La Presse Bisontine 133 - Juin 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 133 - Juin 2012

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Jean-Michel Bourque (à gauche), responsable de la communication et Claude Gonin, économe du diocèse, travaillent depuis octobre dernier à l’organisation de l’événement. Le père Lataste est le fondateur des dominicaines de Béthanie. Mort en 1869, son procès de béatification avait démarré en 1937.

RELIGION

Béatification du père Lataste

Une première dans l’histoire religieuse locale Avec la béatification du père Lataste qui sera célébrée le 3 juin à Micropolis, c’est la première fois qu’un événement d’une telle envergure se déroule en Franche-Comté. Près de 5 000 fidèles attendus.

P Cet événement est à mettre au crédit, n’en déplaise à ceux qui le stigmatisent, du pape Benoît XVI. C’est lui en effet qui a décidé que dorénavant, les cérémonies de béatification ou de canonisation ne se passeraient plus systématiquement auVatican et seraient “décentralisées” dans les régions ou les pays où le futur bienheureux ou saint a marqué les esprits de son empreinte. S’il n’est pas originaire de Franche-Comté et si il y est encore largement méconnu, le père Jean-Joseph Lataste, surnommé “l’apôtre des prisons” y est profondé- ment associé grâce aux liens qu’il a tissés avec l’ordre des dominicaines de Béthanie, aujourd’hui installées àMont- ferrand-le-Château. C’est là que repo- se ce moine qui a fait de l’accueil des “perdues” (anciennes prisonnières, prostituées…) un sacerdoce. Le procès en béatification du père Lataste est donc arrivé à son terme

de l’extérieur et des bus convergeront des quatre coins de la région pour Besançon. “Il y aura 4 500 places assises à Micropolis. Les halls qui seront amé- nagés à la manière d’une grande égli- se peuvent accueillir sans problème autant de monde, voire plus. Il ne faut pas que les gens aient peur de venir” ajoute Jean-Michel Bourque, chargé de communication au diocèse. Des visites du couvent de Béthanie à Mont- ferrand-le-Château sont également programmées la veille au matin. Le budget de cet événement avoisine les 120 000 euros, payés pour moitié par le diocèse de Besançon et pour l’autre moitié par l’ordre des domini- cains. L’accès est bien sûr gratuit, les organisateurs comptent sur une quê- te rapportant environ 20 000 euros. “Ce n’est pas une opération commer- ciale ou marketing que nous organi- sons, le but n’est évidemment pas de gagner de l’argent, c’est juste un grand

à me louper pour le coup sourit Clau- de Gonin. Entre ce que demande Rome et toutes les inconnues qu’on ne peut pas maîtriser, c’est assez compliqué à gérer. Dans les 15 derniers jours, ça risque de sérieusement se bousculer. Mais on va y arriver” assure l’économe du diocèse. Le jour J, c’est près de 5 000 fidèles qui devraient affluer à Besançon, dont une quinzaine d’évêques et de cardi- naux, une cinquantaine de membres de la famille du religieux originaire de Gironde, plusieurs centaines de domi- nicains venus de France et de l’étranger, le nonce apostolique (ambassadeur du Vatican en France) Luigi Venturi et le cardinal romainAngeloAmato qui pré- sidera cette cérémonie qui se tiendra à 15 heures dans les halls de Micro- polis libérés quelques jours aupara- vant par la Foire comtoise. Quatre hôtels de Besançon ont été réservés entièrement pour les visiteurs venus

après avoir démarré en…1937. Soixan- te-quinze ans de procédure qui trou- veront leur aboutissement le 3 juin à Micropolis où la célébration de béati- fication (acte par lequel le pape auto- rise le culte public d’un baptisé défunt) devrait réunir près de 5 000 personnes. Et c’est donc au diocèse de Besançon que le Saint-Siège a confié la lourde tâche d’organiser les festivités. Une véritable prouesse qui ne doit souffrir

aucune improvisation. C’est à Claude Gonin notamment (l’économe du diocèse), et à des dizaines de bénévoles que revient la res- ponsabilité de l’organisation. Pour lui qui prend sa retrai- te fin juin, c’est le der- nier moment fort de sa carrière au diocè- se. “Je n’ai pas intérêt

“Ce n’est pas une opération commerciale.”

moment d’Église que nous devrions vivre. Un événement qu’on organise pour la première fois et sans doute la dernière fois de notre vie” commente Claude Gonin. Pour l’organisation de l’événement, près de 300 bénévoles sont mobilisés. J.-F.H.

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