Journal C'est à dire 309 - Octobre 2024

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28octobre 2024 N° 309

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

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Proctologue : la détresse des victimes. Plusieurs victimes du proctologue de Besançon mis en examen témoignent de l’enfer qu’elles vivent. Ces patients traumatisés du Haut-Doubs se préparent à un rude combat judiciaire. (page 4) À Auschwitz, pour la mémoire. Une classe de Terminale du lycée de Morteau sous la houlette de leurs deux enseignantes prépare un grand voyage mémoriel. (page 8) Le nouvel exploit du Téléthon. Le sportif Jean-Charles Gigon et ses amis s’apprêtent à relier Morteau à Paris à vélo pour la bonne cause. (page 10) Mougin: la saga du meuble. Trois générations se sont succédé à la tête des Meubles Mougin dans la lignée du fondateur Étienne Mougin. (page 32)

Un programme immobilier à Avoudrey.

(Le dossier en pages 21 à28)

RETOUR SUR INFO

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Le difficile entretien des cimetières

Un Micron d’argent pour V.P. Medtech

ÉDITORIAL

blages pour la cosmétique. Nous renforçons donc notre diversi fication. Cette récompense est un beau coup de projecteur sur nos savoir-faire” observe le diri geant de V.P. Plast Frédéric Lamendin. Le groupe était jusqu’alors essentiellement posi tionné sur les secteurs de la connectique, de l’aéronautique, de l’électrique et de l’automo bile. Avec le médical, le groupe des Fins ajoute une nouvelle corde à son arc. Le groupe dirigé par Frédéric Lamendin emploie sur ses deux sites des Fins et de Valdahon 75 collaborateurs. n

Équation Baisser les dépenses, ou augmenter les impôts, le choix était cornélien pour le nouveau gouvernement de Michel Barnier. Alors ce dernier a choisi de faire les deux, et pas à moitié. Certains diront qu’il est courageux, le premier sans doute depuis des décennies à tenter de s’attaquer au mur de la dette, sans quoi la France risquerait de connaître la potion amère que la Grèce avait dû s’in fliger pour survivre. Et d’autres penseront qu’il ne va pas assez loin dans la hausse des impôts, prônant un matraquage fiscal qui risquerait de briser la fragile croissance du pays. Il y a aussi ceux qui estiment qu’on ne doit en aucun cas augmenter la fiscalité, espérant que la baisse des dépenses suffira à redresser les comptes de la France. Eux se four voient sans doute aussi, tant il est devenu quasiment impossible de nos jours d’im poser des cures d’austérité à des sec teurs de l’économie qui agonisent déjà faute de moyens. Le grand plan d’éco nomies annoncé par le Premier ministre se heurte à la fronde unanime des col lectivités territoriales à qui M. Barnier a demandé 5 milliards d’euros d’éco nomies. Les associations d’élus n’ad mettent pas que l’État qui a dépensé sans compter ces dernières années, avec une dette qui a été creusée de 1000 milliards d’euros depuis 2017, demande aux territoires de se serrer eux aussi la ceinture. La présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté Marie-Guite Dufay l’a dit haut et fort lors de la récente séance publique de la col lectivité, rappelant que 70 % des inves tissements publics en France sont le fait de ces collectivités territoriales et que, contrairement à l’État qui a le droit d’emprunter pour financer sa dette, les territoires ne peuvent le faire que pour investir. Pour notre seule Région, les efforts que demande l’État sont de 60 mil lions d’euros. Soit l’équivalent des dota tions de fonctionnement habituellement versées aux 128 lycées publics de Bour gogne-Franche-Comté. Même colère chez le président des maires du Doubs Patrick Genre qui n’accepte pas, dit-il, “que les collectivités soient mises au banc des accusés.” Alors qu’ils débutent à peine, les débats autour du budget 2025 de la France n’ont pas fini de faire des remous. Situation inédite en France : on risque de s’acheminer vers une guerre ouverte entre l’État et les collectivités locales ajoutant une crise institutionnelle à la crise sociale. Michel Barnier doit se muer en magicien pour résoudre cette impossible équation du budget. n Jean-François Hauser

L’ entreprise des Fins V.P. Plast, avec sa filiale V.P. Medtech, a obtenu un Micron d’argent au dernier salon Micronora qui se tenait le mois dernier à Besançon. Le grand rendez-vous international des microtechniques a récompensé la filiale de V.P. Plast pour la création, en collaboration avec la société Armink, d’un procédé de micro-injection pour les

tatouages. C’est la troisième récompense pour le groupe V.P. Plast à Micronora après des Microns d’or décrochés en 2004 et 2016. “Cette innovation nous a incités à créer cette filiale V.P. Medtech qui nous permet de nous diversifier dans le médical. C’est une façon pour notre groupe d’élargir nos compé tences. Nous faisons déjà depuis quelques années des assem

Morteau a semé de l’herbe dans les allées du cimetière. La solution n’est pas encore idéale.

L es deux communes viennent de finaliser une convention d’acquisition et d’entretien d’un radar mobile type jumelles qu’elles ont acheté en commun, pour répartir à égalité les frais s’éle vant à 1 885 euros pour trois ans d’utilisation. “Si on a décidé de s’équiper d’un tel radar pour notre police municipale, c’est avant tout pour préserver un cadre de vie sécurisé” note Cédric Bôle, le maire de Morteau dont la police munici pale a déjà relevé de nombreux excès de vitesse à certains endroits de la ville, notamment le secteur de la Côte “où on relève réguliè rement des vitesses au-delà de 80 km/h, jusqu’à 120 km/h” ajoute le maire. D’autres points de la ville sont par ticulièrement exposés à la vitesse excessive : rue de la Louhière, ave nir De Gaulle, chemin des Pierres, entrée de Morteau côté Villers-le Lac. Si bien que Morteau envisage d’installer plusieurs dispositifs pour baisser la vitesse. “Des feux intel ligents rue de la Côte et peut-être chemin des Pierres, des plateaux ralentisseurs rue de la Louhière et certaines familles qui estiment sur les cimetières ne sont pas assez bien entretenus. C’était le cas à Villers-le-Lac récemment (voir notre précédente édition), c’est aussi le cas à Morteau où comme ailleurs, le traitement des allées à l’aide de produits phytosanitaires est dés ormais interdit. Un choix sans doute judicieux pour l’environnement, mais que contestent pourtant cer tains. Le maire de Morteau recon naît que “l’entretien des cimetières est devenu un vrai casse-tête. C’est surtout le cas dans notre ancien cimetière où il y a beaucoup de À l’approche de la Toussaint, les mairies reçoivent régu lièrement des doléances de

