Journal C'est à dire 313 - Février 2025

DOSS I ER

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Fabora attend des jours meilleurs Le Locle L’entreprise spécialisée dans le polissage pour l’horlogerie est directement impactée par le recul du secteur horloger depuis plusieurs mois. Son dirigeant espère une reprise d’ici la fin de l’année.

L es locaux sont discrets… et très sécurisés. Et pour cause : ici, on manie régulièrement les pierres précieuses et les bijoux de valeur. Fabora réalise le service après-vente mondial de certaines marques de haute joaillerie. Les salariés de l’entreprise voient régulièrement passer entre leurs mains les parures et couronnes des grands

cas de crise que Béhar Osmani, en repre nant Fabora il y a un an, a ajouté l’activité joaillerie. “Fabora ne faisait que du polis sage quand je suis arrivé. L’activité joail lerie a été ajoutée justement pour ne pas tout miser sur l’horlogerie. Et je pense qu’on a bien fait…” note Béhar Osmani, le patron de Fabora. Aujourd’hui, l’activité de la société locloise est orientée à 60 % vers l’horlogerie et désormais 40 % vers la joaillerie. Pour ce qui est de l’activité polissage hor loger, Fabora travaille autant pour les marques du haut de gamme que pour les autres segments. Courant 2024, Béhar Osmani a vu fondre à vue d’œil son carnet de commandes. “Un de nos principaux clients nous commandait 20 000 couronnes par mois. Depuis juin dernier, nous sommes tombés pour ce même client à tout juste 2 000 pièces par mois. La chute a été brutale” reconnaît le patron qui a dû se séparer de la moitié de son effectif

de ce monde. Mais à la base, Fabora est un atelier de fabrication de composants pour l’horlogerie suisse. Grâce à son savoir-faire en matière de polissage, la société locloise a su acquérir au fil des ans la confiance des plus grandes marques horlogères. Mais c’est justement pour diversifier son activité et donc minimiser les risques en

Béhar Osmani, le gérant de la société Fabora qu’il a rachetée il y a un an.

quels secteurs on pourrait continuer à se diversifier pour assurer notre activité, et se former. On va déjà passer l’orage, avec l’objectif de retrouver le plus vite possible l’effectif et les volumes d’activité qu’on avait il y a encore un an.” Béhar Osmani ne se dit pas plus inquiet que cela : “C’est une mauvaise période à passer. Il faut en profiter pour continuer à nous amé liorer et ainsi se tenir prêt quand ça repart. Ce n’est pas la première crise de l’horlogerie, ce n’est pas la dernière…” sourit-il avec philosophie. n J.-F.H.

tère cyclique des crises horlogères depuis plusieurs décennies en Suisse. Il relativise aussi la situation actuelle. “Après le Covid, il y a eu une surproduction et une surac tivité. Là, on revient à une plus grande normalité” analyse M. Osmani. Au même titre que le marché de la montre haut de gamme qui était devenu ces der nières années un marché spéculatif presque hors de contrôle. Sans paniquer, le dirigeant de Fabora attend donc des jours meilleurs. Et en attendant la reprise, il regarde “vers

à ce moment-là, dont l’intégralité des travailleurs frontaliers qui travaillaient ici. Depuis l’automne, ce même client est remonté à environ 8 000 pièces

“On va déjà passer l’orage…”

commandées par mois, loin encore du niveau d’avant-crise. “On est en effet passés de 18 à 9 salariés. En attendant des jours meilleurs qui vont forcément revenir!” espère le patron qui connaît bien le carac

L’activité polissage connu une forte baisse depuis le second semestre 2024.

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