Journal C'est à dire 313 - Février 2025
VAL DE MORTEAU
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Des effectifs en baisse de 7,9 % dans le Doubs en 2024 Fédération de pêche
Le reméandrement du ruisseau de la Tanche bientôt engagé
vieuse, c’est très bénéfique pour les milieux halieutiques” , indique le Mortuacien Philippe Grosso. Sur le front de la pollution des eaux, rien de nouveau sous le soleil. “Cela n’évolue pas beau coup même si je suis ravi de voir que la justice soit plus active sur tout depuis qu’il y a des audiences dédiées à l’environnement. Notre position sur ces questions n’a pas changé, on souhaite toujours faire cesser les pollutions. C’est important à nos yeux que la jus tice fasse son travail.” Le président rappelle d’ailleurs la présence à la Fédération d’un agent qui s’occupe uniquement des problèmes environnemen taux. Il ne cache pas sa déception sur le report de l’arrêté minis tériel concernant la régulation des cormorans. “Cela aurait dû être fait en octobre. Il faut abso lument qu’on puisse obtenir l’au torisation d’effectuer des prélè vements par les louvetiers. On est tout aussi inquiet de la pré dation d’une autre espèce inva sive, à savoir le harle bièvre.” Sur les récentes mortalités obser vées sur les truites de la Loue, Philippe Grosso indique que la Fédération suit de près cette affaire. “On connaît cette mala die, la saprolégniose qui affaiblit les truites au moment de la fraie. C’est toujours les conséquences de la pollution” , explique-t-il, visiblement dépité que rien n’avance. n
P our inquiétant qu’il soit, ce fléchissement d’ef fectif n’a rien d’un épi phénomène car il est en soi conforme à la tendance natio nale. “À défaut de nouvelles recrues, on peut quand même se féliciter d’une année très plu
L’abondance d’eau n’a, semble-t-il, pas réussi à inverser la réduction du nombre de pêcheurs dans le Doubs. Tout ne fut pas négatif comme l’indique Philippe Grosso, le président de la fédération de pêche du Doubs, en évoquant quelques avancées et projets locaux allant dans le sens de la biodiversité.
Les engins de Jura Nature Services ont commencé les travaux de défrichement autour du ruisseau de la Tranche sur la partie amont (photo E.P.A.G.E.).
une largeur trop importante.” Les premières actions ont débuté il y a un mois avec le défrichage des buissons et obstacles végé taux. Le reméandrement débu tera à la mi-avril, après que les truites aient eu le temps de frayer dans ce ruisseau classé en 1ère catégorie. Jura Nature Services se chargera de ce chantier qui réclame de la précision et de la méticulosité. “On intervient seu lement quand les conditions sont propices. On doit respecter les pentes pour orienter le ruisseau dans un nouveau lit et éviter qu’il ne circule trop vite et trop fort. L’objectif, c’est d’avoir un ruisseau au ras du sol avec la nappe d’eau d’accompagnement.” n
Les techniciens de l’E.P.A.G.E. et l’entreprise Jura Nature Ser vices ont engagé les travaux pré paratoires au chantier de reméan drement de la partie amont du ruisseau de la Tanche. “Cela com mence juste après les deux sources et on travaillera sur un tronçon de 1 200 m” , explique Jennifer Millat-Carus, chargée de mission à l’E.P.A.G.E. Haut Doubs Haute-Loue. La partie amont de ce ruisseau est plutôt bien préservée même si des modifications très anciennes ont sans doute été effectuées pour gagner de la sur face agricole. “Il y a encore de jolis méandres mais le ruisseau est aujourd’hui surcreusé avec
Effritement des effectifs de pêcheurs, problèmes récurrents de pollution, protection de certains prédateurs : avec le temps, Philippe Grosso
a appris à se faire une raison.
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