en haut de la rue de la Côte, ainsi qu’à l’entrée de Morteau côté Villers où on devrait installer un plateau ralentisseur et un petit rond-point côté Mondey. Ces équipements seront installés dès l’année pro chaine.” La communauté de communes du Val de Morteau possède également une autre paire de jumelle-radar depuis l’an dernier, qu’elle met à disposition des huit communes de son territoire selon leurs besoins. n petits espaces entre les sépultures. Le désherbage mécanique est pos sible mais ça prend un temps fou. Pour l’instant, cette solution ne satisfait ni les familles, ni la muni cipalité. Nous travaillons à trouver d’autres solutions plus efficaces” note Cédric Bôle. Depuis que les traitements chi miques sont bannis - Morteau avait d’ailleurs anticipé cette obligation -, les services municipaux ont tenté d’ensemencer les allées. L’herbe y a poussé, mais pas de manière homogène. “Nous allons reprendre ce travail d’ensemencement dans le but d’obtenir un résultat plus satisfaisant pour tous” ajoute le maire. n

Frédéric Lamendin, au centre, avec ses collaborateurs de V.P. Medtech et V.P. Plast.

Un radar mobile mutualisé entre Morteau et Villers-le-Lac

édité par Publipresse Médias - 4, rue du Bief 25500 MORTEAU - Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2024 Crédits photos : Càd, A.M.R. 25., Association animations et événements dans le Val de Morteau, Gazouillis du Plateau, Antoine Moussy, Laurent Sabathe, Ville de Morteau.

Le radar mutualisé entre Morteau et Villers-le-Lac est de sortie au moins deux fois par mois (photo d’illustration D.R.).

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VAL DE MORTEAU

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Le calvaire quotidien des anciens patients incontinents Témoignages

Des habitants du Haut-Doubs racontent leur calvaire depuis qu’ils ont été opérés des hémorroïdes par Luc Clémens, proctologue à Besançon. Souffrant désormais d’incontinence fécale, ils livrent une vérité crue, humiliante, dégradante, sur leur quotidien, résultat d’une intervention qui a laissé des séquelles a priori irréversibles.

faut changer les draps.” Au sein du petit groupe réunit ce soir là, on se serre les coudes, on s’entraide, on parle librement des difficultés quo tidiennes dont chacun souffre à des degrés divers. Ils en rient parfois, en pleurent souvent. “Luc Clémens m’a volé mon estime, ma liberté, ma confiance en moi. Il a pris mes rêves” enrage Sylvia, 37 ans. Opérée en 2022, elle ajoute: “Le pire, quand les gens nous regardent, c’est qu’ils ont l’im pression que tout va bien. Mais nous sommes des maux invisibles, rongés par un mal qui nous détruit chaque jour un peu plus. Je me sens sale, Il m’arrive de me répugner.” Ils parlent des douleurs insupportables, du regard des autres, du sentiment de honte, de la dépression, de la gêne qui s’invite dans l’intimité du couple lorsqu’il parvient à surmonter l’épreuve, de la vie de famille qui en prend un coup, des relations sociales qui se déli tent, de l’angoisse d’être dans un lieu public, du suicide, de l’alcool qui est parfois un refuge, des traitements anti dépresseurs, des lavements, des exa mens de santé, bref, de la peur de deve nir accros aux antalgiques, des trajets en voiture tant redoutés, de la difficulté à tenir assis… autant de conséquences directes de leur incontinence fécale. “Il faut imaginer ce que c’est que se faire dessus, le jour, la nuit. De ne rien contrôler. La semaine dernière, ça m’est arrivé 17 fois. Je me suis sentie honteuse à la caisse d’un magasin. Ma vie, c’est des couches au quotidien.” confie Fabienne qui a été opérée en 2017. Elle est reconnue désormais invalide à 100 %. Après des mois d’arrêt de travail, cette quinquagénaire a finalement perdu son boulot qu’elle adorait. Elle a fait une tentative de suicide. “J’ai pris 35 kg. Luc Clémens a bousillé ma vie. J’étais une personne dynamique. J’étais sportive. Je vivais à 200 %.” Le neurostimulateur qu’elle porte aujourd’hui l’aide à contrôler un peu son incontinence, mais il n’a rien réglé. Cette lente descente aux enfers, Johan la vit également. Opéré en 2017, lui aussi a perdu son job. À 48 ans, il est reconnu invalide à 80 %. “En maladie longue durée, j’ai été licencié en 2019. Je gagnais 5500 euros par mois. Je suis passé à 300 euros, le montant de ma pension invalidé, et je vais aux

I ls s’appellent Johan, Léa, Fabienne, Sylvia et Anne. À les regarder discuter autour de la table, on a le sentiment d’assister à une soirée conviviale entre amis. Mais ces sourires apparents mas quent en réalité une profonde souf france. Ces habitants du Haut-Doubs se rencontrent pour la première fois ce mardi d’octobre à Morteau, réunis par la même raison médicale qui a brisé leur vie : une opération ratée des hémorroïdes aux conséquences dra matiques. Ces cinq personnes font partie des dizaines de patients qui se disent vic times du Docteur Luc Clémens, proc tologue à Besançon. Le chirurgien a été mis en examen le 24 septembre pour blessures involontaires sur 37 d’entre eux ayant entraîné une inter ruption temporaire de travail de moins de trois mois. Un motif aggravé par

“une violation manifestement délibérée de son obligation de sécurité et de pru dence” selon le procureur de la Répu blique Étienne Manteaux. Le Docteur Clémens est interdit d’opérer depuis. Présumé innocent, il a fait appel de cette décision contestant les faits qui lui sont reprochés. Une audience est prévue le 30 octobre devant la Chambre de l’Instruction. “Ce que je veux, c’est qu’il ne touche plus jamais personne” espère Léa, 29 ans, qui a été opérée en 2022 des hémorroïdes par ce chirurgien à la suite de sa grossesse. Une inter vention douloureuse en elle-même. Depuis, la jeune femme souffre d’in continence. Elle livre une vérité crue. “Comment garder sa féminité quand on se déplace avec un sac à langer comme pour un gosse ? Je ne peux plus accompagner mon enfant au parc, à la piscine. On se sent humilié quand on se réveille la nuit dans ses selles et qu’il

Réaction Un dossier “inédit et

Opéré en 2017, Johan a créé un groupe WhatsApp qui réunit une vingtaine d’anciens patients du Docteur Clémens.

fuites” explique Sylvia. Anne essaie elle aussi de contrôler son transit. “Je me constipe, c’est ma parade” dit-elle, racontant ses insoutenables douleurs post-opératoires. “Aux toilettes, je serrais les dents sur un linge pour ne pas hurler. J’avais envie de mourir.” Elle a toujours la sensation de ressentir “comme des lames de rasoirs au niveau de l’anus.” Comme Léa qui occupe un

