La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010

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EN BREF

PASSION Il construit et collectionne des voitures uniques Les voitures de Pierre font un carton

Permis Un prochain stage de deux jours permettant de récupérer un maximum de 4 points aura lieu les vendredi 26 et samedi 27 novembre à Micropolis (salle brasserie). Rens. Automobile Club au 03 80 60 09 70. Solidarité Collecte de la Banque Alimentaire les 26 et 27 novembre dans les supermarchés du Doubs : une petite part de vos courses peut sauver une famille. 70 tonnes ont été récoltées l’an dernier. Objectif de cette année : atteindre les 200 tonnes. Par ailleurs, la Banque alimentaire recherche toujours des bénévoles. Rens. au 03 81 80 96 06. Conférence Jeudi 2 décembre à 20 h 30 au Centre diocésain (20, rue Mégevand), conférence du prêtre Guy De Lachaux, auteur du livre “Accueillir les divorcés, l’Église nous presse”. Entrée gratuite. Renseignements au 03 81 50 10 33.

C haque geste est précis, lent, caden- cé. Comme un métronome, Pierre Lidoine prend d’immenses pré- cautions lorsqu’il transporte sa collec- tion de voitures miniatures. Toutes sont soigneusement placées dans des boîtes à chaussures. Logique, sa collection n’est pas comme les autres : elle est unique et surtout en carton, d’où son extrême fragilité. Professeur de physique à la retraite, ce Bisontin est le seul homme en France à posséder une des voitures miniatures en carton fabriquées de ses propres mains. Il récupère le carton usager pour Le Bisontin Pierre Lidoine recycle les vieux cartons pour en faire des voitures miniatures. Plus qu’une passion, c’est de l’art.

Pierre Lidoine (à droite) et Jean-Claude

Fichet, membres de l’association Besançon autos miniatures. Au premier plan :

une Peugeot (à droite) et une voiture bisontine.

construites avenue Fontaine-Argent. Autre marque : la Ravel, assemblée dans le quartier des Chaprais dans les années vingt ou la Daclin de 925 cm 3 . L’homme a également fait renaître le premier vélo- moteur : le véloTerreau construit à Dijon. Un de ses coups de cœur : la “Lohner” construite par Ferdinand Porsche, la première à posséder des moteurs élec- triques. Toutes ces histoires sont rela- tées dans les livres de Raymond Dor- nier, un membre de l’association. Bref, Besançon n’est pas seulement le ber- ceau de l’horlogerie mais aussi celui de l’auto. E.Ch.

mes pièces dans ma voiture et quelqu’un m’a forcé la portière. Depuis cinq ans, j’ai pu en reconstruire 10 sur les 16.” D’un coup, l’homme venait de perdre ses bijoux et surtout 2 500 heures de tra- vail. Si elles n’ont aucune valeur com- merciale, les autos ont une valeur sen- timentale. Chaque pièce est unique. Prenez cette Peugeot de 1896 : “C’est une des plus remarquables pour ses décors, dit Pierre. Elle appartenait au Bey de Tunis.” Pour la reproduire, le Bisontin s’est rendu plusieurs fois au musée Peugeot pour prendre des pho- tos afin de la reproduire au plus juste. Parfois, ça vire au cocasse : “Au musée

de Martigny en Suisse, Pierre s’est cou- ché sous une voiture pour prendre des photos. Heureusement, le responsable nous connaissait” se souvient Jean-Clau- de Fichet, le président de l’association Besançon autos miniatures. Lui aussi est un collectionneur averti : il possède plus de 600 modèles, des voitures fran- çaises en majorité. Avec ses voitures en carton, Pierre fait revivre l’histoire industrielle automo- bile bisontine. “Certains l’ont oublié mais à Besançon, on produisait des voitures jusqu’en 1930.” Pour le coup, il a fait une Théo Schnei- der de 1912 en carton. Les autos étaient

lui redonner vie. L’homme - membre de l’association Besançon autos minia- tures - est un passionné. La publicité, ce n’est pas son truc si bien qu’il res- te discret quant à la valeur de ses pièces : il n’a pas digéré le vol de 16 pièces. C’était en 2005 : “Je pré- sentais mes voitures lors d’une exposition à Besan- çon. C’était au petit Kur- saal. Une fois la présen- tation terminée, j’ai rangé

Les autos étaient construites avenue Fontaine- Argent.