La Presse Bisontine 121 - Mai 2011

La Presse Bisontine n° 121 - Mai 2011

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FORMATION “Micromécanique & design” L’E.N.S.M.M. s’adapte au mouvement L’école d’ingénieurs bisontine a mis sur pied à la rentrée une formation Bac + 5 à la demande des industriels locaux de l’horlogerie et du luxe. Débouchés assurés.

“L uxe et précision”, tel est l’intitulé de la plaquette qui fait la promotion de cette nouvelle formation dispensée depuis sep- tembre dernier à l’E.N.S.M.M., une formation d’ingénieur par apprentissage, spécialité “Micro- techniques et design”. Ce sont notamment les industriels du Doubs réunis sous la bannière de l’association “Luxe and Tech” présidée par le Haut-Doubiste Raphaël Silvant qui ont été à l’origine de ce nouveau cursus. “Ils nous ont signi- fié le besoin d’un encadrement dans les P.M.E.- P.M.I. de la région. Le deuxième impératif pour ces industriels, c’était de former des gens pour pallier le départ de la main-d’œuvre en Suisse. Après avoir travaillé le référentiel-métier avec eux, cette formation a été validée sur le plan natio- nal. Elle a démarré avec 15 élèves” résume Marc Mourey, le responsable des formations partena- riales à l’E.N.S.M.M. Les secteurs visés par cette formation, c’est d’abord et avant tout l’horlogerie. Mais le luxe et la précision, c’est plus large. “Il y a aussi la lunetterie, les accessoires, la joaillerie et même les équipementiers automobiles. C’est une for- mation volontairement large pour offrir la pos- sibilité aux ingénieurs de découvrir plusieurs métiers.” Une centaine de candidats se sont pré-

Marc Mourey, responsable des formations partenariales à l’E.N.S.M.M. de Besançon.

Salaire : de 30 000 à 70 000 euros par an.

sentés, 15 ont été retenus pour cette première promotion. “Le profil de ces élèves est un peu atypique : on cherche des Bac + 2 qui manifestent un grand intérêt pour l’art et le design. Par exemple des gens qui sortent aussi de l’école des beaux-arts.” Tous les élèves qui suivent la formation à l’E.N.S.M.M. tra- vaillent en alternance dans une entreprise de la région. La pro- chaine promotion devrait compter une trentaine d’élèves. Début avril, plus de 100 candidatures étaient déjà parvenues à l’E.N.S.M.M., de toute la France. “Nous sommes en plein dans la mouvance actuelle, complètement liés à la renaissance de l’horlogerie. Nous sommes prêts” assure Marc Mourey. La formation “Micromécanique et design”, unique en France dans ce domaine du luxe et de la précision, s’étale sur trois ans à raison de 1 607 heures par an, réparties comme suit : 600 heures à l’E.N.S.M.M. et 1 000 heures en entreprise. A l’issue de leur formation à l’E.N.S.M.M., environ 90 % des jeunes ingénieurs restent dans l’entreprise qui les a accueillis. Le salaire d’embauche d’un ingénieur qui sort de cette nouvel- le formation oscillera de 30 000 à 40 000 euros par an si l’ingénieur est embauché en France, de 30 000 à 70 000 euros si c’est dans une entreprise suisse qu’il décroche son premier poste. La Suis- se, qui reste, et certainement encore pour longtemps, le princi- pal pourvoyeur d’emplois dans le domaine de l’horlogerie. J.-F.H.

Horaires : lundi au vendredi 9h30 à 12h et le samedi 9h à 12h et 14h à 18h Ouverture aux professionnels dès 8h du lundi au vendredi

La première promotion est composée de 15 élèves. Ils seront 30 l’année prochaine.

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