Restos du Cœur. L’incontinence, tu y penses tous les jours, tout le temps. C’est une obsession. La première chose que je repère quand je vais dans un endroit, ce sont les toilettes” explique-t-il. Malgré tout, Johan a un tempérament combatif. Il a créé un groupe WhatsApp qui réunit une vingtaine de personnes. Sur ce réseau social, ils se donnent des conseils, se remonte le moral pour mieux

hors norme” selon Maître Lévy L’avocat de Valdahon défend plusieurs anciens patients du proctologue Luc Clémens. Le dossier est solide, étayé par des éléments qui mettent en cause la pratique médicale du chirurgien. M aître Olivier Lévy défend plusieurs anciens patients du Docteur Luc Clémens. Une affaire “inédite et hors norme” pour l’avocat de Valdahon. Il est consulté régulièrement par des personnes qui se plaignent du chirurgien proctologue bisontin depuis que cette affaire a été rendue publique. “J’en suis à près de 80 consultations. J’en ai de 2 à 4 chaque semaine. À ce jour j’ai ouvert 40 dossiers la moitié sur le plan pénal et l’autre sur plan civil” dit-il. Dans ce dossier, plusieurs éléments viennent mettre directement en cause la pratique du chirurgien. “Les experts aboutissent à la même conclusion. Ils disent que le geste médical n’est pas maîtrisé” fait remarquer l’avocat. En effet, Luc Clémens est urologue, il est devenu proctologue après une formation de deux ans, un D.I.U. de proctologie. Deux autres points interpellent Maître Levy qui sera présent à l’audience du 30 octobre devant la Chambre d’Instruction. “Sa pratique médicale n’est pas validée, et il y a un défaut d’information du patient. Fallait-il opérer? A-t-il proposé des traitements alternatifs? A-t-il indiqué les conséquences possibles ?” Autant de questions qui se posent, auxquels la Justice devrait apporter des réponses. Il apparaît encore que le proctologue a tendance à minimiser les choses, ce qui explique sans doute qu’il n’ait, semble-t-il, pas déclaré des événements indésirables graves, des accidents médicaux, “alors que c’est une obligation déontologique.” Si tel avait été le cas, sans doute que le Conseil de l’ordre, l’autorité de tutelle, l’aurait empêché dans sa pratique chirurgicale. Aujourd’hui, au regard du préjudice subi, qu’il faudra démontrer au cas par cas, les victimes sont fondées à demander une indemnisation. Vu l’ampleur du dossier, elle pourrait atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros. Nouvellement créée, l’association Fleurs de Lotus se donne comme objectif de recenser toutes les victimes du proctologue afin de les aider “à se battre contre lui.” Elle compte 35 membres actifs et a déjà recensé “80 victimes précise-t-elle dans un communiqué. Tous les jours, de nouvelles victimes se manifestent.” Fleurs de Lotus a lancé une cagnotte en ligne sur la plateforme Leetchi afin de récolter des fonds qui serviront à aider les victimes les plus démunies dans leurs démarches administratives et judiciaires. n

emploi de serveuse, Anne a osé rompre le silence auprès de son employeur pour lui exposer clairement la situation. “Il fait preuve de beaucoup de compré hension” reconnaît-elle. “J’ai cette chance-là aussi” complète

supporter ce quotidien où tout tourne autour de l’incontinence. “On ne sait jamais quand ça peut survenir. Alors j’essaie de contrôler mon transit. Je ne mange qu’un repas par jour. Mon but est d’arriver à aller

“Je me sens sale,

Il m’arrive de me répugner.”

Léa. Depuis que cette affaire a été révélée au début de l’été, des dizaines de patients renfermés jusque-là sur leur propre souffrance ont découvert qu’ils n’étaient pas seuls. Cela change tout, notamment à l’action judiciaire qu’ils engagent individuellement. “Au début tu te dis, “c’est la faute à pas de chance” raconte Sylvia. À chaque fois que je suis allée voir Luc Clémens en consultation pour lui expliquer la situation, il m’a tellement dit que le problème venait de moi, que c’était un problème psycholo gique, que mon cerveau ne commandait plus mon sphincter, que j’avais finis par le croire. Cette fois-ci enfin, je sais que je ne suis pas folle!” Johan, Léa, Fabienne, Sylvia et Anne espèrent obtenir gain de cause devant la justice, et être indemnisés à la hau teur de leur calvaire. Ils espèrent que Luc Clémens répondra de ses actes. “Il nous a mutilés lors de l’opération et humilié en consultation en refusant de reconnaître ses erreurs. Nous voudrions qu’il paie pour cela” résument-ils, s’en remettant désormais à la justice. n T.C.

aux toilettes quand je le décide, le mer credi, le samedi et le dimanche. Là, ça peut durer des heures. Je m’impose cela parce que je veux continuer à travailler. Mais il faut comprendre que tousser, éternuer, rigoler, se mettre accroupi, sont des situations où surviennent les

Le Docteur Clémens opérait ses patients à la Polyclinique de Franche-Comté à Besançon.

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VAL DE MORTEAU

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Urbanisme Tout Vent, le prochain quartier d’habitation de Morteau Une dizaine de lots à bâtir doivent sortir de terre sur ce terrain situé sur les hauteurs de Morteau. Une opération mixte qui alliera plusieurs types d’habitat.

L es riverains de ce sec teur de Morteau situé sur les hauteurs de la commune, en direction des Arces, ont été consultés en début d’année par la mairie qui leur a présenté ce projet global d’aménagement prévoyant la création de 10 lots à bâtir, la superficie de chacun d’eux variant de 477 à 1 006 m². Une voirie interne prenant naissance chemin des Tourraix sera créée

Une nouvelle voirie desservira ce futur quartier de Morteau.

