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Économie 35

LES CONSEILS JURIDIQUES DU CABINET BPS

La Presse Bisontine n°269 - Novembre 2024

SALON

14 500 professionnels réunis “Micronora est ici, et il y restera !” L’édition 2024 du salon international des microtechniques s’est refermée, avec un nombre de visiteurs stable et des exposants un peu moins nombreux. Mais toujours la même dynamique d’affaires, qui confirme la place forte trouvée à Besançon dans le petit et le précis.

Par Céline Comte, avocat associé chez BPS

S’associer au sein d’une société commerciale ou civile est un engagement qui peut être soumis à de nombreux aléas. Le pacte d’associés est un accord extra-statutaire qui régit les relations entre les associés de sociétés commerciales ou civiles, offrant des avantages significatifs. Liberté rédactionnelle l Il offre tout d’abord une grande souplesse et liberté contrac tuelle. Contrairement aux statuts, qui sont publics et souvent rigides, le pacte d’associés est un document confidentiel, qui permet de s’adapter aux spécificités des relations entre les associés. Il offre ainsi une flexibilité pour envisager des situations que les statuts ne peuvent pas, ou difficilement, encadrer, et prévenir de nombreuses situations pouvant conduire à des conflits. Protection de la société et l Le pacte assure par ailleurs une meilleure protection des associés. Il permet d’anticiper et de résoudre des situations conflictuelles en établissant des règles précises sur des aspects clés comme la gestion de la société, la répartition des pouvoirs ou encore les droits de vote. Par exemple, des clauses de préemption ou de sortie conjointe et/ou forcée peuvent être envisagées, pour éviter des changements inat tendus dans l’actionnariat, ou débloquer des situations. l Le pacte est également un outil puissant pour organiser et contrôler les sorties des associés. Il fixe des mécanismes de cession des titres, comme les clauses de “good leaver” et “bad leaver”, qui précisent les conditions de départ d’un associé (volontaire ou forcé) et les modalités de rachat de ses titres. Cela protège les intérêts de la société et des autres associés en cas de départ imprévu. l Il permet de renforcer la stabilité et la cohésion entre les associés en favorisant une vision commune de la gestion de la société et en créant un cadre pour la prise de décision. Le pacte évite ainsi des litiges potentiels en clarifiant des points sensibles, comme la répartition des bénéfices ou la gestion des conflits d’intérêts l Enfin, le pacte d’associés reste confidentiel, contrairement aux statuts, ce qui permet de protéger les informations sen sibles sur l’organisation interne de la société. Un outil précieux et efficace En somme, le pacte d’associés constitue un instrument de gouvernance essentiel pour sécuriser la pérennité et le bon fonctionnement d’une société. n Associés de sociétés : pensez au pacte d’associés ! de ses associés, anticipation des situations conflictuelles

L’automatisme sur batterie dispose d’une autonomie de 5 à 7 jours (photo Go Upper).

(1 250 euros) étant non remboursé, pour l’heure, par la Sécurité sociale (seulement éligible à certaines aides : A.P.A., P.C.H., etc.). Un modèle professionnel est également en test au sein du groupe Émeis et chez trois autres partenaires en région parisienne, dans des maisons de retraite et centres de rééducation. Ce qui a amené le duo à s’installer au Village by C.A. de Dijon, pour faciliter les déplacements à Paris, tout en conservant leur siège social à Besançon. Point de départ de leur aventure. n S.G.

Fanny Chauvin et Thierry Bisiaux préparent déjà l’édition 2026.

