires financiers associés au projet, que sont les agglomérations et qui par- ticipent à hauteur de 40 %. À ce prix, la communication se can- tonnera à une campagne radio qui démarrera sur les ondes à l’automne pour promouvoir “les atouts de la Franche-Comté” précise la présidente Marie-Guite Dufay. Cette action pour- rait être doublée d’une campagne d’affichage. L’accent sera mis égale- ment sur des opérations événemen- tielles ponctuelles, comme ce fut le cas lors du dernier salon de l’agriculture où la Région avait un stand de 300 mètres carrés. Exit donc la pub multicanal avec de l’affichage dans les gares (72 000 euros bruts dépensés en 2012), une cam- pagne Facebook, de la télé
(188 000 euros bruts) et du web (151 000 euros brut) pour vendre “L’originale Franche-Comté.” En 2013, la Région fera moins de bruit que lors des campagnes précédentes à la suite desquelles,malgré des moyens plus importants, la notoriété de ce ter- ritoire n’a pas décollé. Les cibles visées étaient : les étudiants, les chefs d’entreprises, et les touristes. Les résultats de l’enquête post-test de
11 % seulement des
personnes interrogées seraient prêtes à venir s’installer en Franche- Comté dans le cadre d’une activité pro- fessionnelle.
la dernière campagne de pub lancée simultané- ment à l’arrivée duT.G.V. en Franche-Comté est révélatrice du chemin qu’il reste à parcourir pour sortir la région de l’anonymat. “Il est impor- tant de continuer à sou- tenir l’action surtout dans le contexte d’une notoriété et d’une image de la région Franche- Comté faiblement ancrée” remarque l’Institut Ipsos qui a testé l’efficacité de la campagne de com- munication dans des bas- sins identifiés comme stratégiques pour la Franche-Comté, et qui
“Une image faiblement ancrée.”
sont les régions Rhône-Alpes, Ile-de- France, Bourgogne et Alsace. Par exemple, à la question “Avez-vous envie de visiter la Franche-Comté ?” 29% des parisiens répondent oui. Le oui atteint les 39 % en Rhône-Alpes, 42 % en Alsace et 44 % en Bourgogne. À la question “seriez-vous prêt à vous installer en Franche-Comté dans le cadre de votre activité professionnel- le ?”, 11% seulement des personnes
interrogées déclarent “avoir éven- tuellement envie de s’y installer à plus ou moins long terme.”À l’opposé, 89 % “n’ont pas envie.” Ajoutons que “12 % des utilisateurs de Facebook auraient envie de rejoindre le groupe Facebook de la Franche-Comté.” Malgré une campagne de communi- cation qui a été globalement bien accueillie par le public dans les endroits où elle a été diffusée, et l’image posi-
tive que les personnes interrogées ont de la région (“dynamique” 50 %, “accueillante” 41 %,“jeune” 30 %,“auda- cieuse” 27 %), la Franche-Comté ne parvient pas à convaincre. Elle est per- çue principalement comme une région qui cherche à moderniser son image (82 %), mais pas comme une région que les gens connaissent bien et où ils aimeraient vivre. T.C.
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