La Presse Bisontine 107 - Février 2010
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
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BEURE 400 salariés Début de reprise pour le groupe Simonin L’entreprise qui réalise 60 % de son chiffre d’affaires grâce l’industrie automobile a traversé une période difficile qui l’a obligé à se restructurer. Elle parvient aujourd’hui à stabiliser l’activité.
Le chiffre d’affaires de 50 millions d’euros du groupe Simonin en 2008 a été amputé de 20 à 30 % en 2009.
L es sous-traitants de l’industrie automobile finissent par stabiliser leur activité après avoir fait les frais d’un recul sévère des marchés. C’est le cas du grou- pe Simonin de Beure. L’entreprise spécialisée notam- ment dans la fabrication de res- sorts observe un début d’embellie. “Nous sommes confiants mais nous restons très prudents” annonce le directeur Bertrand Simonin. Il complè- te : “Effectivement, l’activité dans l’industrie automobile s’est amé- liorée au deuxième semestre com- paré au premier semestre 2009. C’est plutôt sur les petits véhi- cules que nous ressentons une progression. Si l’amélioration rencontrée sur le deuxième
semestre 2009 continue ou se stabilise, 2010 ne pourra être que meilleure.” L’entreprise a même eu recours à la main-
Elle a pris des mesures néces- saires pour surmonter les diffi- cultés qui ont amputé en un an de 20 à 30% son chiffre d’affaires qui avoisinait les 50 millions d’euros en 2008. “En octobre 2008, nous avons dû recourir au chômage partiel et à quelques licenciements. En mars 2009, la situation écono- mique ne s’améliorant pas, pour faire face aux pertes mensuelles que nous accumulions, nous avons dû faire deux plans sociaux. En résumé, nous n’avons pas eu d’autre choix que de devoir nous séparer d’environ 20 % de nos collaborateurs. Il valait mieux cela plutôt que de mettre en dan-
qui précise que le groupe qu’il dirige réalise déjà 40 % de son chiffre d’affaires en dehors de l’automobile. “Effectivement, il semble important de se diversi- fier. Mais beaucoup d’entreprises notamment indiennes sont en sous-activité suite à la crise et se positionnent également sur le marché dumédical. Il me semble donc difficile de faire sa place dans ce domaine industriel car, comme dans l’automobile, la chasse aux coûts a commencé avec pour conséquence de favo- riser la production dans les pays low-cost .” Pour cette raison, l’industrie médicale n’apparaît pas comme
étant un secteur refuge pour le groupe Simonin qui conserve l’automobile comme son cœur de métier. “Tant que certains constructeurs restent en Euro- pe, les entreprises de notre taille peuvent encore trouver des mar- chés de proximité.” Ensuite, c’est le rôle du sous-traitant que de s’adapter aux consignes fixées par les donneurs d’ordres. “Bien souvent nos clients nous deman- dent de les accompagner à l’étranger pour que nous pro- duisions à proximité de leurs usines afin de réduire les coûts des transports et pour amélio- rer les flux.” T.C.
ger 100 % des emplois. Ce sont des situations difficiles à vivre pour tout le monde et à tous les échelons de l’entreprise.” Le groupe Simonin qui emploie 400 personnes entrevoit aujour- d’hui le bout du tunnel. Une des leçons tirées du contexte éco- nomique actuel par les sous- traitants de l’automobile, qu’il s’agisse de Schrader à Pontar- lier ou de Simonin, est de cher- cher à diversifier l’activité quand cela est possible, pour ne plus dépendre d’un seul secteur industriel. Schrader, par exemple, fait le choix du médical. Une piste dis- cutable pour Bertrand Simonin
d’œuvre intéri- maire sur son site de produc- tion de Saône à la fin de l’année. Pour passer ce début de crise, la société qui réa- lise 60 % de son chiffre d’affaires dans l’automobile a été contrainte de se réorganiser d’un côté et de décrocher de nouveaux mar- chés de l’autre.
“Trouver des marchés de proximité.”
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