L’ évolution subie par les salons pro fessionnels, suite au Covid et à la crise économique, n’échappe pas à Micronora. Avec des participations moins systématiques, des entreprises plus regardantes à la dépense, mais aussi “des modes de travail qui ont changé” , comme le souligne Fanny Chauvin, directrice de Micronora, qui a pris la suite de Sandra Liardon il y a tout juste deux ans et qui faisait, ici, son baptême du feu. “Cela s’était déjà confirmé en 2022.”Bien que les chiffres baissent ainsi côté exposants (avec un peu plus de 750 entreprises et marques présentes sur cette édition, contre 826 en 2022 et 920 en 2018), la nouvelle direction se veut ras surante. “On accorde beaucoup trop d’im portance à ces chiffres à mon sens. Les expo sants ont pu faire des affaires et sont contents de la teneur du salon. Il y avait un peu moins de monde, mais c’était plus qualitatif” , tempère-t-elle. À la quantité s’apprécie aujourd’hui davantage la qualité des contacts pris sur le salon, avec des visiteurs ciblés, et des attentes et des démarches souvent précises. La participation étrangère ne se dément pas non plus, avec 32 % d’entreprises inter nationales (complétée par 30 % d’entreprises régionales et 38 % nationales). “C’est un salon qui attire beaucoup, grâce à son approche transversale propice au croisement des technologies” , explique Thierry Bisiaux,

tégration de fonctions complexes font la grande force de cet événement. “Les besoins sont de plus en plus prégnants dans tous les domaines d’activité, et amènent un pas sage obligé par les microtechniques” , résume Fanny Chauvin. Ce qui ne fait que peu douter de la pérennité de Micronora. De la même façon, le salon n’envisage pas un jour de quitter Besançon, berceau des microtechniques. “Micronora est ici, et il y restera !” , assure Thierry Bisiaux. La récente rénovation des toits des halls de Micropolis (lieu d’accueil de l’événement), qui rencon traient des problèmes d’étanchéité et qui était réclamée par l’équipe de Micronora suite aux incidents rencontrés en 2022, va dans ce sens. Tout comme les efforts trouvés côté logistique (hébergement, services…). “Nous travaillons avec l’office de tourisme pour qu’exposants et visiteurs puissent avoir une solution clés en main. L’idée est aussi de faire rayonner le territoire au-delà des microtechniques” , précise Fanny Chauvin. L’exposition “Des savoir-faire horlogers aux technologies du futur”, présentée sur cette édition, rappelait d’ailleurs le lien avec Besançon, en retraçant les 75 ans d’histoire du salon (qui marquent également les 70 ans de l’association et les 55 ans de la marque “Micronora”). Quant au format, il pourra toujours évoluer avec les années. L’équipe ne pense pas pour autant que les salons professionnels soient dépassés. Le distanciel et les offres numé riques ne répondant pas à toutes les demandes. “Les gens ont besoin de se ren contrer.” En marge de l’organisation de ce salon international (tous les deux ans), et de la publication de sa revue, l’équipe de Micronora ne s’interdit pas non plus de nouveaux rendez-vous, comme “des réunions très techniques, sur ce vers quoi l’industrie peut tendre, ou des temps de rencontre pour favoriser les coopérations locales.” En atten dant, elle va réattaquer assez vite la pré paration de Micronora 2026, qui se tiendra du 29 septembre au 2 octobre. n S.G.

Le nouveau directeur départemental de la Banque de France Laurent Quinet a dressé un panorama économique des entre prises de la région.

président de Micronora. “On trouve en un seul lieu toute la chaîne de valeur des microtechniques, et cela peut même se compléter parfois par des visites d’entreprises locales. Son organisation conviviale favorise égale ment les rencontres entre professionnels.” Un peu plus de 14 500 pro fessionnels se sont déplacés sur cette édition. Bien sûr, le recours incontournable à la miniaturisation et l’in

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Une offre transversale, sans équivalent.

leur rentabilité, un quart d’entre elles prévoyant même une amélioration. Les défaillances d’entreprises, elles, continuent à progresser après une pause pendant les années Covid liée aux aides de l’État : leur nombre a doublé depuis 2021. Mais relativisons : ces défaillances ne sont “que” 10 % plus nom breuses qu’en 2019 avant la crise sanitaire. Sur la dernière année, 380 entreprises du Doubs ont connu une procédure de redressement ou de liquidation. n J.-F.H.