La Presse Bisontine 106 - Janvier 2010

La Presse Bisontine n° 106 - Janvier 2010

Paulette Guinchard, en dates 1949 : le 3 octobre, naissance à Reugney (canton dʼAmancey). Issue dʼune famille modeste composée de huit enfants. Elle sʼengage très tôt aux Jeunesses agricoles chrétiennes en parallèle de ses études en économie et rejoint en 1969 le P.S.U. de Michel Rocard puis en 1986 le P.S. de François Mitterrand où sont déjà inscrits beaucoup de ses proches. Elle est vendeuse dans une librairie bisontine et membre de la C.F.D.T. Elle se reconvertit dans le métier dʼinfirmière en psychiatrie en établissement spécia- lisé auprès dʼenfants autistes puis responsable de formation pour les soins aux personnes âgées. 1983 : Robert Schwint, maire de Besançon depuis 1977 lui propose un poste dʼadjointe dès son premier mandat. Elle aura ensuite un autre mandat local en devenant conseillère régionale dʼopposition. 1997 : Elle est élue député de la deuxième circonscription du Doubs aux élec- tions législatives. 1999 : Le gouvernement Lionel Jospin la charge du rapport “Vieillir en Fran- ce : enjeux et besoins dʼune nouvelle orientation politique en direction des per- sonnes âgées en perte dʼautonomie”. 2001 : Elle est nommée secrétaire dʼÉtat aux personnes âgées sur proposition de Martine Aubry, ministre de lʼEmploi et de la Solidarité. 2002 : Elle est réélue à son poste de député et élue vice-présidente de lʼAssemblée Nationale. 2005 : Le 8 mars, pour la Journée internationale de la femme, elle a pu, à titre exceptionnel, présider lʼAssemblée Nationale pendant la séance des questions des parlementaires au gouvernement. 2007 : Elle décide de ne pas briguer de nouveaux mandats politiques.

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vraiment participé au lancement d’une politique. En même temps, je relativise. Car je suis persuadée que tout être humain a les capacités en lui et qu’il faut jus- te avoir la chance de les exprimer. Je ne pensais pas qu’un jour je pourrais prendre la parole dans un conseil des ministres. Tout le monde a la capa- cité de s’éveiller. L.P.B. : La prise en charge des questions de vieillissement est-elle aujourd’hui satisfai- sante en France ? P.G. : Cette question est inéluctable car dans la vieillesse il y a une vraie richesse sociale. Mais c’est un vrai poids économique, et actuellement en France, il manque encore la stabili- té financière pour les retraites et la dépendance. C’est une grande diffi- culté qui n’est pas encore résolue. L.P.B. : Vous avez votre solution au problè- me ? P.G. : Si on veut éviter la seule solu- tion des assurances privées, il faut repenser le débat. En ce qui concer- ne les retraites, je soutiens l’idée d’une solidarité intergénérationnelle. C’est- à-dire que les retraites des vieux ne soient plus uniquement payées par les jeunes. Il faut utiliser à mon avis toutes les formes de revenus, y com- pris du patrimoine ou des revenus immobiliers. Pour aboutir à une for- me de C.S.G. qui serait prélevée sur toutes les formes de revenus. Com- me on l’a fait pour l’assurance-mala- die, je pense qu’il faut le faire pour L’ancienne secrétaire d’État aux personnes âgées soutient son ami Jean-Louis Fousseret sur le ramway, et donc le pas- sage du tram au centre-ville.

les retraites.

L.P.B. : Un mot de politique : suivez-vous de près les prochaines élections régionales ? P.G. : J’apporterai tout mon soutien à Marie-Guite Dufay. Si je retrouve mon énergie, je l’aiderai d’une manière ou d’une autre. Si Marie-Guite veut uti- liser mon nom dans la campagne, elle ne devra pas hésiter. L.P.B. : Un pronostic sur ce scrutin de mars 2010 ? P.G. : Le résultat des régionales dépen- dra de la situation nationale. Marie- Guite Dufay a fait ses preuves dans ce qu’elle a engagé pour la région. Elle a agi dans le champ de la formation, de l’économie, du sport… Je pense qu’elle est reconnue dans ce qu’elle fait. Elle a montré que ce n’était pas un élu notable, c’est une femme de ter- rain, une bosseuse. L.P.B. : Elle aura fort à faire face à Alain Joyan- det ! P.G. : Je connais un peuAlain Joyandet. Pour moi, justement, il représente plus le notable. C’est un homme complète- ment impliqué dans les affaires du gou- vernement. Il a la force d’être ministre mais c’est aussi une faiblesse car cet- te élection sera complètement liée à l’état de l’opinion par rapport à la poli- tiquemenée par Nicolas Sarkozy. L’autre élément en faveur de M me Dufay est qu’elle est une femme. C’est tellement important aujourd’hui de voir des femmes qui s’engagent. Les régionales seront un combat difficile mais qui est gagnable pour elle. C’est une bagarre qu’elle mènera avec énergie. L.P.B. : Votre ami Jean-Louis Fousseret fait-il du bon boulot à Besançon ? P.G. : Une fois encore, je regarde ça avec du recul. Ce qui à mes yeux est le plus important, c’est ce qui se passe à

l’agglomération, c’est là que les men- talités évoluent le plus. Bien sûr en ce moment, Jean-Louis Fousseret a un dossier un peu compliqué à gérer avec le tramway… L.P.B. : Votre avis sur la question ? P.G. : Je pense qu’il a raison de vouloir faire passer le tram au centre-ville. Le faire passer sur les quais signifierait qu’on ne supprime pas les bus au centre- ville, c’est incohérent. Le tram est un beau projet pour l’évolution de Besan- çon. Je pense qu’il faut savoir regar- der les choses avec le recul de plusieurs années, voire décennies. Essayer de prendre de la hauteur. Jean-Louis Fous-

seret est dans une période un peu dif- ficile mais il faut qu’il tienne bon. L.P.B. : Quels sont vos futurs combats Paulet- te Guinchard ? P.G. : Pour l’instant, ce serait pré- somptueux de ma part de parler de projets alors que je suis en train de me remettre sur pied. Ceux qui vivent une maladie comme le cancer s’aperçoivent que c’est quelque chose qui déstabili- se tout, qui bouleverse tout, pour soi et autour de soi. Pour l’instant, je suis encore fragile, il faut que je recons- truise une stabilité en moi. Après, on verra pour les projets… Propos recueillis par J.-F.H.

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