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32 Économie

La Presse Bisontine n°269 - Novembre 2024

ÉNERGIES RENOUVELABLES Une partie de la majorité est contre La société de projets photovoltaïques de la S.E.M. Sedia ne fait pas l’unanimité

Lime ne cache pas son mécon tentement. “Nous considérons que nous n’avons pas à accom pagner financièrement les gros projets des entreprises privées, pour pouvoir faire des énergies renouvelables.” Et de regretter l’absence d’une véritable stra tégie de la collectivité autour de ces énergies vertes, qui permet trait d’être maître de leur déve loppement avec des projets por tés et pilotés par le Grand Besançon. Car derrière la volonté de renforcer ces énergies décar bonées, et notamment ces projets de production solaire, se jouent aussi la réduction de la dépen dance aux approvisionnements extérieurs et la maîtrise de la facture énergétique. Ces initiatives doivent relever et bénéficier à la force publique, à son sens, “si on veut un service public de proximité aux tarifs plus avantageux” , insiste Chris tophe Lime. Le vice-président en charge de l'eau et de l’assai nissement en veut pour preuve les différentes gestions publiques

De plus en plus sollicitée sur les équipements photovoltaïques par les collectivités et les entreprises, la S.E.M. Sedia veut créer une filiale pour aider à l’aménagement du territoire. Ce qui n’est pas du goût de certains élus bisontins et grands-bisontins.

“N ous soutenons les énergies renouve lables, mais nous voulons que les bénéfices en reviennent à la col lectivité.” Voilà en quelques mots, la position résumée des élus com munistes et “À gauche citoyens” de Grand Besançon Métropole (G.B.M.), qui se sont opposés à la création de cette filiale dédiée aux projets photovoltaïque. Un projet auquel il ne croit pas, ne serait-ce qu’au regard du terri toire d’intervention élargi de Sedia, “qui couvre non seulement le Doubs mais aussi le Jura et la Haute-Saône” , rappelle Olivier Grimaitre, conseiller commu nautaire. “Cela suppose qu’il n’y

aura qu’une petite part de projets portés dans Besançon et le Grand Besançon.” En tant qu’actionnaire publique de la S.E.M. Sedia, la commu nauté urbaine était invitée à

Une partie des élus communistes et “ À gauche citoyens ” .

ritairement public) dans cette filiale a été jugée “sans prise de risque majeure” dans le rapport de délibération, et en cohérence avec les objectifs environnemen taux territoriaux. La S.E.M. Sedia sera actionnaire à hauteur de 32 % du capital. Plusieurs projets seraient d’ores et déjà identifiés. Ils porteraient surtout pour l’heure sur la couverture de parkings privés (d’un volume inférieur à 500 KWc). n S.G.

compagner, dans les faits, des projets d’implantation de toutes tailles sur bâtiments, terrains nus ou occupés, qu’ils soient publics ou privés. Créée entre Sedia, le Crédit Agricole Franche-Comté, la Caisse des Dépôts et Consignations et les syndicats d’énergie S.Y.D.E.D., S.I.D.E.C. et S.I.E.D. 70, elle prendra la forme d’une S.A.S. et sera appelée Héméré.La parti cipation de la société d’économie mixte (dont le capital est majo

mises en œuvre à Besançon. “On a fait la démonstration de l’ef ficacité. Certes, tout n’est pas parfait, mais cela marche !” “On nous rétorque toujours que c’est trop long ou trop compliqué et en attendant, on voit les projets qui se font sans bénéfices pour le territoire ou très peu” , ajoute Olivier Grimaitre. La future filiale, dont l’activité sera dédiée aux centrales pho tovoltaïques (études, pose, exploi tation, démontage), prévoit d’ac

autoriser ou non la démarche lors du dernier Conseil commu nautaire fin sep tembre. Ce qu’elle a fait à une majorité de suffrages, et 8 voix contre. Inquiet des répercussions, l’élu commu niste Christophe

Plusieurs exemples de gestion

publique efficace.

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