Ces 91 ares de terrain communal mixeront plusieurs types de loge ments : 6 maisons individuelles jumelées, 6 maisons individuelles isolées, ainsi que 10 logements regroupés au sein d’un bâtiment collectif. Pour, la mairie de Mor teau, ce nouveau projet est nova teur dans le sens où “c’est une mixité inédite entre des logements standards qui seront au prix du marché, des maisons mitoyennes entrant dans la catégorie des

pour desservir ce futur secteur urbanisé, qui est “une sorte de dent creuse entre deux zones déjà urbanisées” souligne le maire de Morteau Cédric Bôle. Le per mis d’aménager a été déposé et accepté et si aucun recours n’en trave le projet dans les délais légaux, la commercialisation de ces futurs logements, pilotée par Territoire 25, pourra démarrer “d’ici le début de l’année pro chaine.”

suspens, il a été décalé à cause de la crise énergétique de ces der nières années et sera mené sans doute au cours du prochain man dat.” Quant à l’aménagement du secteur de la gare, c’est sans doute encore un peu plus loin dans le temps. Il fera l’objet d’une réflexion globale sur le devenir de grand secteur du bas de ville qui pourrait mixer, à terme, de l’habitat, des services et des com merces, voire une voie de déles tage de la circulation en transit à l’arrière du champ de foire. La réflexion est en lancée. n J.-F.H.

derniers quartiers où la Ville de Morteau avait encore des ter rains à bâtir. Les prochains pro grammes immobiliers que Mor teau pourra engager sur ses

logements intermédiaires, et ce petit collectif qui sera commer cialisé par l’office foncier solidaire à des prix accessibles aux tra vailleurs locaux qui ne sont pas

propres terrains restent limités : “Une petite par celle sur les hauteurs du Fort Madoux” précise le maire. Un peu plus loin dans le temps, deux autres secteurs de Mor

frontaliers. Ce projet est donc censé répondre aux besoins d’un plus grand nombre d’accédants à la propriété. Pour nous, c’est un projet tes qui pourra en amener d’autres s’il

“Ensuite, une petite parcelle sur les hau teurs du Fort Madoux.”

teau pourront faire l’objet d’une opération d’aménagement : la Glapiney (en contrebas de l’église), et le quartier de la gare. “Le projet à la Glapiney est en

rencontre le succès espéré” ajoute M. Bôle. Au total, le secteur Tout vent accueillera 25 nouveaux logements. Le secteur Tout vent est un des

Morteau L’Hôtel des Montagnards a - provisoirement - fermé ses portes L’établissement est fermé depuis le 30 septembre. Il vient d’être vendu par les deux propriétaires qui le possédaient depuis 2018. Et devrait rouvrir ses portes l’année prochaine.

Le futur quartier Tout vent, c’est 25 logements sur un terrain d’un peu moins d’1 hectare, ici vu depuis le chemin des Tourraix.

I l ne reste, pour l’instant, plus qu’un hôtel à Morteau, la Guimbarde, depuis la fermeture fin septembre d’un autre établissement hôte lier emblématique de la ville : l’Hôtel des Montagnards. Ce dernier, qui appartenait depuis 2018 à deux amis du Val de Mor teau, Anthony Receveur et Romain Bruyer, vient de chan ger de propriétaires. C’est une entreprise de construction du Haut-Doubs qui s’en est porté acquéreuse. Pour les deux anciens proprié taires, c’est la fin d’une aventure démarrée en 2018. “C’était une très belle aventure entre copains. Comme j’ai quitté le Haut-Doubs depuis un an, ça avait un peu moins de sens pour nous de continuer, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de vendre” résume Romain Bruyer, parti à Singapour pour une autre aventure professionnelle. Le nouveau propriétaire prévoit de rénover complètement l’éta blissement hôtelier de 18 cham bres où avaient également été créés deux appartements de tourisme à l’étage. “L’intégralité des chambres va être standar disée aux dernières normes de confort” confirme-t-on. Le passage récent d’une com mission de sécurité des pom piers, comme une fois tous les cinq ans, n’est pas la raison qui

vie, Morteau en a besoin. L’été, il est toujours plein à craquer et on travaille aussi beaucoup la semaine avec les professionnels, grâce au dynamisme économique du Haut-Doubs. Il n’y a que pen dant les week-ends d’intersaison que le remplissage est très léger.” Au moment de céder les clés, les deux vendeurs tiennent à “exprimer nos remerciements à tous nos clients, fournisseurs et entreprises avec lesquels nous avons travaillé pendant 6 ans. Cette aventure à deux familles associées a été très enrichissante humainement” disent-ils. Le repreneur, pour l’instant, n’a pas annoncé de date plus précise pour une réouverture. n J.-F.H.

a provoqué la fermeture de l’hô tel contrairement à certaines affirmations. “La commission nous avait juste demandé d’ef fectuer des travaux mineurs dans le sous-sol. La date du 30 septembre a été décidée en concertation avec l’acheteur afin qu’il puisse reprendre l’hôtel vide pour pouvoir commencer les travaux. À cette date, nous avions également des départs de personnels” justifie Romain Bruyer. L’Hôtel des Montagnards devrait donc rouvrir ses portes avant la belle saison l’année prochaine. Une réouverture indispensable selon les deux vendeurs. “L’Hôtel des Monta gnards est un vrai carrefour de

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L’Hôtel des Montagnards est fermé depuis le 30 septembre.

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Un an après le changement de propriétaires, le restaurant

Ce n’était pas gagné. Mais ils ont su créer la dynamique qui manquait et apporter les ingrédients nécessaires SRXU UHQRXHU OH OLHQ GH FRQÀDQFH TXL V·pWDLW GpOLWp DYHF la clientèle. Ils ont travaillé sur l’accueil, sur la qualité de service, sur la qualité de la cuisine, en partageant leur enthousiasme avec tous les collaborateurs du res taurant pub-brasserie. Ils ont retroussé leurs manches dans l’objectif de convaincre les clients qu’ici, tout est réuni pour par tager un très bon moment entre amis, collègues, ou en famille. “Après un an, nous sommes très contents ! Les habitants du Val de Morteau ont joué le jeu. Nous les avions invités à venir tester la nouvelle équipe, une nouvelle façon de faire. Ils sont venus, et revenus ! Aujourd’hui, je QH SHX[ TXH OHV UHPHUFLHU SRXU OHXU FRQÀDQFH &·HVW SRXU eux que nous mobilisons notre énergie” FRQÀH )UpGpULF Deleule, le propriétaire. Cependant, rien n’est acquis. Au quotidien, toute l’équipe du Au Bureau de Mor

SURPRISE

E n novembre, cela fera un an que le restaurant pub-brasserie Au Bureau à Morteau aura changé de propriétaires. C’est le moment pour la nouvelle équipe de dresser un pre mier bilan. À l’évidence, Frédéric Deleule, Dominique Gelin son associé, et Anthony Grillet le di recteur de l’établissement, ont réussi leur pari de faire de cet Au Bureau une adresse incontournable dans le 9DO GH 0RUWHDX DORUV TX·HOOH UHQFRQWUDLW GHV GL΀FXOWpV pub-brasserie Au Bureau de Morteau est devenu une adresse incontournable. La nouvelle équipe a renoué le lien de confiance avec la clientèle.

