La Presse Bisontine 129 - Février 2012

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 129 - Février 2012

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“Chaux-Neuve, c’est notre Alpe-d’Huez à nous” Leader de la Coupe de Monde, le champion olympique de combiné nordique Jason Lamy-Chappuis arrive gonflé pour la manche de Chaux-Neuve (14 et 15 janvier). Le sport, ses passions, sa vie amoureuse, “Jèz” se confie à La Presse Pontissalienne. COMBINÉ NORDIQUE - COUPE DU MONDE À CHAUX-NEUVE 14 ET 15 JANVIER

L a Presse Bisontine : Vous avez ter- miné l’année 2011 avec le maillot de leader de la Coupe du Monde sur les épaules. La confiance et le moral sont forcément au top avant d’aborder 2012 ! Jason Lamy-Chappuis (champion olympique et champion du Monde de combiné nordique) : Oui, tout va bien (rires) d’autant que j’ai passé Noël avec ma famille à Bois- d’Amont et j’ai pu me reposer à la mai- son. J’ai enchaîné les sauts à Chaux- Neuve et surtout pu skier. Les conditions d’entraînement étaient excellentes. L.P.B. : Justement, certains lecteurs de La Pres- se Bisontine sont skieurs. Faites-leur connaître vos terrains d’entraînement favoris pour, pour- quoi pas, qu’ils puissent suivre votre trace. J.L.-C. : Depuis chez moi, j’ai seulement 100 mètres à faire pour arriver sur la pre- mière piste de ski de fond. Ces derniers temps, je partais souvent de Bois-

d’Amont pour descendre à Bellefontai- ne, pour enchaîner ensuite par la forêt du Massacre, Prémanon ou encore le Pré-Poncet, voire Chaux-Neuve. L.P.B. : Au Pré-Poncet, il existe la piste “Fabri- ce Guy”, où celui-ci s’était préparé avant les J.O. d’Albertville. Il possède un temps de réfé- rence. L’avez-vous battu ? J.L.-C. : Non (rires), je ne savais pas qu’il y avait un record… même si Fabrice était une de mes idoles lorsque j’étais petit. J’avais ses posters accrochés dans ma chambre. Le Pré-Poncet est un endroit magnifique avec vue sur leMont- Blanc. L.P.B. : Vous n’êtes pourtant pas là pour admi- rer le paysage. Sportivement, vous avez enchaî- né trois victoires consécutives à Seefeld, était- ce inespéré après un début de saison manqué ? J.L.-C. : Je n’imaginais pas revenir aus- si vite. Trois victoires consécutives en trois courses, c’est génial. Il est clair

que le début de saison a été difficile car que je ne trouvais pas mes sensa- tions au niveau saut. L.P.B. :En quoi était-ce dû,vous qui êtes considéré comme l’un des meilleurs sauteurs du cir- cuit ? J.L.-C. : Dès que l’on a pu s’entraîner plus en saut, j’ai retrouvémesmarques. Si j’ai progressé à ski de fond, c’est parce que nous avons beaucoup travaillé cet été, notamment

surclassez vos adversaires.Vous vous êtesmême payé le luxe d’attendre l’Italien Pittin, qui venait de casser son bâton, alors que vous filiez vers la victoire. Jason est-il dans la vie comme dans le sport, un garçon “gentil” ? J.L.-C. : C’était un fait de course. Nous étions ensemble pour la première place. On se“marche”dessus,il casse son bâton, c’était normal que je l’attende (au final, Jason a remporté la victoire au sprint) d’autant que la victoire se jouait entre nous deux. L.P.B. : Fabrice Guy vous considère comme le futur Peter Northug, le roi du fond norvégien. N’est-ce pas trop lourd à assumer ? J.L.-C. : Ça fait bizarre. Je reste le même et garde les pieds sur terre. L.P.B. :Vous arrivez à Chaux-Neuve avec lemaillot de leader . Est-ce une pression supplémentaire ? J.L.-C. : Forcément, lorsque l’on est à la maison,on a plus de pression.C’est l’envie de bien faire, de se lâcher, de faire plai- sir à ce public qui vient si nombreux. Chaux-Neuve, c’est notreAlpe-d’Huez à nous… Ce sont les étrangers qui utili- sent ce terme car ils sont toujours sur- pris de voir autant de monde en bord de piste en train de nous encourager. C’est motivant. L.P.B. :Chaux-Neuve fait partie des images fortes de votre carrière ? J.L.-C. : Oui. J’ai deux images qui me reviennent :ma victoire aux J.O. deVan- couver, les télés, les journaux… et ma victoire l’année dernière ici, devant mon public, chezmoi. Les jeunes te regardent, veulent des posters, commemoi je regar- dais mes idoles : passer de rien à tout, c’est déstabilisant. L.P.B. : Le président de la République vous a même appelé pour vous féliciter de votre titre olympique. Est-on préparé à l’emballementmédia- tique ? J.L.-C. : Non, pas vraiment. L.P.P. : Jason est aujourd’hui une image, qui se vend. Comment êtes-vous conseillé pour gérer vos gains financiers ?

“Au sprint, mes adversaires ont peur.”

l’intensité. Le coach a testé de nouvelles choses, en travaillant davantage le haut du corps.Aujourd’hui, je prends du plai- sir, surtout dans le finish . C’est tactique. Il faut savoir où se placer, quand atta- quer. Je pense que les autres concurrents ont peur de finir au sprint avec moi. L.P.B. : C’est d’ailleurs en ski de fond que vous

J.L.-C. : Nous ne gagnons pas les mêmes sommes que dans le football (rires). J’ai un comptable qui m’aide. L.P.B. :Un pécule qui vous permet de vous adon- ner à votre autre passion, l’aéronautique. J.L.-C. : J’ai 130 heures de vol et aimerais devenir pilote de ligne. Je vole à l’aérodrome d’Annemasse, surtout au printemps. Il m’arrive de survoler les tremplins de Chaux-Neuve et Bois- d’Amont pour les prendre en photo. L.P.B. : Et les filles dans tout, cela ? Comment Jason vit-il sa vie d’homme ? J.L.-C. : J’ai une copine. On vit ensemble àBois-d’Amontmais c’est vrai que l’hiver,

Jason est aussi fort en saut mais a surtout gagné de la vitesse à ski de fond.

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