La Presse Bisontine 141 - Mars 2013

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 141 - Mars 2013

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Vos poubelles ont parlé La première analyse et les résultats de la redevance incitative montrent que le coût s’élève en moyenne à 80 euros par an pour un habitant de l’agglomération, 75,50 euros pour un du centre-ville et 83,20 euros hors-centre. La facture a baissé pour certains, explosé pour d’autres. Le point. ÉCONOMIE 1 ères factures des ordures ménagères

Les Bisontins

L a

communauté d’agglomération de Besançon se félicite. Le passage à la rede- vance incitative des poubelles

pas engendré de disparités criantes dans les 59 communes duGrand Besan- çon. Certes, il existe des exceptions. Logique. Exemple avec ce Bisontin, professionnel des métiers de bouche, qui a bien failli s’étrangler lorsqu’il a

jettent moins.

dont la facture est calculée en fonction du poids et du nombre de levées n’a

ouvert sa note (salée). Il devait en effet s’acquitter de 1 942 euros (218 euros d’abonnement et 1 724 euros de parts variables) après avoir produit 7 tonnes de déchets en un an ! Les services l’ont d’ailleurs contacté pour comprendre la situation et trouver une solution. À l’inverse, d’autres ont été les grands gagnants. C’est surtout vrai dans les communes du Grand Besançon où les habitants ont eu le geste “écocitoyen” et produisent moins de déchets. Les premiers enseignements de la nou- velle facturation sont clairs : “Oui, les habitants du Grand Besançon pro- duisent moins de déchets” explique Jean-Pierre Taillard, élu en charge de ce dossier. C’était un des objectifs. Entre 2008 et 2012, la quantité de déchets résiduels collectés a baissé de 17% et passe de 39 840 à 33 000 tonnes. La quantité globale de déchets à trai- ter baisse de 7 000 tonnes, d’où “un objectif visé de réduction dépassé” explique la collectivité.

Heureusement pour elle, la redevan- ce n’a pas eu un effet sur le budget (lire par ailleurs) contrairement à d’autres entités de la région. “Les réa- lisations budgétaires sont conformes aux prévisions, dit Jean-PierreTaillard. Elle n’a provoqué ni d’excédent, ni de déficit.” Ainsi, 5 950 000 euros ont été récoltés.

le demeure avantagé : la collecte a ici lieu deux fois par semaine… sans sur- coût. À Besançon hors-centre, la rede- vance baisse pour les volumes compris en 60 et 330 litres. En secteur rural, les habitants ont battu les records en produisant 99,5 kg de déchets par habi- tant contre 166 kg pour un habitant du centre. Reste ce problème de l’habitat collec- tif. Comment être certain que mon voi- sin ne me pénalise pas ? Grâce à une étude menée sur 23 immeubles, la C.A.G.B. estime que “la redevance est stable dans la majorité des immeubles.” Si vous êtes en rogne contre votre fac- ture, il reste des leviers : changez la contenance de son bac (un bac moins volumineux offre un abonnement moins coûteux) et surtout, jetez moins. E.Ch.

99,5 kg de déchets contre 166.

Concernant les factures des habitants, elles aug- mentent moins vite que l’inflation. En règle géné- rale, la redevance bais- se sensiblement pour les petits volumes (60 et 140 litres) en centre-ville. Au-delà, le montant de la facture augmente. À noter que le centre-vil-

Renseignements : numéro vert 0 800 800 674

La baisse de tonnage des ordures s’explique en partie par un meilleur tri des habitants.

L’effet boomerang de la redevance incitative Moins d’argent dans les caisses à Quingey La communauté de communes de Quingey passée à la redevance incitative en 2012 ne s’attendait pas à récolter 167 000 euros de recettes en moins du fait de l’excellent tri de ses habitants. Les tarifs devraient augmenter.

“N ous avons été victimes de notre succès” résume la com- munauté de communes de Quingey. Lorsquʼelle choisit de passer à la redevance incitative au volume et à la levée (et non au poids comme à Besançon), la collectivité qui regroupe 34 communes et 9 000 habitants ne sʼattendait pas à voir fondre une partie de ses recettes. Exactement 167 000 euros qui se sont évaporés des caisses du fait du bon tri des habitants… qui ont de leur côté, eu le bonheur de payer une facture moins salée. Forcé- ment, ils nʼallaient pas sʼen plaindre. De 647 000 euros en 2011 à 480 000 euros en mai 2012, la baisse de recettes oblige la collectivité à recti- fier le tir. Un casse-tête qui nʼa selon la présidente Maryvonne Ragot, “aucune conséquence pour la collectivité qui nʼest pas en déficit.” Néanmoins, le rattrapage devrait être rapide. En mars, les élus auront à lʼordre du jour le vote des nouveaux tarifs. Ils augmenteront. Cʼest certain. De com- bien ? “On ne peut pas encore répondre. Il faut attendre le vote” répond la com- munauté de communes. La redevance incitative fonctionne dif- féremment du Grand Besançon : “Nous nʼavons pas choisi le poids car cela trop cher en équipement et nous ne voulions

LE CREDIT AGRICOLE ET VOUS Le Crédit Agricole Franche-Comté met à votre disposition le plus grand parc de distributeurs automatiques dans la région : 270 distributeurs facilement accessibles. Cette grande présence fait courir davantage de risques et aujourd’hui : • Les guichets n’ont plus d’argent . • Les systèmes de sécurité se perfectionnent. Tous les distributeurs du Cr dit Agricole sont ou seront équipés prochainement d’un système de maculateur. En cas de tentative de vol, les fonds contenus deviennent inutilisables.

pas faire face à dʼéventuels recours.” Deux bacs, un de 80 litres, lʼautre de 140 litres sont proposés aux habitants pour un prix de 53 euros pour le pre- mier et 92 euros pour le second. 12 levées sont gratuites. Celles qui sont supplémentaires sont facturées 4 ou 6 euros selon le bac. Avant la redevan- ce, un ménage de trois personnes payait 180 euros par an contre 90 lʼannée der- nière. “Il nous reste encore une belle marge” souffle la présidente qui ne cache pas la future augmentation à ses admi- nistrés. Grâce au tri, les habitants du bord de Loue ont produit 35 % de tonnage de déchets en moins, déchets qui sont ensuite acheminés à lʼusine dʼincinération pour les ordures ménagères et au centre de tri du Sybert de Besançon pour les cyclables. À noter quʼil nʼy a pas de bac jaune à Quingey. Tous les journaux sont donnés à une association, T.R.I., qui le retraite. Si lʼeffort de tri est valorisé par Éco- emballages qui rétribue financièrement en fonction des déchets triés, la som- me est loin de couvrir la perte des recettes. Pour le reste, Quingey note peu dʼincivilités, à savoir des poubelles perdues dans la nature. Deux procès- verbaux ont néanmoins été dressés. E.Ch.

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