La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010

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IMMOBILIER Un an et demi de retard Enfin l’éclosion pour les Jardins d’Adèle ? Quinze mois de retard de livraison, des acheteurs remboursant leur crédit sans pouvoir s’installer : l’immeuble des Jardins d’Adèle, pourtant décrit comme modèle, a failli tourner au fiasco.

P our calmer la colère de ses clients, le groupe Pichet immo- bilier promoteur des Jardins d’Adèle a concédé des arran- gements pour ses clients. Options offertes, prestation de qualité supé- rieure et surtout suspension de l’appel de fonds sont la contrepartie d’un chantier qui a bien failli tourner au vinaigre. Deux ans et demi après les premiers coups de pelle, les propriétaires ne demandent aujourd’hui qu’une cho- se : poser leurs valises au plus vite dans cet immeuble situé à deux pas du pont de Bregille et faisant front à la Citadelle. “On ne pouvait pas prévoir la crise mais nous estimons avoir réagi dans les plus brefs délais. Le bâtiment devrait être livré à la fin du troisième trimestre. En juin au plus tard” annonce Pichet immo- bilier qui explique le retard de livrai- son en raison de la défection d’entreprises de gros œuvre et la liquidation judiciaire de l’entreprise d’électricité. Au total, soixante appartements T ous les ans à la même époque, le conseil municipal de Besan- çon est amené à se pencher sur l’exercice comptable des structures dans laquelle la ville a des parts, ou est impliquée en tant que délé- gataire de service public. La crise économique a frappé de plein fouet la plupart de ces structures. - La S.E.D.D. (Société d’équipement du département du Doubs) : Le chiffre d’opérations de l’exercice 2009 s’élève à 26,5 millions d’euros, “en nette diminution par rapport aux deux exercices précédents où il dépassait les 46 millions” indique le rapport communiqué par la S.E.D.D. Explications : le non-renou- vellement immédiat d’opérations réalisées en partenariat, la crise économique et financière et le retard des opérations de mandat et condui- te d’opérations à l’initiative des col- lectivités. - La S.A.I.E.M.B. (Société anonyme immobilière d’économie mixte de la ville de Besançon) : La situation financière de la S.A.I.E.M.B. Logement est saine. L’activité est maintenue mais les indicateurs d’activité (ressource des locataires, taux de vacance) sont très surveillés dans un contexte 2009 difficile. Le résultat net 2009 de la S.A.I.E.M.B. est un bénéfice de 342 000 euros. La branche Immo- bilier d’entreprise, elle, réalise un bénéfice de 275 000 euros. VILLE

seront disponibles, du studio au T4. De nombreux Bisontins se sont lais- sés charmer par cet investissement, éligible à la loi Scellier. Tous rem- boursent leur crédit sans pouvoir le louer ou s’installer. Un coup dur. Cer-

elle développe la concurrence mais n’assure pas toujours le service après- vente. Selon un expert immobilier, “Pichet immobilier” aurait sous-estimé les contraintes techniques d’un bâti- ment novateur dans sa conception. “Nous ne sommes pas d’accord, se défend le promoteur. Ce bâtiment est effectivement insolite dans sa concep- tion mais nous n’en sommes pas à notre première réalisation” argu- mente la cellule de communication. Pour l’heure, 59 appartements ont été vendus. Deux sont encore à la vente. Comptez 155 000 euros pour un T2 et 350 000 euros pour un T4 ! Un prix élevé justifié par l’emplacement “exceptionnel” dit l’agence immobilière Vauban, qui a commercialisé certains lots. Concernant le bénéfice de la loi Scel- lier, les acheteurs qui ont acté avant le 31 décembre 2010 n’ont pas de souci à se faire : ils bénéficieront de la déduction d’impôt. Une maigre consolation. E.Ch.

tains ont dû le revendre, à perte, faute de pouvoir payer deux crédits. Une des contre- parties de l’entreprise - origi- naire du Sud-Ouest de la France - est d’avoir suspendu l’appel de fonds per- mettant ainsi aux propriétaires ayant les reins financiè- rement solides de patienter quelques mois encore. Bref, l’arrivée de groupes nationaux sur le marché immobilier bisontin est à double tranchant :

Les Jardins d’Adèle devaient être livrés en décembre 2009. Finalement, ce sera en juin 2011. Si tout va bien…

“Appel de fonds suspendu.”

Micropolis, la S.E.D.D., la CItadelle…

Sociétés satellites de la ville : le bilan Le bilan de la plupart des S.E.M., sociétés immobilières et autres délégations de service public dans laquelle la ville est impliquée est mitigée. Éléments d’information.

L’utilisation des machines à sou est en chute à Besançon, contrai- rement aux jeux de table qui ont augmenté de près de 33 %.

- La S.E.M. Micropolis : Le ralentissement de l’activité est resté “dans la limite du raisonnable” dit-on à Micropolis. Le nombre d’événements accueillis à Micropo- lis en 2009 a été de 321, contre 385 en 2008, pour environ 520 000 visi- teurs, soit une diminution de 30 000 par rapport à 2008. - La S.E.M. de la Citadelle : Malgré des efforts en matière de communication, la Citadelle a connu en 2009 une baisse de fréquenta- tion. Le site a accueilli 248 783 visi- teurs contre 262 851 en 2008, soit une baisse de 5,35 %. Le résultat net 2009 est un déficit de 117 500 euros.

- Le camping : L’année 2009 a été très bonne pour le camping municipal avec une fré- quentation en hausse de 23 % par rapport à l’année précédente. - Le casino : Les Bisontins jouent moins que l’année précédente. Le résultat 2009 du casino est toujours bénéficiaire, de 338 900 euros, mais ce bénéfice est en baisse de 40,5 % par rapport à l’année précédente. L’évolution du produit brut des jeux est passée d’une progression à deux chiffres en 2001, à une croissance à un chiffre en 2002, pour passer depuis 2006 en dessous des 3 %. J.-F.H.

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