teau continue de s’améliorer. “Tout n’est pas parfait. On OH VDLW &·HVW SRXU FHOD TXH QRXV LQYLWRQV OHV FOLHQWV j QRXV faire part de leurs remarques quand quelque chose ne va pas. &·HVW JUkFH j OHXUV UHWRXUV TXH QRXV SRXYRQV HQFRUH QRXV améliorer” ajoute-t-il. 1pDQPRLQV LO VX΀W GH FRQVXOWHU OHV DYLV *RRJOH SRXU comprendre que le restaurant Au Bureau d’hier, n’est pas celui d’aujourd’hui, et qu’entre les deux, un grand pas de qualité a été fait. La franchise située au cœur de la zone commerciale est créditée d’une note de 4 étoiles sur Google et de 1 658 avis. “Il y a un an, lorsque nous avons repris Au Bureau Morteau, nous avions 850 avis et une note de 3,3” rappelle Frédéric Deleule. Au Bureau Morteau répond aux attentes d’une clientèle variée. Le midi, c’est devenu un lieu de rendez-vous des professionnels qui veulent bien manger et rapidement. Le soir, c’est le rendez-vous des amis qui viennent prendre un verre dans une cadre confortable, une déco de pub anglais, avant de passer à table tout en suivant un événement sportif retransmis sur écran géant. Le week-end, ce sont principalement les familles qui s’attablent ici pour croquer dans un des nombreux burgers. L’amplitude horaire est aussi très appréciée. Ce restaurant est ouvert 7 jours sur 7. Le week-end, on peut venir y manger à 22 heures ! Quelle que soit l’heure, l’ambiance est sympa, détendue, conviviale. C’est ça l’esprit Au Bureau !. O Pour fêter ce premier anniversaire, votre restaurant pub-brasserie Au Bureau YRXV UpVHUYH XQH VXUSULVH ÀQ QRYHPEUH 5HQGH] YRXV GDQV OH SURFKDLQ QXPpUR GX &·HVW j dire !

Frédéric Deleule (à gauche) le gérant, avec son associé Dominique Gelin (à droite) , et Anthony Grillet le directeur, vous remercient de votre FRQÀDQFH

FIN D’ANNÉE

Au Bureau, l’endroit idéal pour les repas d’entreprise Vous cherchez un endroit où organiser votre re SDV G·HQWUHSULVH GH ÀQ G·DQQpH " &RQWDFWH] GqV maintenant le restaurant pub-brasserie Au Bu reau à Morteau. Le lieu est parfaitement adapté pour accueillir des groupes dans une ambiance chaleureuse et conviviale. “Il est important de réserver. Selon le nombre de personnes, nous pro posons un repas à la carte ou alors le choix entre deux ou trois menus” indique Anthony Grillet, directeur du Au Bureau. L’amplitude horaire est un avantage pour les repas d’entreprise. Ici, on peut prendre le temps de manger, de discuter, sans être pressé par le temps. O

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Au Bureau à Morteau est toujours ouvert, sans interruption, de 10 heures à 22 heures en semaine et de 10 heures à 23 heures le vendredi et le samedi.

VAL DE MORTEAU

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Morteau Des élèves sur les traces de la Shoah entre Paris, Berlin et la Pologne En avril prochain, deux professeures d’histoire-géographie du lycée Edgar-Faure souhaitent emmener 49 élèves de Terminale sur les traces de la Shoah, de Paris à Auschwitz en passant par Berlin. S’inscrivant dans un projet d’études sur deux ans, ce voyage a un coût important. Les élèves font appel à la générosité des particuliers et des entreprises.

En bref… l Pompiers Depuis le 15 octobre, c’est le capitaine Guillaume Gilliot qui est le nouveau chef de la compagnie de pompiers de Valdahon. Ce même jour, au cours d’une cérémonie, le centre de secours s’est vu remettre sa nouvelle échelle dont la hauteur maximale déployée atteint 32 mètres. Elle permettra aux sapeurs pompiers de Valdahon d’in tervenir plus efficacement sur des feux et le sauvetage de victimes à grande hauteur. Le capitaine Guillaume Gilliot succède au capitaine Georges Boiteux qui a passé près de 12 ans en tant que chef de centre. Le capitaine Gilliot sera épaulé par deux adjoints : le lieutenant Sylvain Guy (sapeur-pompier profes sionnel) et le capitaine Georges Boiteux (sapeur pompier volontaire). Le centre de secours renforcé de Val dahon rassemble 47 sapeurs pompiers volontaires. Il est équipé de 9 engins. Au cours de l’année 2023, les sapeurs pompiers du centre de secours et d’incendie de Val dahon ont réalisé 876 inter ventions. C e projet puise ses racines il y a quelques années sous l’impul sion de Jean-Michel Blanchot, professeur au lycée Faure mais aussi et surtout pré sident du Souvenir français du comité du Val de Morteau et du pays sauget. Ce projet “Sur les traces de la mémoire de la Shoah du Val de Morteau à Aus chwitz”, raconte plusieurs his toires qui toutes convergent vers l’Histoire. Et les élèves du lycée Faure spécialité histoire géographie géopolitique sciences politiques, s’inscrivent dans la marche de l’Histoire grâce à leur investissement. Comme souvent, la petite his toire rejoint la grande. Plusieurs événements dans l’actualité ont nourri leur travail. D’abord, en

Mais c’est dès 2017 que l’équipe enseignante a la volonté d’em mener les élèves à Auschwitz. À cela s’ajoute la venue plu sieurs fois de Ginette Kolinka, survivante du camp d’Auschwitz et passeuse de mémoire de la Shoah. “Si d’un côté, les élèves

2017, Jean-Michel Blanchot s’était penché sur le destin des enfants Szpiro, originaires d’une famille polonaise ayant fui la misère et les pogroms, qui s’étaient installés dans le Val de Morteau. En 1942, les jeunes Val Mortuaciens sont déportés

49 élèves de Terminale s’investissent pour pouvoir partir en voyage sur les traces de la mémoire de la Shoah.

ont montré un très grand intérêt, nous avons aussi pu remarquer leurs lacunes dans la connais sance de la Shoah. Certes,

à Auschwitz. Une bro chure a été éditée à cette occasion sur laquelle les élèves ont travaillé l’an née dernière. Car depuis

notamment de la Fondation de la mémoire de la Shoah. Les élèves s’investissent dans des actions comme la vente de cho colats ou l’emballage de cadeaux dans les grandes surfaces de Morteau. Mais le budget n’est pas bouclé. Alors l’appel est lancé auprès de possibles futurs mécènes, entreprises comme particuliers. n L.P.

