Journal C'est à dire 313 - Février 2025

PIERREFONTAINE - VALDAHON

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Les bienfaits de la médiation animale Flangebouche Anne-Sophie Buzy-Perret a créé son entreprise

périscolaires, établissements médico-sociaux - chacune ayant des objectifs pédagogiques précis. “Chez les tout-petits, la médiation animale permet de développer les sens, le respect de l’animal, les compétences sociales de base. En scolaire, on apprend à res pecter des consignes, la frustra tion en ne voyant pas l’animal tout de suite… On n’est pas thé rapeute, on n’est pas là pour soi gner mais créer un environne ment de bien-être et de sécurisation pour que le bénéfi ciaire arrive à faire quelque chose qu’il n’était plus capable de faire.” Ainsi couper simplement des légumes pour le repas des cochons d’Inde permet de dissi per des problèmes moteurs.

et a suivi le cours. Les gamins étaient plus posés. S’ils gigotaient, le chien s’en allait alors ils ne bougeaient plus. J’ai vu un jeune avec des troubles de l’hyperac tivité ne pas bouger pendant une heure car il regardait le chien dormir.” Si la présence de l’ani mal dissipe des difficultés, la médiation animale n’est pas un remède à tout, prévient Anne Sophie. “C’est un facilitateur. Mais s’il n’y a pas d’empathie, la médiation ne fonctionne pas.” Avec son chien Scooby, son chat Upsy, ses deux lapines et ses quatre cochons d’Inde, Anne Sophie Buzy-Perret intervient dans différentes structures – E.H.P.A.D., M.A.R.P.A., relais petite enfance, crèches, écoles,

de médiation animale TerrAni.maux à Flangebouche. Elle intervient dans les structures comme les E.H.P.A.D., les périscolaires ou encore les crèches pour faire découvrir les bienfaits de cette pratique.

P eu ou mal connue, la médiation animale apporte pourtant des bienfaits importants aux personnes qui en bénéficient. Depuis juillet dernier, Anne Sophie Buzy-Perret en a fait son métier en créant son entreprise TerrAni.maux. “Peu de gens connaissent la médiation ani male, ils confondent avec les édu cateurs canins” , relève l’ancienne enseignante à la M.F.R. des Fins.

C’est d’ailleurs alors qu’elle était encore en poste là-bas que la médiation animale s’est faufilée dans son parcours. “Plusieurs fois, en cours, j’ai amené mon chien Scooby qui était chiot, raconte Anne-Sophie. J’avais un jeune qui souffrait de troubles autistiques. À chaque cours, il dessinait dans son coin. Le chien s’est assis à côté de lui, le jeune l’a caressé et pour la première fois, il m’a regardé dans les yeux

Anne-Sophie Buzy-Perret intervient avec ses animaux dans différentes structures du territoire.

écoles, qui œuvre à la prévention des morsures du chien, troisième cause d’accident domestique. “J’apprends aux élèves à lire le chien, s’il a envie d’être touché ou pas, s’il est triste, malade… Je leur apprends aussi les gestes à avoir quand un chien arrive sans laisse et sans maître. Beau coup de gens ont peur du chien et n’ont pas les codes. On a le droit d’avoir peur mais il ne faut pas avoir un comportement qui attise la peur.” Anne-Sophie intervient en séances collectives et indivi duelles. Elle aimerait à l’avenir proposer la médiation animale pour le personnel de structures afin de développer la cohésion d’équipe autour de l’animal. n L.P.

Responsabiliser, acquérir de nou velles compétences, prendre confiance… L’animal apporte aussi du réconfort et de la cha leur. “Il ne parle pas, il ne juge pas, il est dans l’instant pré sent… La présence de l’animal permet de libérer de l’endorphine. Il y a par exemple un enfant très introverti qui ne parle pas aux adultes. Il s’est mis à parler à l’animal” , poursuit Anne-Sophie. Cette dernière intervient éga lement auprès d’enfants à besoins particuliers et handica pés. Les séances de médiation animale sont par ailleurs prises en charge par la Maison dépar tementale des personnes han dicapées. Enfin, Anne-Sophie participe au programme Peccram dans les

En bref…

l Cabinet médical Le 4 février dernier, la Maison de santé pluri-professionnelle du Val de Morteau a ouvert un cabinet secondaire 4, rue de la Louhière à Morteau. Trois médecins généralistes salariés assurent des soins non programmés auprès des patients suivis à la maison médicale mortuacienne mais aussi, pour la patientèle sans médecin traitant habitant le Val de Morteau, sous réserve de créneaux disponibles. Nous ne parlons donc plus de “cabinet éphémère”, ce dispositif a bien fermé ses portes, les modalités ont changé. En effet, celui-ci était porté financièrement par des organismes publics : communauté de communes, Agence Régionale de Santé et Caisse Primaire d’As surance Maladie. Cette nouvelle structure est née d’une collaboration entre professionnels de santé libéraux, dont les 8 médecins généralistes de la maison médicale de Morteau. Prendre le pari du salariat, c’est répondre à un nouveau besoin d’exercice des jeunes médecins et des médecins retraités. Ainsi, c’est permettre d’étoffer un peu plus l’offre de soins de la maison médicale et réduire les délais de prise en charge de sa patientèle. Il s’agit d’une expérience novatrice et audacieuse pour une Maison de santé. Le cabinet de la Louhière est ainsi géré par un établissement privé, son modèle économique est différent de celui du cabinet éphémère. Il sera réévalué régulièrement dans l’attente de nouvelles installations de médecins sur le territoire. La prise de rendez-vous est exclusivement gérée par le secrétariat de la maison médicale (Tél.: 0381677070).

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