La Presse Bisontine 113 - Septembre 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 113 - Septembre 2010

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SÉCURITÉ

Rues et monuments bisontins bientôt sous vidéo ? Des yeux avant les caméras Avant de décider ou non d’utiliser la vidéo-protection pour sécuriser ses rues, Besançon embauchera dès janvier de nouveaux médiateurs de quartier.

Les caméras font parfois leur preuve Zoom

Grande rue ou place du 8-Septembre venait à être positive, il faudra faire vite, sachant que l’État prend la moi- tié de l’investissement en charge. 280 communes en France sont concernées par ce plan de financement. Pour répondre aux propos du ministre de l’Industrie et maire de Nice Chris- tian Estrosi, qui a accusé plusieurs maires socialistes de laxisme en matiè- re de sécurité et proposé de les sanc- tionner financièrement, Lazhar Hak- kar estime que “cette annonce est un mauvais procès. Pour l’ensemble des maires, la sécurité est une priorité” lâche-t-il comme pour montrer que les villes de gauche sont concernées par ce sujet. Ce dernier s’est rendu à Dijon, ville du député P.S. François Rebsamen, dotée de vidéo-protection. Résultat mitigé selon lui : “Une caméra a montré qu’un accident de la route s’avérait être une tentative d’homicide” relate l’élu alors qu’une autre a prouvé les limites en matière de respect de la vie privée. “Une élue a été filmée buvant un ver- re avec une personne. Elle n’a pas été ravie d’apprendre qu’elle avait été “sui- caméras. Le gymnase de Planoise lʼest également. Les actes dʼincivilité auraient fortement diminué depuis (tags, vitres brisées). Même chose au lycée Victor-Hugo (1 500 élèves) où deux caméras sont apposées, une à lʼentrée principale, lʼautre au niveau de lʼentrée des livraisons. D epuis lʼincendie criminel en novembre 2009, lʼécole mater- nelle Champagne est dotée de

vie” dit-il. Avec la vidéo-protection, la liberté des uns s’arrête là où débute celle des autres. Si la capitale comtoise n’a pas - enco- re - tranché, elle axe sa politique de sécurité sur la prévention avec l’embauche de médiateurs qui ne seront pas affectés à un quartier en particu- lier. Ils interviendront en fonction des demandes. Pour l’heure, l’adjoint n’a pas communiqué le nombre de per- sonnes engagées dès 2011. Membre de l’opposition municipale, Michel Omouri (U.M.P.) demande à ce que des caméras soient implantées à Bref, attention à ne pas confondre vidéo- protection et vidéo-surveillance : à la différence de la vidéo-surveillance qui sous-entend que des personnes obser- vent des écrans, la vidéo-protection est un système qui enregistre les images, consultables a posteriori . “Elles permettent à la loge de filtrer les venues extérieures. Ce n’est pas pour surveiller les élèves” explique Cathe- rine Jelezian, proviseur-adjoint.

“L a vidéo-protection est un dispositif qui peut coûter cher et s’avérer inefficace. Voilà pourquoi nous allons en débattre avec tous les partis poli- tiques représentés au conseil munici- pal.” Adjoint à la sécurité et tranquillité

publique, Lazhar Hakkar se veut pru- dent quant à la question de savoir s’il faut ou non doter les rues du centre- ville de caméras filmant les allées et venues des passants 24 heures sur 24, 365 jours par an. Un comité d’éthique présidé par Marcel Chopard se réunit

à la rentrée pour débattre alors qu’une étude est commandée à un cabinet pri- vé. Combien de jours pour garder les images avant de les détruire, qui pour les visionner, quels lieux à équiper, sont quelques-unes des interrogations. Si la réponse d’enregistrer les passages

Planoise suite à l’accident de Bilal, 6 ans, renversé par un scooter dans une allée piétonne. Réponse de Lazhar Hakkar : “Je conseille à Michel Omou- ri de prendre contact avec Jean Rosselot qui le repré- sente au comité d’éthique.” Les débats sont ouverts mais Besançon ne semble pas encore prêt à faire les yeux doux à la caméra. E.Ch.

“Des médiateurs en renfort.”

Besançon est allé voir à Dijon, une ville qui a installé des caméras dans ses rues.

ASSOCIATION La longévité de “La Cita” “La Cita” prépare son centenaire C’est la rentrée pour l’une des plus vieilles associations de la ville qui fêtera le 2 avril 2011 son 100ème anniversaire. “La Cita” lance un avis de recherche.

A ujourd’hui, certains ont entre cin- quante et soixante ans.Voire peut- être plus. Une chose les réuni : ils ont passé leur jeunesse et grandi dans les camps de vacances organisés par “La Cita”, une des plus anciennes asso- ciations de la Boucle. Monique Rouge, adhérente aujourd’hui dévouée au sein de l’entité, y a même trouvé son cher et tendre lorsqu’elle partait en camp de vacances. Tout un symbole… Le samedi 2 avril 2011, “La Cita” orga- nise son centième anniversaire avec pour objectif qu’anciens et nouveaux se retrouvent et échangent autour d’un repas agrémenté d’un spectacle moder- ne retraçant l’histoire de l’institution qui se déroulera au Grand Kursaal de

Besançon. Chacun ressassera ses sou- venirs ou ses exploits sportifs car l’association n’a pas uniquement orga- nisé des camps de vacances, elle a éga- lement formé des gymnastes. Les membres du bureau lancent un avis de recherche à tous ceux qui ont

tion. Avec 250 adhérents, la vieille dame a besoin de se dynamiser : le 4 sep- tembre, une journée portes ouvertes mettra en lumière les activités pro- posées (ping-pong, gymnastique ryth- mique et sportive, éveil de l’enfant…) au gymnase situé 9, rue de Pontar- lier. Et au fait pourquoi “La Cita” ? “Car depuis la fenêtre du gymnase, l’architecte avait prévu une ouvertu- re permettant de voir notre Citadelle de Besançon” répond Monique Rou- ge. Présidée par Françoise Meunier, l’association est prête à accueillir le plus grand nombre de personnes pour souffler ses 100 bougies. E.Ch.

de près ou de loin par- ticipé à la vie associa- tive : “Cet anniversaire, c’est l’occasion bien sûr de nous retrouver mais surtout de retrouver la mémoire de La Cita” dit Monique Rouge, qui s’occupe avec d’autres bénévoles de la mise en place de la manifesta-

Portes ouvertes le 4 septembre.

Avec d’autres bénévoles de “La Cita”, Monique Rouge prépare les festivités du centenaire.

Rens. : Association sportive et culturelle La Citadelle, 03 81 81 36 84

À ceux qui se reconnaîtront…

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