La Presse Bisontine 138 - Décembre 2012
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 138 - Décembre 2012
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Thierry et le Château d’Uzel gagnent puis régalent le Sénat
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
“L’ assiette Gourm’hand” est un concours culinai- re dédié aux professionnels porteurs d’un han- dicapmental. Cettemanifestation valorise le tra- vail de ces personnes assurant des tâches de restauration, notamment dans des structures de travail protégé. Le sou- tien de l’Académie Nationale de Cuisine donne à ce concours une ampleur nationale. Pour l’édition 2012, 12 établissements d’accueil se sont présentés samedi
13 octobre à Bailleul dans le Nord. Pour représenter le Château d’Uzel de Besançon pour sa cinquième partici- pation, Thierry Champlon et son moniteur David Beau- gendre ont œuvré. Dans les coulisses des cuisines de la cafétéria d’Uzel, le binôme a longuement préparé ce concours, entouré d’une équipe de professionnels. À l’is- sue de plusieurs mois de travail, les deux Francs-Com- tois duChâteau d’Uzel ont proposé leur assiette gourm’hand au jury : longe de porc des hauts plateaux et cervelle “made in Franche-Comté”. Le duo bisontin a conquis les grands chefs présents et remporte le premier prix de ce concours exceptionnel, décerné par 11meilleurs ouvriers de France, sous l’égide du président de la République. Pour cette dixième édition, le thème principal du concours s’intitulait : “plat à base de longe de porc des Hauts-Pays et ses deux garnitures régionales dont une à base de cer- velle”. Les équipes formées d’un duo travailleur handica- pé et moniteur, composent durant 1 heure 30 en cuisine. À l’annonce des résultats, la joie des deux vainqueurs était communicative : “Avec Thierry, on travaille ensemble au quotidien. C’est un extraordinaire retour pour le dévoue- ment dont il a fait preuve !” , se félicitait David Beaugendre. Thierry et David auront notamment le privilège de dégus- ter un repas dans le prestigieux restaurant parisien La Tour d’Argent et auront l’honneur de préparer un déjeuner offi- ciel pour la présidence du Sénat. Le Château d’Uzel se dit heureux et fier de cette belle victoire culinairemais sur- tout humaine ! Bravo à eux.
L’affaire des Courbet rebondit en justice
A lors que le Conseil général du Doubs est en passe de finali- ser l’acquisition de l’œuvre de Courbet “Le chêne de Flagey”, l’ac- tion engagée par le comité d’é.t.i.c. (expression, tolérance, idées, civis- me) est une ombre au tableau. Par l’intermédiaire d’un cabinet d’avo- cat, l’association présidée par Jean- Louis Simon a demandé au Dépar- tement de déposer plainte à l’encontre de l’Institut Courbet “du chef de détournement de fonds publics et d’abus de confiance.” La lettre est datée du mois de mai. En recom- mandant auConseil général de recou- rir à la justice, Jean-Louis Simon espérait que la collectivité reven- dique enfin la propriété de tous les tableaux du Musée à laquelle, selon
lui, elle peut prétendre légitimement. Pour l’instant, sur les 52 toiles, près de la moitié appartient à l’Institut qui en dispose à sa guise pour enrichir des expositions diverses à travers le monde, alors qu’elles devraient orner les murs de l’établissement culturel d’Ornans. “Le 1er juillet, jour de l’inauguration, 24 Courbet étaient dans des caisses” rappelle Jean- Louis Simon. L’ancien secrétaire de l’Institut, qui maintenant mène bataille contre cet- te association, démontre sans pei- ne que c’est bien le Conseil géné- ral qui est propriétaire des tableaux de l’Institut. “Pendant 32 ans, le Département, dans le cadre d’une délégation de service public nous donnait des subventions pour faire
fonctionner le musée. L’Institut a acquis en son nom vingt tableaux mais avec l’argent du Conseil géné- ral qui est la seule institution à avoir permis au Musée d’en être là où il est. Si je me bats encore aujourd’hui, c’est parce que jeme passionne pour Courbet et que je veux le rayonne- ment du musée d’Ornans. Je ne comprends pas que Claude Jean- nerot, président du Conseil général accepte de se faire dessaisir de ces Courbet qui appartiennent à la col- lectivité” plaide-t-il. Pourtant, le 16 juillet, dans son courrier adres- sé en réponse à Jean-Louis Simon, le président indique qu’il ne donne- ra pas une “suite favorable” à la lettre du 21 mai. En clair, la collectivité n’engagera pas de procédure judi- ciaire à l’encontre de l’Institut Cour- bet qu’elle continue d’associer à la vie du Musée. Jean-Louis Simon a pris acte de cet- te décision mais n’est pas résigné. Il a déposé un recours au Tribunal Administratif de Besançon afin que son comité d’é.t.i.c. obtienne le droit s’assigner l’Institut Courbet. Répon- se début décembre.
Jean-Louis Simon veut que le Conseil général récupère les tableaux de l’Institut Courbet pour qu’ils soient exposés au Musée d’Ornans qui a coûté 9 millions d’euros.
Remise de prix à Thierry Camplon, travailleur handicapé à l’E.S.A.T. Château d’Uzel de Besan- çon, par Laurent Delabre, meilleur ouvrier de France et chef de la Tour d’Argent.
U.D.I., U.M.P., P.S. : “ont voté”
L e 19 novembre, à Besançon, Nathalie Ber- tin a été élue présidente de la fédération du Doubs du Parti Radical Valoisien dont le chef de file est Jean-Louis Borloo. L’ancien- ne conseillère régionale, récente candidate aux législatives sur la cinquième circonscription va devoir sans attendre s’atteler à la création de l’U.D.I. (Union des Démocrates et Indépen- dants), un nouveau parti porté par l’ancien ministre, derrière lequel sont censées se ras-
sembler les forces du centre. L’objectif pour l’U.D.I. est de présenter des candidats sous cette étiquette dès les prochaines élections municipales. La route est longue encore pour donner de la consistance à ce mouvement en particulier sur un plan local. Le Parti Radical n’est pas le seul à avoir voté ces derniers jours. De son côté, le Parti Socia- liste a renouvelé ses instances locales les 16 et 17 novembre, partout en France. Dans le Doubs, c’est une double réélection pour Nico- las Bodin qui l’a emporté face à Jean-Sébas- tien Leuba (53,23 % contre 46,77 %) pour le poste de secrétaire de section du P.S. de Besan- çon, et sur Marcel Ferréol (71,31 % contre 28,69 %) pour celui de Premier secrétaire fédé- ral du P.S. du Doubs. Pour ce qui concerne la droite, l’U.M.P. a choi- si Jean-François Copé. 1 567 adhérents de l’U.M.P. du Doubs se sont déplacés à Besan- çon, Saint-Vit, Ornans, Clerval, Montbéliard, Mandeure, Morteau et Pontarlier, pour élire le président national du Mouvement le 18 novembre. Dans le Doubs, le taux de participation s’éle- vait à 63 %. Jean-François Copé a obtenu 785 voix, soit 50,45 % et François Fillon, 768 voix soit 49,55 % des suffrages.
Nathalie Bertin, ancienne conseillère régionale, a été élue à la tête du Parti Radical dans le Doubs.
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