lent les professeures. C’est pour quoi nous avons voulu étoffer ce voyage avec une étape à Berlin.” Il se conclura par la Pologne, Auschwitz et Cracovie. Dense et ambitieux, ce voyage a un coût important estimé à 1 000 euros par élève. L’établis sement ayant interdit de demander plus de 420 euros aux familles, le lycée se démène pour obtenir des subventions

Un voyage en avril viendra concrétiser tout ce travail mémo riel, d’abord à Paris au Mémorial de la Shoah pour suivre la trace des enfants Szpiro et se rendre compte comment la mémoire collective de la Shoah se construit. Le voyage se pour suivra jusqu’à Berlin, sur les traces du nazisme. “Nous remar quons parmi les élèves une mon tée des idées extrémistes qui s’ins crit dans un contexte européen favorable au populisme, signa

Des lacunes sur la Shoah.

ils connaissent le génocide juif mais ne peuvent pas expliquer le mot Shoah. Le camp d’Aus chwitz est aussi bien sûr connu mais de manière très schéma tique, ils ont souvent des idées complètement fausses du camp” , relèvent les deux professeures Marylène Rognon et Hélène Gachod, en charge de ce projet.

deux ans, les adolescents ont travaillé sur les traces de la Shoah, dans le Val de Morteau. L’inauguration du sentier Michel-Hollard à Montlebon et l’érection d’une stèle dédiée aux passeurs du Val de Morteau (arrêtés et déportés) ont été l’oc casion de plonger dans l’histoire locale.

Pour tout renseignement, contacter le lycée Edgar-Faure

Elles partent à l’aventure en Peugeot 205 Montlebon

Trois copines de lycée se sont lancé le pari un peu fou de participer à Europ’raid, une aventure en Peugeot 205 à travers toute l’Europe. L’objectif est solidaire et culturel. Mais avant de faire ronronner le moteur, les aventurières cherchent à collecter des fonds.

E lles se sont baptisées les Coccin’elles, en réfé rence à un souvenir de l’internat à Besançon. C’est là que les trois femmes - Marina Fernandez, Caroline Belin et Tiffany Proensa-Martins -, se sont rencontrées et se sont liées d’amitié. Ensemble, les trois amies d’une vingtaine d’années ont décidé de tenter l’aventure d’Europ’raid, un tour d’Europe en Peugeot 205 pendant trois semaines. 8 000 kilomètres, sur 22 jours, 20 pays, 220 étapes, 13 capitales, 60 patrimoines Unesco traversés… “C’est un raid soli daire et culturel dans toute l’Eu rope de l’Est, explique Marina, la plus baroudeuse des trois. Autriche, Croatie, Grèce, Albanie, Roumanie, etc. On fera entre 500 et 600 kilomètres par jour.” Ce qui sera leur maison pendant trois semaines en août, une Peu geot 205, est elle aussi relookée en l’honneur de la bête rouge à pois noirs grâce à du covering . “C’est plus exactement une “Peu geot 205 modèle S.R. 1,4 litre

essence, 72 chevaux, de 1989, tient à préciser Marina, qui n’hé site pas à mettre les mains dans le cambouis. La voiture devra être préservée, ce sera des routes de montagne, il faut par exemple un radiateur à deux ventilos pour refroidir le moteur.” Les filles dormiront en bivouac. Leur road-book délivré par l’or ganisation prévoit des destina tions culturelles, des visites de musées, de patrimoine Unesco. Outre le plaisir, l’objectif est soli daire. “On va distribuer 70 kg de matériel scolaire, médical et sportif dans les écoles défavori sées” , poursuit Marina. Si l’aventure est séduisante, la note reste salée. Le budget pré visionnel est estimé à 10000 euros (péage et essence compris) dont les droits d’ins cription qui s’élèvent à 3 300 euros. Marina, Caroline et Tiffany ont réussi à dénicher des sponsors, elles font appel à la générosité de tout un chacun pour pouvoir vivre leur aventure en 205. n L.P.

Infos à lescoccinelles. europraid@gmail.com

Tiffany, Caroline et Marina se lancent dans l’aventure d’Europ’raid avec une Peugeot 205 relookée.

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Téléthon 2024 : mobilisation générale à l’Escale Morteau Pour cause d’inauguration la semaine suivante de la cathédrale Notre-Dame de Paris rénovée, le Téléthon aura exceptionnellement lieu cette année en novembre. Les festivités débutent le vendredi 29 novembre et se poursuivront jusqu’au lendemain soir.

A près Villers-le-Lac l’an dernier et avant Les Fins en 2025, c’est au tour de Mor teau d’accueillir cette année le Téléthon au nom de toute la communauté de communes du Val de Morteau. D’ail leurs cette année plus que jamais, le côté inter communal prendra tout son sens puisque “nous avons prévu 8 stands et chalets, il y en aura donc un par commune” indique Martial Bournel-Bosson, vice-président de l’association organisatrice. Morteau où seront dressés les chalets extérieurs avec les associations participantes toujours fidèles au rendez-vous. Et même si le Téléthon ne sera pas télévisé cette année à Morteau - c’était pourtant Tout se passera cette année sur le site de l’Escale et de la plaine des sports à

un des objectifs cette année -, l’enthousiasme est intact. “Tout était presque prêt pour accueillir un Téléthon télévisé, mais ne désespérons pas pour l’année prochaine ou l’année suivante.” Les ingrédients qui font le succès du Téléthon seront toujours au rendez-vous à l’Escale ou à l’ex

térieur : bar à champagne, bar à huîtres, vin chaud, tartines de raclette et autres spécialités bien de chez nous. Une ambiance village de Noël devrait régner sur place pour peu que les conditions météo soient de la partie. L’an dernier, le Téléthon avait permis de

Les ingrédients qui font le succès sont toujours au rendez-vous.

reverser la somme de 22 106,51 euros à l’A.F.M. Les organisateurs espèrent cette année “faire au moins aussi bien.” n J.-F.H.

Zoom Le programme des festivités

l Dimanche 17 novembre : Loto des commerçants du Val organisé par M.V.V. à l’espace Christian-Genevard. l Vendredi 29 novembre : à l’Escale et sur la plaine des sports n L’après-midi : départ des cyclistes pour Paris. n 19 h : Ouverture officielle par l’Harmonie de Morteau. n 19 heures : Départ des 24 heures du Téléthon, course de 24 heures organisée par le D.S.A. n En soirée : marche aux flambeaux organisée par les jeunes sapeurs pompiers. n De 20 heures à 1 heure : animations musicales

l Samedi 30 novembre : n 9 heures : départ de la marche nordique. n 11 heures : cor des Alpes. n 11 h 35 : discours officiels. n 12 heures : sonneurs de toupins et visite du Père Noël. n 13 heures : accordéon avec Daniel Girard et Hubert Lambert. n 15 heures : démonstration d’aïkido. n 16 heures : boum des enfants. n En début de soirée : arrivée des cyclistes en région parisienne. n De 18 heures à 1 heure : animations musicales

L’an dernier, l’édition de Villers-le-Lac avait attiré les foules. L’an prochain, ce sera au tour des Fins.

