La Presse Bisontine 134 - Juillet-Août 2012
LE GRAND BESANÇON
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La Presse Bisontine n° 134 - Juillet-août 2012
THORAISE Bâtiment en ruine La véloroute mitée par une friche industrielle Serge Torteau, le maire de Thoraise a longtemps travaillé auprès des collectivités locales pour que la friche industrielle du bord du Doubs soit démolie. Il n’a jamais été entendu. Maintenant que le site est une propriété privée, les marges de manœuvre sont limitées.
L’ancienne verrerie qui a cessé son activité après
la guerre, tombe en ruine au bord de la véloroute.
Q u’elle est laide la friche industrielle plantée au bord de laVéloroute, jus- te avant le village de Thoraise lorsqu’on vient de Besançon. On entre dans ce
vieux bâtiment comme dans un moulin. En même temps, l’endroit n’est pas très enga- geant avec ses murs couverts de tags , son sol jonché de détri- tus et son toit à demi effondré.
Une situation qui désole Serge Torteau, le maire du village. Il s’est longtemps battu auprès des pouvoirs publics et des col- lectivités locales pour que soit rasée cette verrue. “Il fallait
dit-il. Ce n’est pas faute d’avoir pous- sé les portes du Conseil géné- ral, de l’État, de la Région et même de l’Agglo, il y a une dizai- ne d’années pour qu’une répon- se collective soit apportée à ce problème qui dépasse la muni- cipalité de Thoraise sur le plan financier. En vain. “Depuis la création de la C.A.G.B., je n’ai jamais réussi à faire suivre ce
région, Claude Guéant était venu se rendre compte sur pla- ce de cette friche. Finalement, le grand canal a été abandonné et les vieux bâti- ments vendus à un investisseur privé qui voulait aménager sur place une centrale hydroélec- trique. Il n’est jamais allé au bout de sa démarche. En revanche, il a cédé une petite partie du foncier à un autre entrepreneur animé par le même désir de turbiner l’eau du Doubs à cet endroit pour pro- duire de l’électricité. Maintenant que cette friche est une propriété privée, les col- lectivités n’ont plus la main. À moins d’une volonté forte et d’un projet précis qui pourraient jus- tifier une expropriation, les pro- meneurs qui circulent sur la véloroute vont voir encore long- temps ces bâtiments insalubres et dangereux se dégrader sous leurs yeux. Regrettons-le. T.C.
démolir ce qui pouvait l’être et faire du site un parking d’accès à la véloroute. On pouvait amé- nager l’endroit en zone d’accueil”
dossier. On a raté le coche car à l’époque l’État était propriétaire de cet ensemble immobi- lier qu’il avait acquis dans le cadre du projet de grand canal. Rien n’a bougé car tous les critères n’étaient pas réunis. L’histoire est com- plexe” poursuit le maire. Alors qu’il était préfet de
“Rien n’a bougé.”
Les murs sont couverts de tags, le sol est jonché de détritus. On rentre là-dedans comme dans un moulin.
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