Le nouveau défi de Jean-Charles Gigon et ses amis Morteau

Ce sera le fil rouge de ce Téléthon 2024. Le sportif du Haut Doubs, accompagné notamment de son fils, reliera à vélo Morteau à Paris pendant le Téléthon.

ficile. “Mais comme je le dis par fois : notre petit en avait bavé pen dant des mois, je peux bien en baver pendant 24 heures !” C’est bien sûr pour Hugo, mais aussi pour le petit Léony, mascotte de ce Téléthon 2024 dans le Val de Morteau que Jean-Charles Gigon et ses amis se surpasseront. Car chaque kilomètre qu’ils par courront entre le Haut-Doubs et la capitale pourront se traduire par des dons en ligne. “On espère récolter plusieurs milliers d’euros.” Mi-octobre, la cagnotte en ligne affichait déjà près de 900 euros au compteur. Et ce n’était qu’un début… n J.-F.H. Pour faire un don : mapage.telethon.fr/ sport/la-saucisse-fait-morteau la-plaine-saint-denis

de famille avant tout commente Jean-Charles Gigon. Je serai accompagné de mon fils aîné et mes deux filles Charline et Andréa seront avec nous en pensées pour nous encourager. Et bien sûr notre petit Hugo qui nous motivera à aller jusqu’au bout” observe le sportif avec émotion. Cette aventure sera également une histoire d’amitié. Celle de ses copains sportifs, du D.S.A. ou du V.C.C.M., et de ses deux complices Yannick Perriot-Comte et Sté phane Rollet, “qui m’ont donné un énorme coup de main pour monter ce défi” souligne Jean Charles Gigon qui a réalisé avec ses copains un long entraînement mi-octobre de 240 km. Le vélo club sera également très présent sur la partie logistique avec une voiture ouvreuse et une voiture suiveuse tout au long du parcours. Jean-Charles sait que ce sera dif

J ean-Charles Gigon est un coureur à pied, un traileur qui aime les grandes dis tances. Mais il n’est pas un cycliste, s’étant mis au vélo depuis juillet dernier seulement. Mais comme ce sportif aime les

29 novembre en début d’après midi. Leur objectif : rejoindre la capitale le lendemain samedi en début de soirée. Soit sur le plateau de France Télévisions pour une arrivée en direct sous les projec teurs de l’émission spéciale, soit

défis, il s’en est donné un de taille pour cette année : rouler sans discontinuer de Morteau à Paris, soit 480 km, pour la cause du Téléthon.

à Évry au siège de l’A.F.M., selon les contraintes techniques des organisateurs du Télé thon. Nul doute qu’une nouvelle

“Ce défi, c’est une histoire de famille.”

Jean-Charles Gigon entouré de son fils et d’une de ses filles, avec le souvenir du petit Hugo

Accompagné de son fils aîné Kevin, 28 ans et d’une petite tren taine de courageux, dont des mem bres du vélo-club de Morteau Montbenoît et du club de V.T.T. de Maîche, Jean-Charles va s’élan cer de Morteau le vendredi

fois, après ses exploits précédents (les 24 heures de course à pied), il aura à nouveau une vraie moti vation, le souvenir de son petit Hugo emporté par une maladie génétique alors qu’il était encore bébé. “Ce défi, c’est une histoire

comme source

première de motivation.

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En bref…

Le comité d’organisation du Téléthon

Zoom La myopathie de Duchenne enfin vaincue ? Ce pourrait être l’annonce forte de cette édition 2024 du Téléthon. La myopathie de Duchenne, cette maladie qui avait valu à Bernard Barataud de lancer le Téléthon il y a plus de trente ans, serait en passe d’être guérie grâce à l’avancée des recherches de l’A.F.M., rendues possible par les dons. L es 29 et 30 novembre, c’est le chanteur Mika qui sera le parrain de ce Téléthon 2024. Pour continuer à porter le combat

l Maîche Une station de recharge pour véhicules électriques proposant 4 points de charge haute puissance a été installée à Maîche, secteur du Bois des Aiges, par la société N.W. Cette nouvelle installation permet à tous les conducteurs de véhicules électriques de profiter de deux points de charge offrant jusqu’à 320 kW de puissance et deux autres offrant jusqu’à 160 kW. Au tarif de 0,30 euro/kWh. l Orgue Les Amis des concerts d’orgue du Locle proposent un concert “Bach en fête” dimanche 17 novembre à 17 heures au Temple du Locle. Avec Sue-Ying Koang au violon et Damien Desbenoit, à l’orgue. Œuvres de Jean-Sébastien Bach. Entrée libre, collecte recommandée. l Généalogie Une exposition généalogie-histoire cartes postales anciennes se tient à la Salle de l’Union, à Maîche, le dimanche 27 octobre de 9 heures à 18 heures. Elle proposera divers stands, animés par le Cercle de généalogie de l’Ancien Évêché de Bâle, le Centre d’entraide généalogique de Franche-Comté, le Groupement Hommes et Terroirs (G.H.E.T.E.), les Amis de la chapelle du Bief d’Étoz, ainsi que le collectionneur de cartes postales anciennes Henri Éthalon, des Écorces. Une initiative du G.H.E.T.E. “Au clos du Doubs”.

2024 est fin prêt.

des forces, la maladie a eu le temps de grignoter ses muscles. C’est pourquoi ses parents soutiennent avec force la géné ralisation du dépistage néonatal qui per mettrait à tous les enfants atteints d’être traités avant que la maladie n’ait fait des dégâts irréversibles : “Dans un avenir très proche, il y aura on l’espère, un dépistage systématique à la naissance de l’amyo trophie spinale partout en France. C’est ce que je souhaite à toutes les autres familles pour que leurs enfants puissent avoir une vie normale” note sa maman Marie. Les maladies génétiques rares ont long temps été considérées comme incurables. Pour bâtir les traitements de demain, l’A.F.M.-Téléthon soutient actuellement 40 essais cliniques dans 33 maladies diffé rentes, plus de 350 programmes de recherche et des jeunes chercheurs partout en France. n

contre les maladies génétiques, la myo pathie de Duchenne n’étant qu’une des dizaines de maladies différentes. Un peu différente, il y a l’amyotrophie spinale. C’est la maladie dont est atteint le petit Léony, jeune Mortuacien qui sera présent à nou veau sur l’événement à Morteau. Atteint de la même maladie, le jeune Marcus (2 ans) est le premier enfant de Bourgogne Franche-Comté à avoir bénéficié du médi cament de thérapie génique conçu par l’A.F.M. pour lutter contre cette maladie. Il a été traité dès l’âge d’1 an par thérapie génique. Il y a un an et demi, six mois après l’apparition des premiers symptômes, il reçoit donc ce médicament de thérapie génique. Un mois plus tard, les progrès sont flagrants. Traité à 1 an, même si ce médicament permet à Marcus de récupérer

Toutes les communes du Val de Morteau se mobilisent cette année.

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L’usine de filtration d’eau de Derrière-le-Mont sera rénovée Montlebon

C’est elle qui fournit en eau l’intégralité des habitants de Montlebon ainsi qu’une partie des Mortuaciens. La station d’eau de Derrière-le-Mont doit être modernisée. L’opération devrait coûter environ 1,4 million d’euros.

L’ équipement est encore performant, mais for cément vieillissant puisqu’il date du début des années 2000. L’usine d’ul trafiltration de Derrière-le-Mont à Montlebon va faire l’objet de grands travaux de modernisation l’année prochaine. Le principe a été validé par les élus de Mon tlebon, commune propriétaire de ces installations situées sur les hauteurs du hameau de Der rière-le-Mont, la où coule le ruis

d’économiser de l’eau dans le système de rétro-lavage des mem branes. Le principe de ces travaux

seau “la Douve” dont l’eau est captée, puis traitée, pour être ensuite redirigée vers les quatre

est donc de continuer à avoir de la très bonne eau pour les consommateurs et d’en gaspiller le moins possible” justifie la maire de Montlebon Catherine Rognon.

réservoirs d’eau de la commune (un au-dessus des Sarrazins, deux à Derrière-le-Mont et un au Mont Gaudichot). “Cette usine n’est plus aux dernières normes,

L’usine de Derrière

le-Mont traite 100m 3 d’eau par heure.

L’appel d’offres pour trouver les entreprises qui seront chargées de construire une extension au bâtiment actuel et d’installer le nouveau système d’ultrafiltra tion a été lancé. Le nouveau sys tème de filtration sera basé sur du charbon en grains, donc sans risque d’être soluble s’il venait à se déverser dans le ruisseau. La source de Derrière-le-Mont est stratégique pour l’approvi sionnement en eau de la com mune de Montlebon et d’une par tie de celle de Morteau qui s’approvisionne ici. L’usine de Derrière-le-Mont traite environ 100m 3 d’eau par heure sur un rythme de traitement de 20 heures par jour. Si la qualité est la sécurisation du réseau d’approvisionnement en eau est l’enjeu majeur des

certains modules d’ultrafiltration ne se fabriquent plus. Il est néces saire de reprendre tout le système. Ces travaux permettront aussi

Le pont de Louadey doit être refait D epuis le 23 septembre der nier, le pont de Louadey qui permet d’accéder au difficile à imaginer. Nous sou haiterions donc une autorisation pour effectuer des travaux pro visoires de renforcement du pont pour ne pas couper l’activité du hameau qui abrite une trentaine d’emplois” commente Catherine Rognon qui a alerté la sous-pré fecture.

prochaines années, l’entretien du réseau de distribution est également crucial. Surtout pour une commune rurale étendue qui totalise plus de 36 km de canalisation. “Nous les change rons progressivement. Les plus anciennes ont une centaine d’an nées. L’enjeu est de perdre le moins d’eau possible grâce à des canalisations en bon état. On estime que nous sommes à 80 % de rendement, c’est-à-dire que sur 5 litres qui circulent, on en perd 1 au passage. Ce qui est déjà une très bonne performance mais on essaie toujours de faire mieux” observe Kévin Fadin, adjoint au maire chargé de l’eau. Le budget pour la réalisation de ces travaux à la station de Der rière-le-Mont est estimé à 1,4 million d’euros. Morteau par ticiperait à l’opération, ainsi que le Département du Doubs, “mais apparemment pas l’Agence de l’eau dont c’est pourtant la voca tion” déplore Catherine Rognon qui espère tout de même que le reste à charge pour la commune de Montlebon sera financière ment limité. “Les travaux seront effectués en 2025” poursuit la maire. Pour l’usager, cet investissement aura forcément un impact finan cier. “Avec de tels investissements, le prix de l’eau va forcément aug menter dans les prochaines années” confirme M me Rognon. Montlebon est, avec Grand’Combe-Châteleu et Les Gras, une des trois dernières communes du secteur à fonc tionner en régie directe pour la gestion de son eau potable. Au 1 er janvier 2026, cette compétence “eau potable” sera transférée à la communauté de communes du Val de Morteau qui gère déjà le volet assainissement. n J.-F.H. Une extension de l’actuel bâtiment de l’usine de Derrière-le-Mont est prévue pour abriter les futurs silos d’ultrafiltration.

Les modules actuels servant à la filtration de l’eau ne se fabriquent plus, la technologie a évolué.

hameau de Derrière-le-Mont depuis Montlebon est interdit aux véhicules de plus de 3,5 tonnes. En cause, l’état de cet ouvrage d’art qui, dit la mairie, “présente des signes inquiétants de fragilité et des désordres structurels importants avec une forte menace d’effondrements.” La mairie a donc pris les dispo sitions nécessaires en fermant l’accès aux véhicules lourds et en créant une seule voie en alter nat pour les véhicules légers. Cette situation ne va pas sans poser de problèmes pour l’accès à Derrière-le-Mont, un hameau qui abrite plusieurs activités éco nomiques (scieries, artisan du bois, etc.). Les poids lourds sont donc déviés par le Rondot, une route sinueuse et en pente. La mairie souhaiterait trouver une solution transitoire avant l’hiver. “Un poids lourd en plein hiver sur cette route du Rondot, c’est

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Dans un second temps, sans doute dans le cours de l’année prochaine, la réfection du pont de Louadey sera entamée. Ce chantier a été retenu dans le grand plan que l’État a pro grammé pour la rénovation de plusieurs centaines de ponts en France, un plan lancé suite au drame du pont Morandi à Gênes. “Le coût de travaux serait pris en charge à hauteur de 60 % par l’État et avec une aide sup plémentaire du Département à hauteur de 60000 euros. Mais en attendant de pouvoir engager ces gros travaux, j’aimerais qu’une solution provisoire soit rapidement trouvée” insiste la maire. n

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Jean-Pierre Sauge

AGENT GÉNÉRAL EXCLUS IF

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Le pont de Louadey est très fragilisé, il devra être refait.